Romantic Killer

Chapitre 5

J'ai passé la nuit à cogiter et surtout à me demande comment serait la journée d'aujourd'hui, alors que j'ai vu un type de l'université se faire défoncer par ma faute hier soir.

Aron lui, était très heureux d'aller à l'école, sûrement pour rejoindre... le petit frère de Tarik.

Ce n'est pas une coïncidence, c'est une malédiction...

Je déjeune à peine, chaque bouchée semble insipide, chaque gorgée de café amère.

Mon appétit est éclipsé par le poids des événements récents, et je peine à trouver le courage de manger.

Les souvenirs de la soirée continuent de me hanter, me laissant avec un sentiment de malaise persistant qui semble imprégner chaque instant de ma journée.

♡

— Vous m'avez l'air stressée mademoiselle... Me sort soudain Naël de mes pensées. Son regard doux exprimant une sincère préoccupation.

Je relève la tête, surprise par son interruption bienveillante.

— Non, ça va... c'est juste qu'hier il s'est passé un truc pas cool et j'appréhende un peu... Avouai-je, mes yeux cherchant à éviter les siens par timidité.

Naël incline légèrement la tête, attendant patiemment une explication.

— Vous ne voulez toujours pas en parler ? Vous êtes revenus en courant hier soir... Continue-t-il doucement, sa voix empreinte de compassion.

Je soupire, me sentant partagée entre le besoin de confier mes préoccupations et la réticence à dévoiler mes sentiments.

— Tout va bien Naël ! Je gère ! Assurai-je finalement, essayant de paraître plus rassurante que je ne le suis réellement.

Je ne gère pas du tout.

J'arrive à l'université et aperçois au loin les motos des garçons.

Au secours...

Il règne encore une atmosphère paisible dans le campus, peu de personnes étant déjà présentes en cette heure matinale.

J'entre dans l'amphithéâtre, anticipant ma première heure de cours avec le groupe habituel. Alors que je me dirige vers ma place habituelle, je remarque que Mary est déjà là, assise à sa place habituelle, mais son expression est étrangement sombre.

Une vague d'inquiétude me submerge en voyant son visage, et je m'approche d'elle avec hésitation, cherchant à comprendre ce qui pourrait la perturber à ce point.

— Elvy !

Je m'assois rapidement à ses côtés.

— Mais ça va pas ou quoi ? Reprend-t-elle affolée, ses sourcils se fronçant d'inquiétude.

Je fronce les sourcils à mon tour, surprise par son ton alarmé.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Demandai-je, la voix teintée d'une pointe de panique.

Mon cœur bat plus vite dans ma poitrine alors que j'attends anxieusement sa réponse, craignant le pire.

Mary soupire, semblant à la fois contrariée et préoccupée.

— Qu'est-ce qui t'a pris d'attirer des ennuis Tarik ?!

Je secoue la tête, désemparée par son accusation soudaine.

Mais je ne lui ai attiré aucun ennui, j'ai aidé son frère.

— Je ne comprends pas quel est le problème ? Prononçai-je, essayant de dissimuler ma propre inquiétude derrière une façade de calme apparent.