22.Feu d'artifice

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-Chère journal, j'aimerai être aussi talentueux que papa, et je plus revoir ce regard de déception et de regret. J'aimerai être plus fort, reprendre mon rôle de machine de guerre- C.L

-Chère journal, plus tard, je serai aussi douée que Maman: aujourd'hui l'équipe de maman ont crée mes croquis. Les investisseurs ont dit que j'étais exquise comme elle, maman est fier de moi.- I.D

Illiana Drake/Cameron Lloyd

Ma marche est ralenti, et nos mains sont toujours entrelacées, malgré notre contacte et notre écart de seulement un mètre —il marche devant moi— j'ai l'impression de me trouver à des années lumières de lui.

Le chemin vers la voiture est accompagné de bruit de foule, des étudiants qui passent leur musique en fond, les aléas de la vie quotidienne, restaurant/bar et les reflets des lumières semblables à des bulles dans l'air, offrent une immersion dans un paysage sans fin de la nuit d'Atlanta.

Je repense en boucle ce qui aurait pu se produire tout à l'heure. Ma jupe est trop courte? Non, les agresseurs, qu'importe le sexe doivent savoir se contrôler et éviter de mélanger fantasmes pleins désillusion et réalité.

Mon refus était peut être pas clair? Non, au contraire, j'ai réussi à pouvoir lui dire d'arrêter. D'autres n'ont pas pu: la peur et la surprise nous empêchent d'agir comme on le souhaite.

De plus, dans la possibilité de, au début je voulais, un rejet est ce que c'est: un non. Il n'y a pas a discuté ni même à prolonger.

Ai-je étais trop aguicheuse dans mes propos? Non. Pas une seule fois j'ai pensé à ce qu'il voulait. J'étais une innocente qui essayait simplement de taquiner son garde du corps.

Ce n'est donc pas ma faute, ni celle de personne d'autres d'ailleurs. Sauf de celui qui a voulu commettre cet acte. Ce n'est pas de votre faute, sachez-le.
Ce n'est pas ta faute, mais à lui et à lui seule.

Alors pourquoi je me sens terriblement responsable? Ça aurait pu être éviter.. si j'étais pas comme je suis. C'est à dire butée et obstinée.

Je me cogne soudainement contre l'épaule de Cameron. Il s'arrête à un feu rouge sur le passage piéton que je n'avais pas vu.

Ça va Dona? Il demande soudainement.

Il me tutoie? Je le regarde sans comprendre et ne répond pas tout de suite. "Dona", ce surnom ne m'a jamais paru aussi agréable qu'à l'instant.
Il ajoute en me regardant par dessus son épaule.

Je veux dire, tu vas bien? Physiquement ça a l'air d'aller mais je veux t'entendre me le dire.

O-ouais. Tout va bien. Dis-je difficilement, enfin si on oublie son odeur ça va. Je suis pas traumatisée.

Cameron lâche ma main et se tourne vers moi. Je ne décèle pas d'étincelle humoristique. Seulement de l'inquiétude, et pas celle d'un employé qui se préoccupe de son supérieur. Non c'est plus profond que ça.
Ses yeux m'analysent une nouvelle fois dans un silence de mort. J'aperçois le feu passé vert, tandis que tout le monde traverse, nous restons là. A nous observer.

Illiana, écoute-

Non. Je le coupe, désolée je sais ce que tu vas dire. C'est ma faute je sais-

Répète. Il m'interrompt d'une manière plus dure que ce que j'aurai pensée.

—C'est ma faute, ça ne serait jamais arrivé si je t'avais écouté. Je pensais pas à mal, désolé Cameron, de t'avoir une nouvelle fois déçu. Je dis d'un trait, les derniers mots disparaissent presque quand je les prononce. J'aurai du ne pas aller dans cette ruelle. Et te suivre gentiment.

DévotionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant