-Chapitre 7-

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Si le silence pouvait étouffer alors je serai déjà morte et Brandon avec.
Depuis que nous sommes rentrés dans l'ascenseur plus un mot n'est sorti de nos bouches respectives.
Pour ma part c'est pas étonnant. À ce moment je n'avais vraiment pas envie de lui parler ou de communiquer avec lui d'une quelconque manière.
Par contre pour Brandon, lui, c'est plutôt bizarre.

Quand il est sobre il se contient pour ne pas faire de vagues ect..
Mais lorsqu'il est aussi bourré qu'un chômeur de 48 balais qui a bu plus de trois pintes de pinard.....
Comment dire....
En général il y a plusieurs sorte de personnes bourrés.
T'a les personnes qui deviennent violentes.
Les gens qui sont hyper joyeux.
Les dépressifs de la vie.
Les "je me met a vomir partout même si ce partout inclu sur des gens".
Les affectueux ×1000
Ceux qui dorment. En gros : inoffensifs.
Et j'en passe....

Brandon et un beau (mdr) mélange de la deuxième, quatrième et dernière catégorie.
Donc c'est bizarre.
Normalement il est super hilare, tellement qu'il se fait des points de côtés.
Mais là, pour une fois, il reste silencieux et contemple la magnifique moquette rouge du sol de l'ascenseur.
Un regard aussi vide que celui d'une truite...

Je commence à me demander quand est-ce que l'ascenseur arrivera.

*Ting*

Enfin.
Je sors de l'ascenseur, tout en traînant derrière moi Brandon part de le poignet.
Il me soit en titubant mais sans protester.
On arrive à notre chambre. Je l'ouvre et rentre dedans.
Je jette le Brandon bourré qui me sert de copain sur le lit puis me rend compte que je dois le déshabiller.
...
Tout compte fait. C'est pas important.
J'enlève juste ses chaussures histoire de pas dégueulasser les draps.
Je me met en pyjama, fait un tour au toilette et me brosse les dents.
Je passe devant la seule fenêtre de notre chambre donnant sur la rue en contrebas.
Il a des gens. Pas beaucoup mais il y en a.
Certains buildings sont éclairés.
Celui d'en face a un écran géant.

Soudainement, j'entends un bruit.
Un bruit effrayant.
Plus horrifiant que la voix d'Annabelle.
Je me retourne à la vitesse de la lumière pour voir....
Brandon vomissant par terre.
Sur le tapis....

D'un côté j'ai envie de me dire :
Bon. Au moins il ne l'a pas fait sur le lit.

D'un autre côté j'ai juste envie qu'il s'étouffe avec des choses qui devaient rester dans son estomac.
Et j'ai aussi envie de vomir maintenant.
Super...

1 heure plus tard de nettoyage de tapis intensif et de surveillance accrue envers Brandon et son système digestif.

- Ouf. Enfin fini. Je dis en me essayant une sueur inexistante sur mon front.

- Fini quoi ?

Je me retourne à la vitesse de la lumière (encore) pour voir...
Juste Brandon avec les yeux ouverts.
Enfin... semi-ouverts.

- Fini de nettoyer les régurgitations de ton estomac.

- Ah. Aucune réaction.

- Et sinon t'as rien d'autre à dire ?

Il me regarde tel un enfant en maternelle a qui on essaye d'apprendre les théorème de Thalès.

- Rien d'autre à ME dire ?

Silence...

- Non. Il se recouche.

Ah l'enculé.
J'étais à deux doigts prendre la brosse à chiottes dans les toilettes et de la mettre sur son visage.

Je me couche à mon tour ( à trois kilomètres de lui bien évidemment ) car je sais que la conversation est terminée.
Pour aujourd'hui en tout cas....


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