chapitre 9

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novembre 2020
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alix lazaro

on a finit par se poser dans mon lit, lui il s'est endormi et je me retrouve seule à regarder le plafond.
je me demande à quoi on joue tous les deux, qu'est-ce qu'on est ? encore des inconnus ? des potes ? deux personnes qui s'attirent ? j'en sais rien je sais plus quoi penser. d'un côté j'aimerais poser un mot sur nous mais c'est trop tôt et de l'autre côté j'aimerais continuer comme ça, au jour le jour et voir comment ça évolue mais pour ça il faut qu'on en discute à deux.
je finis par regarder mon téléphone, il est trois heures. je vais pour prendre mes cachets pour dormir mais nabil se réveille, d'un cauchemar visiblement.
il a les larmes aux yeux et son front est rempli de sueur, je viens me coller à lui instinctivement pour le rassurer mais il me repousse et fronce les sourcils. je force pas et vient me tenir en tailleur à côté de lui.

alix : tient.

je lui tend la bouteille d'eau qu'il y avait sur ma table de nuit.

nabil : merci.

il ne me regarde pas, il a les yeux rivés sur ses mains moites, soupire un grand coup et se lève.

nabil : j'ai besoin d'aller prendre l'air.

je ne réponds pas mais le suis, je veux pas le brusquer. il prend ses affaires et va pour ouvrir la porte puis se retourne vers moi.

nabil : tu m'attends ?

alix : tu vas où ? ça va ?

nabil : je vais marcher un peu.

alix : tu veux que je vienne avec toi ?

nabil : je préfère pas.

il me lance un dernier regard sans émotion puis referme la porte d'entrée derrière lui.
qu'est-ce qu'il lui arrive, j'ai peur pour lui.
je retourne dans mon lit et je sens que mes cachets commencent à faire effet, je me laisse m'endormir tranquillement en espérant qu'il revienne dans pas longtemps.


quatre jours plus tard

plus aucune trace de nabil, il n'est pas revenu dans la nuit dernière et ne pas renvoyer de message non plus, rien. je suis déçue mais pas surprise car d'un côté je m'y attendais. je lui ai envoyé quelques messages pour savoir si tout allait bien mais il ne m'as pas répondu.
on est samedi, ce soir il y'a la soirée d'inauguration de la nouvelle boîte de nuit prestigieuse sur paris. étant donner que je n'ai pas de nouvelles, je n'ai pas prévenu nabil que j'y allait avec ma copine camille qui vient tout juste de rentrer du sud.
j'ai passer la journée à cogiter, à me demander ce qu'il a bien pu se passer de son côté depuis la nuit dernière et j'angoisse, j'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose et je m'en veux de ne pas l'avoir accompagné. et puis j'ai aucun moyen de savoir si il va bien, je ne connais rien de lui en fait et je pense que ça restera comme ça.


camille : t'aime bien ?

elle déboule de la salle de bain en me montrant une robe blanche courte.
camille c'est mon sosie et tout le monde a tendance à croire qu'on est sœur et on en joue énormément, ça nous fait rire.

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