Ambre avait tout pour être heureuse. Des amis en or, l'université de ses rêves et surtout Vincent, son petit copain. Tout pour en faire jalouser plus d'une.
Le bonheur et les rires étaient dupliqué de journée en journée. L'étudiante avait enfin trou...
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Vincent
H.Company's, Minnesota, 23/09/24 7:27.
Aujourd'hui, c'était la guerre. Pas une simple journée de travail, non. Une guerre silencieuse où chaque mouvement, chaque décision, pouvait faire basculer l’équilibre. J'avais préparé un ensemble de tâches destiné à écraser Ambre, la forcer à se plier à mes règles. Elle pensait qu'elle pouvait jouer à ce jeu avec moi. Elle n'avait encore rien vu.
Je me tenais debout, face aux immenses baies vitrées de mon bureau, observant la vue parfaite du Minnesota étendue à mes pieds. Le ciel gris pesait sur les gratte-ciels, donnant à la ville une allure lourde et oppressante. Mes mains, enfoncées dans les poches de mon pantalon, jouaient nerveusement avec mes clés. Le silence régnait dans la pièce, mais mon esprit était tout sauf calme. J'étais concentré, chaque détail, chaque manœuvre déjà planifiée dans ma tête.
Mais cette tranquillité apparente fut brutalement interrompue par le claquement sec de la porte. Sans même frapper, Eric avait fait irruption, sa voix grave résonnant dans l’espace.
- Tu vas enfin jeter un coup d’œil à ce que je t’ai ramené ou tu vas resté là planté comme un con ?
Je ne me retournai pas immédiatement, mon regard toujours fixé sur les immeubles. Un léger sourire, à peine perceptible, s’étira sur mes lèvres.
- Tu sais qui serait vraiment con si je le virais ? Toi.
Il sourit, une lueur moqueuse dans les yeux.
- Tricheur.
- Emmerdeur.
- Bon, tu viens ?
Je soupirai, me tournant enfin vers lui. Eric, avec son air nonchalant, tenait une enveloppe. Il me la tendit, et je la pris sans empressement. Le papier craqua sous mes doigts tandis que je déchirais l’enveloppe. Mes yeux parcoururent rapidement la lettre, chaque mot ajoutant une couche de tension.
- Putain de merde... laissai-je échapper.
Je froissai la lettre dans ma main avant de la jeter sur la table. La frustration montait en moi, comme une vague prête à déferler.
- C’est pas vrai, il nous fait vraiment chier celui-là.
Eric, toujours curieux, ramassa la lettre froissée et la lut à son tour, ses sourcils se fronçant légèrement.
- C'est quoi cette histoire ? demanda-t-il, incrédule.
Je pris une grande inspiration, passant une main sur mon visage. Il était inutile de tergiverser. Je savais ce que je devais faire.
- Je ne sais pas encore, mais je vais pas tarder à le découvrir.
Je retournai à mon bureau, attrapant mes clés de voiture qui traînaient négligemment sur le bord. Le poids froid et métallique dans ma paume m'apporta un semblant de réconfort. Il était temps de bouger. Eric ne protesta pas. Il savait que lorsque je prenais cette décision, il valait mieux ne pas insister. Ce monstre… c’était une affaire délicate. Une personne qu’on n’affrontait pas à la légère.
