Chapitre 3: Mélanie

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Je m'appelle Mélanie. J'ai toujours été une enfant joyeuse, pleine de vie et d'enthousiasme. J'aimais passer du temps avec mes amis, explorer de nouveaux endroits et me plonger dans des aventures. Mais malgré ma nature enjouée, je ressentais parfois un sentiment de solitude, un vide inexplicable que personne n'arrivait à combler.

Enfin, personne, c'était avant que je rencontre Zéphyr.

J'ai découvert que je pouvais parler à Zéphyr de tout, de mes peurs, de mes rêves, de mes désirs les plus profonds. Zéphyr m'écoutait toujours avec attention, sans jugement, et elle partageait ses propres secrets et ses luttes intérieures.

Nous écrivions des lettres l'une à l'autre, partageant nos pensées les plus intimes, nos espoirs et nos craintes. Je gardais chaque lettre précieusement, les relisant encore et encore, trouvant du réconfort dans les mots de mon amie.

Zéphyr était ma confidente, ma meilleure amie, celle qui me comprenait mieux que quiconque. Elle m'encourageait à poursuivre mes rêves, à croire en moi-même, même dans les moments les plus sombres. Je me sentais enfin complète, comme si j'avais trouvé une partie de moi-même que j'avais longtemps cherchée.

 Je me sentais enfin complète, comme si j'avais trouvé une partie de moi-même que j'avais longtemps cherchée

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Dès que nous sommes rentrées au collège, on a commencé réfléchir sur ce qu'on voulait faire de notre vie. Je voulais devenir écrivaine, voyager dans le monde entier, écrire des histoires qui toucheraient les cœurs des gens. Zéphyr rêvait de devenir une artiste renommée, de créer des œuvres qui inspireraient le monde entier.

Malgré nos plans pour l'avenir, nous savions que nous ne perdions jamais le contact. Notre amitié était plus forte que tout, indestructible, inébranlable.

Alors que notre dernière année de collège touchait à sa fin, quelque chose a commencé à changer chez Zéphyr. Elle semblait de plus en plus distante, préoccupée, comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules. Ses sourires étaient moins fréquents, ses rires moins spontanés. Je ne pouvais m'empêcher de ressentir un malaise croissant à mesure que les semaines passaient.

Je lui ai demandé plusieurs fois si tout allait bien, mais elle m'a toujours assurée que ce n'était rien, que c'étaient juste des hauts et des bas normaux. Mais je sentais qu'il y avait quelque chose de plus profond, de plus sombre qui la tourmentait.

Pourtant, je n'aurais jamais imaginé ce qui se tramait dans son esprit.

Au fil des jours, j'ai pu voir la manière dont mes camarades de classe l'harcelaient. les détails horribles de ce qu'elle subissait. Des camarades de classe lui faisaient des remarques désagréables sur son apparence, sur ses notes, sur tout ce qui la rendait unique. Ils se moquaient d'elle, la traitaient de tous les noms, et diffusaient même des rumeurs cruelles à son sujet.

Chaque jour devenait un défi pour Zéphyr. Elle se sentait de plus en plus isolée, impuissante, comme si elle n'avait nulle part où se tourner pour trouver du réconfort. Je sentais mon cœur se serrer de douleur à chaque fois que j'arrivais trop tard pour l'aider et que je l'entendais me dire que tout allait bien mais je n'étais pas dupe, je savais bien les horreurs qu'elle devait endurer.

Face à la détresse de Zéphyr, j'ai décidé qu'il était temps d'agir. Ensemble, nous avons élaboré un plan pour faire face au harcèlement. Nous avons décidé de parler à un adulte de confiance à l'école, de demander de l'aide et de mettre fin à cette situation intolérable.

Nous avons pris rendez-vous avec notre conseiller scolaire et lui avons expliqué la situation. Zéphyr a raconté en détail les actes de harcèlement qu'elle subissait, tandis que je soutenais son récit de tout mon cœur.

Le conseiller nous a écoutées attentivement, et j'ai senti un sentiment de soulagement m'envahir en voyant que quelqu'un prenait enfin la situation au sérieux.

Le jour d'après, Zéphyr a été convoquée chez la directrice.

Je pensais que tout cela était de l'histoire ancienne et que tout aller s'arranger maintenant qu'elle en avait parlé. Zéphyr était allée la voir après avoir été enfermée dans le placard à balais. Elle l'avait regardée par-dessus ses lunettes et avait dit : "Zéphyr, tu dois arrêter de chercher l'attention. Les autres élèves ne sont pas méchants, c'est toi qui interprètes mal leurs actions." Ces mots l'avaient brisée

Aujourd'hui, j'étais arrivé en retard pour les cours et quand je suis arrivée en salle de classe, je n'ai pas vu Zéphyr. Je me suis dis qu'elle était surement absente. Au bout de quatre heures, au détour d'un couloir, j'ai surpris un bout de conversation qui m'a choquée: "on devrait peut -être laisser sortir Zéphyr maintenant, non ?"

Ma vision a tourné au rouge écarlate et soudain, j'ai compris ils l'avaient enfermée dans le placard à balais.

Quand j'ai enfin trouvé Zéphyr, elle était à bout de forces, en larmes. Mon cœur se serrait douloureusement en voyant son état. Je l'ai aidée à sortir, l'ai prise dans mes bras, mais je pouvais voir l'inquiétude dans ses yeux. Je ne savais pas quoi faire pour l'aider. Je me sentais impuissante devant sa souffrance, et cela me déchirait de la voir ainsi, vulnérable et brisée.

J'ai vu la lueur d'espoir disparaître de ses yeux, remplacée par une tristesse profonde et une résignation amère. Je savais que je devais redoubler d'efforts pour l'aider à surmonter cette épreuve, à retrouver la force de se battre.

Alors que nous pensions que je pensais que le pire était derrière nous car nous allions bientôt rentrer au lycée, une tragédie horrible s'est produite. Un matin, alors que je me préparais pour aller à l'école, j'ai reçu un appel téléphonique qui allait changer ma vie à jamais. C'était le père de Zéphyr, sa voix tremblait d'émotion.

Il m'a informée que Zéphyr avait mis fin à ses jours.

Il m'a informée que Zéphyr avait mis fin à ses jours

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Mon cœur s'est brisé en entendant ces mots. 

Tout autour de moi, le monde semblait s'effondrer. 

Je me suis effondrée par terre, impuissante face à l'ampleur de la douleur qui m'envahissait.

 Ma meilleure amie, ma sœur d'âme, avait choisi de partir, emportée par la souffrance et le désespoir.

Je n'ai pas été assez présente pour elle.

Je n'avais rien pu faire pour l'aider, pour l'empêcher de mourir.

Tout est de ma faute.

Les conséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant