Chapitre 24

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Le lendemain en cours, l'atmosphère est lourde, chargée d'une tension palpable.

Les murmures et les chuchotements des étudiants se fondent dans une mélodie indistincte, tandis que les pas résonnent faiblement sur le sol de marbre.

Naël, fidèle à son habitude, m'a déposé un peu en avance, me permettant ainsi de finir un devoir en retard à la bibliothèque.

Sa voiture, impeccablement entretenue, a glissé silencieusement jusqu'à l'entrée du campus.

Avant de descendre, il m'a adressé un sourire rassurant, ses yeux bruns débordant de sollicitude.

La bibliothèque, havre de paix et de savoir, m'accueille dans un silence réconfortant.

Les étagères, débordantes de livres aux reliures variées, créent un labyrinthe de connaissances à explorer.

Les tables de travail, alignées avec une précision presque militaire, sont occupées par des étudiants plongés dans leurs lectures et recherches.

Je m'installe à ma place habituelle, près de la grande fenêtre offrant une vue imprenable sur le parc verdoyant.

Plongée dans mon travail, je perds la notion du temps.

Le bruit discret des pages tournées et le grattement des stylos sur le papier créent une symphonie studieuse qui m'apaise.

Les rayons du soleil jouent avec les ombres des arbres, projetant des reflets mouvants sur les pages de mon cahier.

C'est alors que Mary fait son apparition, traversant la pièce d'un pas léger et assuré.

Son sourire chaleureux éclaire instantanément la pièce tel un rayon de soleil.

Ses cheveux, ondulant autour de son visage comme une cascade de miel, captent la lumière d'une manière presque magique.

Elle s'avance vers moi, ses yeux pétillant de bienveillance et de malice.

Son énergie positive est contagieuse, dissipant instantanément toute trace de lourdeur dans l'air.

Nous échangeons quelques mots, et sa voix douce et mélodieuse résonne comme une mélodie familière et réconfortante.

Mary sort quelques livres de son sac, s'installant à son tour pour travailler.

Sa présence à mes côtés transforme cette séance d'étude en un moment de complicité et de partage.

Quelques longues minutes plus tard, Mary s'éclipse silencieusement vers la sortie, me faisant un petit signe. 

Son geste discret me réconforte, mais je reste seule avec mes pensées, essayant de reprendre contenance.

Je commence à ranger mes affaires pour aller en cours, lorsque soudain, je sens une main attraper mon bras et me tirer derrière une étagère remplie de livres.

Qu'est-ce que... Fais-je, surprise, avant de me rendre compte que c'est Tarik, une fois de plus, qui est au cœur de mes tourments.

Son visage est marqué par une expression de remords sincère, quelque chose que je n'ai pas l'habitude de voir chez lui.

Ses yeux ne rencontrent pas les miens tout de suite, comme s'il cherchait les mots justes.

Je viens m'excuser, dit-il finalement, la voix basse. J'aurai pas du parler de ta mère.

Il détourne le regard, visiblement gêné par ses propres paroles.

Ce n'est pas courant de le voir ainsi, vulnérable.

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