( lancez la vidéo pour plonger dans l'atmosphère ఌ )
1h30 du matin. 5 heures après le braquage.
Mike Stanton.
Le tourne-disque laisse le vinyle « Love in Portofino » de Dalida jouer en fond sonore, créant une atmosphère agréable. Mon dos est vulgairement moulé contre le fauteuil auburn de mon salon, éclairé par une simple lampe aux tons orangés. Une cigarette dans la main droite ainsi qu'un verre de whisky dans l'autre, je ressasse les événement de tout à l'heure.
Qu'est ce que cette fille faisait la ? Au même moment que moi ? Me suit-elle ? Mais surtout, m'a-t-elle reconnu ?
Mon épaule me fait souffrir le martyr, un bandage enroule cette dernière laissant mon torse meurtri à l'air libre. Je coince ma cigarette entre mes lèvres et me lève avec indolence de ce fauteuil inconfortable. Je prends le pas en direction de la cuisine avant de boire, en une simple gorgée, le fond de mon verre et de le déposer maladroitement sur mon îlot.
J'attrape mécaniquement mes cachets coincés dans l'un des tiroirs avant d'en avaler un nonchalamment. Putain...ça fait mal cette merde.
Un tintement de sonnette résonne imperturbablement dans tout l'appartement. Mes jambes se meuvent vers la porte d'entrée avant de jeter un coup d'œil dans le judas.
Qu'est-ce qu'ils me veulent à cette heure-là ?, maugréé-je.
J'incline la poignée vers le bas avant de laisser entrer Bàch accompagné de Kira. Je tire une taffe de ma cigarette avec indolence puis regagne le salon tout en prenant place dans mon fauteuil.
— Enlevez vos chaussures crasseuses et rangez-les correctement, annoncé-je imperturbablement.
Je voue une haine viscérale aux personnes qui ne prennent pas la peine de ranger derrière eux.
— J'espère que vous n'êtes pas venus pour savoir si je vais bien sinon je vous assure que je vous bute sur le champ, adjuré-je sans vergogne.
— T'inquiète pas hermano, on sait que tu es aussi résistant qu'un tank, réplique mon second.
Ils ne tardent pas à s'installer sur le canapé face à moi affichant presque instantanément une mine sérieuse. Mes sourcils se froncent avec impétuosité.
— Quoi que, vu vos têtes j'aurais préféré que ce soit pour cette unique raison, qué pasa ?
Bàch joint ses mains avec nonchalance et se penche vers moi, avant de jeter une œillade réprobatrice en direction de Kira qui détourne aussitôt le regard, présageant rien de bon.
— L'homme qui devait livrer la marchandise aux Italiens s'est désisté, alors on est sur la touche Mike, annonce-t-il plongeant son regard azuréen dans le mien.
J'écrase avec toute la haine qui puisse émaner de mon être, ma cigarette dans le cendrier posé sur ma table basse.
— Et vous pensiez que, comme par magie, j'allais faire apparaître un type qui accepterait de faire le boulot à sa place ? raillé-je ironiquement avec une voix terne.
Kira croise ses jambes découvertes, puis pose son menton contre sa paume penchant sa tête vers le côté.
— Tu sais que t'es plutôt mignon quand tu t'énerves Stanton ? On dirait un petit lionceau, lance-t-elle accompagnée d'un sourire satisfaisant.
Mon pouls s'emballe instantanément, elle sait très bien comment m'énerver mais je ne tomberai plus dans ses pièges.
— Bàch, apprends à ta copine à fermer sa grande gueule, répliqué-je sans retenue.
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(un)Desirable
Romance𝘐𝘯𝘥𝘦́𝘴𝘪𝘳𝘢𝘣𝘭𝘦 : c'est ainsi que sa mère la voyait, une ombre de sa propre existence. Emory n'arrive plus à sortir sa tête de l'eau depuis la mort de son père. Le jazz et l'art sont ses seuls remparts contre le chaos qui règne autour d'elle...