chapitre 8

18 1 0
                                    

novembre 2020
.



alix lazaro

j'attends comme une gamine qui attend que ses parents rentre du taff. j'ai hâte qu'il arrive chez moi comme si c'était mon mec et que c'était notre routine de tous les soirs. bref je me pose dans le canap et commence à regarder ma série mais j'entends les tremblements que fais la porte du haul de mon immeuble se faire sous mon parquet alors je frissonne.
c'est nabil.
les secondes, les minutes qui passent paraissent des heures en attendant qu'il toque à ma porte.
je jette un dernier coup d'œil à ce à quoi je ressemble dans le miroir et me tient devant la porte. prête à ouvrir. j'entends des pas se rapprocher jusqu'au « toc toc » venant frapper à ma porte.

alix : enfin.

dis-je en ouvrant toute contente mais je me décompose quand je m'aperçois de qui est en face de moi.

alix : romain ??

je crois hallucinée, qu'est-ce qu'il fou là putain ?

romain : content de te voir aussi.

il affiche son fameux sourire niais. orh nan je peux pas, qu'il dégage de chez moi.

alix : j'attends quelqu'un donc si tu pouvais partir m'arrangerait.

romain : t'attends ton mec ? qui ne l'est pas vraiment du coup c'est juste en soirée que vous faites genre, nan ?

alix : bon t'es venu ici pour quoi faire ?

romain : m'excuser et te donner ça.

il se baisse et vient me donner un bouquet de rose rouge. je les avais même pas vue.

alix : mais à quoi tu joues ?

romain : de quoi à quoi je joue ? je viens là pour m'excuser. je veux me racheter.

au même moment, depuis le couloir j'entends de nouveau la porte de mon immeuble s'ouvrir. là c'est vraiment nabil et je veux pas que les deux se croisent. au dernière nouvelle ils se sont pris la tête et je refuse qu'ils le fassent une deuxième fois chez moi.

alix : eh bah ça tombe mal parce que je veux plus rien de toi.

je soupire et le pousse de devant mon palier.

romain : t'es sérieuse alix ?

il affiche sa tête toute innocente. la même que quand il m'a quitter quand j'étais à l'hôpital.

alix : oui très sérieuse alors maintenant va t-en s'il-te-plaît.

je vois la porte de l'ascenseur s'ouvrir sur nabil, ses cheveux qui semblent visiblement tout propre sont venus se loger devant son visage, ils sont tous bouclés et je le trouve encore plus beau comme ça. il relève la tête dans ma direction et je le vois froncer les sourcils au loin.

romain : ah donc tu l'attendais vraiment ?

il se décompose.

NØXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant