Chapitre 12

11 2 0
                                    

Alors que nous étions au plein milieu d'une route déserte, sur le bas-côté, notre dispute atteignait son paroxysme.

La tension entre nous était palpable, comme si chaque mot échangé était chargé d'électricité, prêt à déclencher une explosion.

Tu es quelqu'un de bien, je le sais et tu te caches derrière cette image ridicule de bandit. Je lui lance, mes mots porteurs d'une sincérité désespérée, mes yeux plongés dans les siens dans l'espoir de percer sa carapace.

Il me fixe un instant, son regard scrutateur semblant chercher la vérité dans les profondeurs de mon âme, puis éclate soudainement de rire.

Son rire résonne dans l'air, me laissant figée sur place, affichant une expression d'incompréhension totale.

T'aurai vu ta tête tout à l'heure... Rit-il, ses éclats de rire résonnant comme des échos moqueurs dans mon esprit tourmenté.

C'était trop drôle.

Qu'est-ce qui était drôle ? Je demande, mon irritation montant en flèche, me sentant complètement déconnectée de la réalité qui nous entoure.

Il se moque ouvertement de moi, son regard devenu mesquin, comme s'il prenait un malin plaisir à m'humilier.

La façon dont tu m'aurais laissé te baiser sur ce muret. Lâche-t-il avec un sourire narquois, ses mots résonnant dans l'air comme une claque cinglante.

Ma bouche s'ouvre, l'offense et l'indignation se mêlant dans mon esprit tourmenté.

Il s'est vraiment foutu de moi, n'est-ce pas ?

Et j'ai osé le laisser faire, le laisser me toucher comme personne ne l'a jamais fait auparavant.

Un sentiment de colère bouillonne en moi, mêlé à une profonde blessure et à une sensation de trahison.

Je me levais, en furie, et m'éloignais à grands pas de l'autre côté de la route.

J'avais pris de l'avance, pensant que je ne dépasserais pas le coin de la route où la continuité disparaît, mais il n'avait pas bougé.

Cependant, il décide soudainement de démarrer sa moto pour me rattraper.

Le grondement du moteur résonne dans l'air alors qu'il fonce vers moi à toute vitesse.

J'ai à peine le temps de me décaler sur le côté, craignant qu'il ne me renverse.

Sa moto s'arrête près de moi, le regard fier, comme s'il venait de remporter une victoire.

Tu veux partir à pied ? On est à des kilomètres de la ville. Rit-il, ignorant apparemment les propos qu'il vient de m'asséner quelques instants auparavant.

C'est toujours mieux qu'être en ta compagnie. Répliqué-je avec rage, laissant échapper un ton de voix énervé que je peine à contenir.

Tu mens Elvy, t'as bien kiffé tout à l'heure. Rétorque-t-il, son ton sûr de lui et condescendant.

Je le regarde, incrédule, réalisant à quel point il est un manipulateur hors pair.

Malgré ses tentatives désespérées de me reprendre dans ses filets, je continue d'avancer, déterminée à ne pas me laisser influencer par ses paroles toxiques.

Ce type est un démon venu des enfers.

Va te faire foutre. Je jure, laissant échapper un flot de mots chargés de colère et de frustration.

Romantic KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant