chapitre 2

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novembre 2020
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nabil andrieu

qu'est-ce qu'elle me voulait cette folle? elle est des renseignements pour me demander tout ça? vraiment aucune retenue les gens aujourd'hui c'est choquant.

j'ai finis par rentrer à pieds au tarterêt, capuche sur la tête avec un joint que j'essaye tant bien que mal de garder au sec. j'ai pas chercher à prendre le bus ou le métro, je préfère marcher sous la pluie. ça fait méditer.
mon téléphone vibre alors je m'arrête un instant sous un haul pour voir qui c'est qui m'appelle aussi tardivement.

nabil : ouais ?
tarik : ouais t'es où frère ?

tarik c'est mon frère.

nabil : j'suis entrain de rentrer pourquoi qu'est-ce t'as?
tarik : t'es pas efficace nabil tu met grave du temps à chaque fois, arrête de traîner là bas.
nabil : je me fais des contacts deuh pas, tu seras bien content quand ça sera des grands aristocrates qui nous contacteront.

j'affiche un large sourire à travers le téléphone mais tarik n'a pas l'air très enthousiaste.

tarik : ouais sûrement, bref dépêche toi de rentrer on a de l'argent à compter.

mon frère c'est un charbonneur, il en a baver autant que moi et est autant en soif d'argent que moi. on avance à deux depuis le début et on mourra à deux, quoiqu'il en coûte.
je finis par arriver chez nous bien trente minutes plus tard, je marche vite donc ça facilite la durée du trajet. en entrant dans le haul, je croise nos gars qui sont là sept jours sur sept sans exception. je tourne la clé dans la serrure et comme à mon habitude je regarde le salon, scotché au paillasson. notre appartement tire la gueule mais depuis le temps, on s'y est fait et en vrai on a pas vraiment le choix.

tarik : en vingt minutes j'ai réussi à compter l'argent du mois.

il vient me prendre dans ses bras fièrement.

tarik : cinq milles huit.

nabil : c'est pas encore ça.

tarik : ouais c'est pas assez je sais. c'est pour ça que je t'ai mit sur un nouveau truc.

tarik a toujours des idées farfelues quand il s'agit de se faire de l'argent avec la drogue. et bien évidemment c'est toujours moi qui m'y colle.

nabil : si ça me tente pas, je le fais pas j'te dis direct.

tarik : commence pas à faire des manières nabil sah.

nabil : j'fais pas des manières, j'suis juste pas une salope pour me trimballer n'importe où et pour n'importe qui.

tarik : c'est pas n'importe quoi là.

il soupire puis s'assied dans le fauteuil en face de moi.

tarik : y a un club qui va ouvrir dans pas longtemps et la soirée d'ouverture c'est samedi soir. j'ai réussi à t'avoir une place vip.

nabil : j'vais y aller solo zehma?

tarik : non tu seras avec bene.

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