Le bon samaritain

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À force de tourner et de retourner dans mon lit, je passais une nuit blanche.
Je regardais les chiffres de mon réveil s'égréner trop lentement.
Malgré la présence rassurante de Myrtille et de ses ronronnements, je ne trouvais pas le sommeil.
Ce que j'avais découvert hier soir me semblait peu cohérent avec l'image de la personne en question.
Je me levais sans entrain et me préparais un bol de céréales au lait.
J'étais tellement distraite que je me brûlais la main alors que je versais le lait bouillant.
"Aïe"
Je m'empressai de la rafraîchir sous de l'eau froide.
Une fois fait, je mangeais en quatrième vitesse et me préparais.
Je ne sais pas pourquoi mais ma voiture tomba en panne sur l'autoroute.
Je poussais un juron et composais le numéro du dépanneur.
Il arriva avec quinze minutes de retard.
Je dû prendre un taxi pour aller à mon bureau.
C'est les cheveux en bataille et le visage suintant et rouge que je débarquais dans les locaux.
La malchance devait vraiment être de mon côté car je tombais nez à nez avec Neil.
- J'ignorais que c'était halloween aujourd'hui, très réussie ton look de sorcière.
Je comptais intérieurement jusqu'à dix pour ne pas lui mettre une droite dans ce visage trop parfait.
- Je subie bien ta tête de vampire tous les jours alors tes commentaires tu peux les garder pour toi.
Sans plus de cérémonie je lui tournais le dos et me mis à trier mon courrier.
Ma collègue et fausse amie Coralie, me posa un café sur mon bureau.
- Tu devrais ralentir le rythme et prendre davantage soin de toi.
Tu as la dégaine d'un zombie.
Je ne relevais pas sa remarque ce qui l'agaça un peu.
- Tu ne trouve pas que Neil est un homme extraordinaire ?
Récemment il participe à un programme pour aider les orphelins.
À cette déclaration plus que surprenante, je français les sourcils.
- Tu n'es pas sérieuse ?
Mais Coraline fit voler ses boucle blonde.
- Je t'assure, il m'a même montré la brochure !
Elle me tendis fièrement la brochure et je constatais que c'était bien une réalité.
- Je n'arrive toujours pas à croire qu'un homme aussi bouffé d'orgueil que Monsieur Ransy soit investi dans une association humanitaire.
La femme leva ses sourcils d'exaspération.
- Tu es trop attachée au apparence, ton esprit est vraiment trop étriquée.
Je ne pu m'empêcher d'hausser un sourcil d'étonnement.
" Cette dinde aux ongles manucurés me met les nerfs à vif !"
Je lui sortie le plus hypocrite de mes sourires.
- Tu n'a pas entendu? Je crois que le charmant Neil vient de t'appeler.
Je n'avais à peine fini ma phrase que déjà elle rejoignit son bureau.
Je m'en frottais les mains de contentement .
De ma place je pû voir Coralie se ventousé au plus proche de mon infortuné collège.
Rien que de voir cette scène ça me donnait le sourire pour le reste de la journée.
Les heures s'écoulait sans aucun évènement particulier n'advienne.
Je sortis tranquillement ma boîte de repas de ma sacoche de travail.
Monsieur Meadow se plaça en face de moi.
- Je suis désolé d'interrompre vôtre pause repas mais j'ai une proposition à vous faire.
Je reposais ma fourchette et me mit en position d'écoute.
- Je suis toute ouïe, Monsieur.
- J'ai le pressentiment que quelque chose de louche se trame avec mon neveu, j'aimerais vous envoyer à ses côtés, observer cette affaire d'association de plus près.
Je le dévisageais essayant de sonder son visage.
Je n'y décelais aucune trace de plaisanterie.
- Je ne comprends pas pourquoi moi monsieur Meadow ?
- Vous êtes là personne la plus fiable de la boîte et je sais que vous me decevrez pas.
- Je suis flattée de vôtre opinion à mon sujet mais comment allez vous faire accepter votre neveu ma présence ?
L'homme se gratta nerveusement l'arrière du crâne.
- Je peux lui donner une petite augmentation quoiqu'il en soit est ce que je peux compter sûr vous ?
Je pris le temps de la réflexion et songeais.
" À quel point cet homme est désespéré pour le faire surveiller son neveu.."
Je ne pu m'empêcher de l'interroger.
- Vous avez les moyens pour engager un détective privé, alors pourquoi faire appel à moi?
Mon patron se gratta par toc,le coin du nez.
- Voyez vous mon neveu est en passe de devenir le futur PDG de la compagnie mais ces sommes énormes qu'on lui verse sont étranges. Je ne peux engager un détective privé car cela affaiblirait ma position actuelle.
J'ai actuellement les poings liés mais vous vous êtes si discrète que malgré votre disentente avec mon neveu vous pourrez l'influencer du bon côté.
Je repoussais mon assiette à demi pleine.
Je poussais un long soupir de vaincue.
- Très bien mais qu'est-ce que j'y gagne concrètement ?
L'homme eut un sourire victorieux.
- Je savais que vous seriez d'accord, pour cette tâche vous aurez une promotion en tant que journaliste rédactrice en chef.
Je faillis recracher l'eau que j'étais en train de boire.
- Vous plaisantez Monsieur Meadow ? Mais si je l'obtient, des rumeurs malsaines vont s'ébruiter dans la direction.
Il eût un sourire amusé que je ne su décrypter.
- Ma chère Auriane, les rumeurs ne prennent de l'importance que si on leur en accordes . Il y aura toujours quelqu'un pour vous descendre quoi que vous fassiez, personne n'est totalement accepté par la totalité de ses semblables.
Je prenais en compte ses paroles et laissais passer un laps de temps avant de répondre.
- Très bien Monsieur.
Quand est-ce qu'on part vers l'orphelinat ?
Mon patron acquiesça joyeusement.
- c'est ce que je voulais entendre !
Vous partirez dès demain vers Madagascar puis vous enchainerez avec le Sri Lanka et ferez l'Indonésie.
J'attends un compte rendu tout les deux jours et avec un maximum de détails, même minimes.
J'hochais la tête comme un bon petit soldat.
La fin de journée se déroula sans accrocs ou autre surprise.
J'appelais un taxi pour rentrer chez moi.
Une vieille femme était présente dans l'habitacle.
Elle me sourit gentiment et je lui rendis son sourire.
Elle était vêtue d'une longue robe noire à fleurs roses.
Ses yeux vairon noisette et vert lui donnait un air de personnage échappée d'un compte de fée.
Elle me semblait étrangement familière.
Son visage semblait jeune car elle n'avait aucune ride apparente.
- je m'appelle Raïs et toi ma chère petite ?
Elle ne me tendit pas la main, se contentant d'incliner légèrement la tête.
J'eu l'impression de me trouver face à une apparition.
- Je suis Auriane Sanchez.
Je ne savais pas pourquoi je lui avais donné mon nom complet.

Une sordide machination Où les histoires vivent. Découvrez maintenant