Just A Bit Of Happiness

15

Frapper plus fort. C'était tout ce qu'il voulait faire à chaque fois que ça faisait mal, il devrait frappé encore et encore, encore...

--Tout va bien toi? Demanda Charly.

Willy ne répondit pas, continuant de frapper fort contre le punchiball.

-- Tu dois être très anxieux pour venir t'entrainer. Ça fait combien de temps que t'es pas venu à la salle? Six mois?

-- Ce n'est pas le moment Charly. Gronda t'il en faisant une pause.

-- J'ai bien vu ça oui. Un problème au taff?

Si seulement c'était que ça.

Il ôta ses gants, et défi ses bandages.

-- Non. C'est bien plus grave que ça.

-- Qui nécessite que tu frappes aussi fort contre le malheureux sac?

-- Elle. C'est toujours elle le problème! Merde. S'emporta t'il.

Charly le fixa sans rien dire.

-- Par elle... Tu sous-entend? Elle? Rose?

-- Elle est venu me voir hier.

Et putain qu'il avait passé une nuit de merde après ça.

-- Qu'est ce qu'elle voulait ?
☆☆☆☆

-- Je voulais te parler d'un enfant. De notre enfant Willy. Celui qu'on a eu il y a cinq ans de cela.

Il avait rit. C'était stupide mais comment réagir? C'était Rose. Tous ce qui sortait de sa bouche étaient mensonges.

-- Un enfant? Il y'a cinq ans ? Répéta t'il comme si elle venait de faire une blague.

Non s'en était pas une.

-- Je sais que c'est difficile à croire Willy, mais je te jure que je mens pas. On a vraiment eu un enfant. Je l'ai appris deux mois après mon départ pour New York. Je savais pas comment te l'annoncer après... Après ce que je t'ai fais. Mais ça n'a pas durer. Il.. Il est mort à la naissance.

Il? Un garçon? Qui pouvait lui dire que c'était la vérité?

-- Qu'est ce que tu veux vraiment, Rose.

Il ne croyait pas une seconde à ses histoires de bébé mort né.

-- Écoute ce que j'ai à te dire ensuite tu pourras me haïr comme avant, mais j'ai vraiment besoin que tu m'écoutes.

Lorsqu'elle fut certaine d'avoir toute son attention, elle poursuivit.

-- Le docteur m'avait persuadé qu'il n'avait pas survécu. Mais il y a une semaine j'ai reçu un bouquet de fleurs ainsi qu'une carte de souhait.

Elle sortit la petite carte de sa poche et la lui tendit. Il ne la regarda même pas.

-- Au début je pensais que c'était juste une plaisanterie. Mais ce matin, il m'a appelé se faisant passer pour un policier avec qui je devrais discuté sur un affaire. Et là, il m'a clairement déclaré que cet enfant, notre enfant n'était pas mort.

-- Connais tu cette personne?

-- Non. Il utilisait cette appareil là, qui déformait les voix..

-- Un magnétophone. Combien de jours depuis la première fois?

Elle resta muette puis répondit.

-- Une semaine.

Willy eut un rictus en secouant la tête.

-- Une semaine? Et c'est maintenant que t'en parles?

-- Je pensais qu'il s'agissait d'une personne qui faisait ça pour de l'argent.

-- Et qu'est ce qui t'a persuadé du contraire?

-- C'est...

-- Arrête! Lâcha t'il à bout de ses histoires sans queue ni tête. Je ne veux plus rien savoir. Surtout pas si cela te concerne. Et je n'y crois pas une seconde à ton baratin de bébé mort! Et bon sang peux tu me dire pourquoi es tu venu ici? Quoi? Tu veux qu'on aille déterré sa tombe ensemble? Juste pour avoir la certitude? tu penses vraiment que je vais croire à cette histoire? Et si c'était vrai pourquoi avoir attendu tout ça pour m'en parler? Une semaine?

-- J'ai pas terminé.

-- j'en ai marre. J'en- Ai- Marre! Je ne veux plus t'entendre. Je ne veux plus te voir. Est ce que c'est clair? Je n'ai pas de temps pour ses choses là. J'ai pas le temps pour croire à ton petit jeu et pour me dire ensuite qu'il s'agissait d'une expérience.

-- Willy il est en vie! C'est ce qu'il m'a dit au téléphone!

-- Ah oui? Alors quelqu'un que tu connais pas et que t'a jamais vu t'appelle pour te dire que l'enfant que tu as soit disant eu et que tu croyais mort ne l'était pas? Et pourquoi penses tu cela? Comment sais tu qu'il ne te barratine pas? Comment peux tu savoir s'il n'invente pas toute cette merde?!

-- Je.. Je..

-- Tu sais quoi? Si t'es entrain de devenir folle ici ce n'est pas un centre. Je suis pas docteur, je suis pas un putain de Psy. Et si tu veux jouer trouve quelqu'un d'autre et ici c'est un poste de police où l'on traite des histoires avec des preuves pas fondé sur des si et des mais. Si tu veux pas que je te fasse connaître le plaisir de la folie en t'enfermant derrière les barreaux tu ferais mieux de quitter ce poste immédiatement.

-- Willy... écoute moi..

-- La porte est par là.

☆☆☆☆☆

-- Tu l'a pas laissée finir? Charly attendait une réponse qu'il n'était pas prêt à donner, car celui ci savait déjà ce qu'il avait fait.

-- Je n'avais pas le choix. Tu penses qu'elle dit la vérité? Elle n'a pas de preuve suffisante.

Il avait vu la photo et la carte, qu'elle avait laissé sur son bureau avant de partir, mais ce n'était assez. Pas assez pour s'aventurer avec elle.

-- Tu es policier Willy, c'est à toi de voir si cette histoire est vrai ou fausse.

C'est faux. Pas besoin d'enquêter pour le savoir.

-- Tu aurais dû lui laissé le bénéfice du doute. Et si c'était la vérité?

-- Ça ne l'est pas.

-- Très bien. Alors pourquoi t'as passé une mauvaise nuit ? Pourquoi te défouler contre ce sac? Tu as tout autant envie de savoir si elle dit vrai, et de l'aider par dessus tout. Mais tu es trop aveugler par ta colère que tu refuses de t'y aventurer.

Fait chier! Ils avaient fait l'amour qu'une seule fois! Et putain comme il y croyait maintenant quand on disait qu'une seule fois suffisait.

-- Alors qu'est ce que tu vas faire? Prolonger les recherches, ensuite buté ce fils de pute qu'il ait raison ou pas, mais au moins tu sauras la vérité ou te morfondre sur toi même regrettant à l'avenir que tu n'as pas saisi cette chance parce que le trouillard que t'es a peur d'affronter la réalité?