Lia Adams

CHAPITRE 10

La cloche sonne. Je regarde Dylan qui lâche un soupire comme pour évacuer un stresse qu'il ne veut pas montrer. Il se tourne vers moi et je lui souris avant de lui faire signe de me suivre vers notre premier cours.

-Alors? Prêt? le questionnais-je.

-Prêt! dit-il avec un sourire.

Je le devance de quelques pas et il me suis jusqu'à entrer dans la salle. Tout le monde est déjà assis à sa place et le prof s'assoit alors que Dylan se dirige vers lui pour lui parler. J'avance et sens le regard pesant d'Ayden sur moi, je n'ai pas envie de croiser ses yeux perçants analysants chacun de mes mouvements
dans le moindre détail, mais ça devient gênant alors je me tourne vers lui avec un regard noir et m'aperçois qu'il me fixe avec un sourire en coin satisfait. Je hausse les sourcils d'incompréhension et il ne lâche ni son sourire ni ses yeux sur moi. Il commence sérieusement à me faire peur. Dylan arrive et suis mon regard avant de me sortir de ma "contemplation".

-Me dit pas qu'il est dans notre classe celui là...

-Depuis peu, mais oui, il est bien dans notre classe. Qu'est ce qui s'est passé entre vous?

Il semble hésiter et peser le pour et le contre avant de me répondre.

-Rien de très grave.. On habitait dans le même quartier avant, et.. On ne s'entendait pas très bien.

Je hoche la tête et marche vers une place avec lui sur mes talons. Donc, ils ne s'aiment pas. Il doit bien y avoir une raison! Et puis là, je comprends ce qu'il m'a dit, c'est comme dans les dessins-animés, vous savez, la petite ampoule qui s'éclaire pour montrer une idée.

Ayden vient d'Atlanta.

Mais qu'est-ce qu'il vient faire ici bon sang?

Je préfère ne pas poser de question. Le cours à commencer et je ne risque pas d'obtenir une réponse mais une heure de retenue... Je respire et chasse mes pensées et questions pour me concentrer sur les paroles du prof.

Deux heures sont passées, c'est l'heure de la "récrée", je m'aventure dans les couloirs avec Dylan. Je m'approche de mon casier pour prendre mes livres pour mon prochain cours et déposer ceux des heures précédentes. Je fais le code tout en parlant à Dylan.

-Ça va? Tu t'en sors pour suivre les cours? lui demandais-je.

-Ouais je m'en sors, ça aurait pût être pire! C'est une chose qui ne m'aurait vraiment pas manqué!

Je rigole à sa tentative de faire une blague et il ne tarde pas à me suivre. C'est presque magique de ré-entendre son rire -qui n'a d'ailleurs pas changé- après tant d'années. Il avait un de ces rire enfantin, vous savez, c'est le genre de personne, qui , quand elle fait une blague, son rire est plus marrant que la blague en elle-même, on ne peut juste pas s'empêcher de rire nous aussi.

Alors que je m'apprête à retirer ma main pleine de livre de mon casier, quelqu'un fut soudainement projeté contre la porte de celui-ci qui se referma violemment. Le bruit se répercuta dans tout le couloir, attirant tout les regards vers nous. Juste le temps pour moi de retirer mon bras avant qu'il ne se fasse écraser par tant de force. De surprise, j'avais lâché tout mes livres qui s'étaient étendus à mes pieds. Je relève lentement la tête comme hésitante à confronter ce qu'il se passe.
Dans ma tête, le bruit de mon casier qui se ferme ne cesse de se répéter, et j'entends en bruit de fond des voix éclater. Mes yeux sont comme couvert par un voile invisible mais présent. Je secoue la tête pour faire partir ce bruit sourd et me concentre sur la réalité, mes yeux se réadapte et je vois enfin ce qu'il se passe.