Chapitre 12

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Jaehyun

Après avoir raccompagné Valentina chez elle, je décide de rester quelques instants dehors avant de rentrer. Même si je sais bien tout ce qui m'attend, mon père qui me hurlera dessus. Il pourra clairement me battre et dire que c'est de ma faute, si ma mère est malade, et Sunmi, sera extrêmement tétanisée et n'arrêtera pas de pleurer.

La journée avait été longue, éprouvante. Et pourtant, quelque part, je me sentais plus léger. Elle avait ce don, cette capacité à apaiser les tourments qui dévoraient mon âme.

En arrivant, je remarque les lumières allumées dans le salon, une rareté à cette heure-ci. Mon cœur se serra, alors que je me rappelle la fragilité de l'état de ma mère. En franchissant la porte, je fus accueilli par une atmosphère glaciale, lourde de tension.

Mon père se tenait debout, les yeux rouges et gonflés, signe qu'il avait pleuré. Mais il n'était pas seul. Les pleurs étouffés de Sunmi résonnaient dans la maison silencieuse.

— Elle est partie, Jaehyun. Murmura-t-il d'une voix rauque, pleine de ressentiment et de douleur. Ta mère est morte cette nuit.

Ces mots résonnèrent en moi comme un coup de poing. Je sentis mon monde s'effondrer autour de moi, le sol se dérobant sous mes pieds. Ma mère. Ma douce et aimante mère.

Avant que je ne puisse réagir, une gifle violente me heurta le visage, me faisant vaciller.

— Tout est de ta faute ! Si tu avais été plus présent, si tu avais fait plus pour cette famille ! Hurle mon père, ses yeux brûlant de rage et de désespoir. Ta naissance elle même est une putain d'erreur ! Comment j'ai pu avoir un fils pareil.

— Papa, arrête ! crié-je, essayant de contenir mes propres larmes. Je fais de mon mieux, tu le sais ! Et si tu arrêtais de jouer on aurait moins de dettes et on aurait pu l'aider !

Mais il ne voulait rien entendre. Sa colère était démesurée, alimentée par des années de frustration et de douleur refoulée.

— Ton mieux n'a jamais été suffisant ! Regarde où nous en sommes !

Je tente de ne pas céder à la rage qui montait en moi, conscient que Sunmi était juste là, terrifiée et à chaud de larmes.

— Papa, je t'en supplie, calme-toi. Pense à Sunmi.

Son regard se tourna vers ma petite sœur, qui tremblait de peur dans un coin de la pièce. Il sembla se rappeler de sa présence et, lentement, sa colère se transforma en une tristesse écrasante. Il tomba à genoux, brisé, sanglotant silencieusement.

Je m'approche de Sunmi, la prenant dans mes bras pour la réconforter.

— Ne t'inquiète pas ma puce, je suis là. Murmurais-je, essayant de la rassurer autant que moi-même.

La nuit fut longue et douloureuse. Je reste éveillé, veillant sur ma sœur, incapable de fermer l'œil.

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Le lendemain matin, après avoir laissé Sunmi aux soins de notre voisine, je me rendis à la fac, déterminé à ne pas laisser la douleur me consumer.

En arrivant, je fis de mon mieux pour paraître normal, cachant ma souffrance derrière un masque de froideur. Jung-hoon et Min-Ji me regardèrent avec inquiétude, sachant ce qui s'était passé. Mais ils respectèrent mon silence, me laissant l'espace dont j'avais besoin.

Ara, cependant, ne tarda pas à se rapprocher de moi. Elle était toujours là, comme une ombre persistante.

— Jaehyun, j'ai entendu parler de ta mère. Je suis désolée, dit-elle, sa voix pleine de sympathie feinte. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là pour toi.

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