Chapitre 7 : Doux inconnus

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Ambre


H. Company's, 24/11/24, 14:05.



Un frisson étrange me parcourut quand il franchit la porte. Pas un frisson de peur, non. Juste… un décalage. Ce type n'avait rien à faire là. Et pourtant, il se tenait bien devant moi. Blond, mais pas comme Stephen avec ses mèches ternes. Lui, c'était un blond lumineux, presque éclatant, rasé de près. Ses cheveux brillaient sous la lumière artificielle du couloir, ajoutant à cette étrange impression d'innocence.

Et ses yeux… Bleu clair. Glacés. Non, ce n’était pas la nuance chaude et intimidante de Vincent. Ces yeux-là semblaient transparents, presque trop limpides, comme s'ils pouvaient tout lire en un seul regard. Mais ils trahissaient autre chose. Une sorte de vide. Pas un vide inquiétant. Un vide de vie.

Il portait un ensemble noir, élégant mais sobre, qui moulait sa silhouette avec précision. Son costume soulignait une musculature travaillée, sculptée avec soin. Le genre de mec qui doit en faire tomber une bonne poignée, sans même essayer. Mais quelque chose clochait. Un problème évident : il avait l'air trop pur. Il flottait une naïveté presque irritante autour de lui, comme s'il n'avait jamais été brisé par quoi que ce soit.

Avant que je ne puisse vraiment analyser ce qui me dérangeait chez lui, il s'arrêta devant moi et, d'une voix claire et posée, il demanda :

- Bonjour, excusez-moi, seriez-vous en mesure de m'indiquer l 'étage de Monsieur Hamilton ?

Je le fixai, un instant trop long. Sa question sembla s'écraser quelque part dans mon esprit, incapable de trouver un écho immédiat. Mon cerveau se bloquait. Pourquoi ? Ce n'était pas son physique qui me troublait. C'était sa transparence. Ce type, avec ses yeux bleus et sa posture impeccable, n'avait visiblement jamais affronté la moindre épreuve. Ça se voyait dans chaque pore de sa peau, chaque battement de ses cils.

Lui aussi, apparemment, fut surpris par moi. Ses yeux parcourent mon corps, détaillant mon allure avec une curiosité déconcertante. Puis, un léger rougissement s'empara de ses joues. Un type comme lui, surprise ? Perdu dans ses pensées ? Ça aurait presque été charmant si ça n'avait pas été aussi perturbant.

Je sortis de ma torpeur, et d'une voix un peu incertaine, je lui répondis :

- Au 39e étage.

Il ne bougea pas immédiatement, continuant à me fixer de ses yeux trop limpides. Cette fois, je sentis son regard s'attarder un peu trop longtemps, comme s'il cherchait quelque chose. Peut-être essayait-il de comprendre pourquoi j'étais plantée là, dans mon ensemble en cuir marron, les cheveux lissés, les escarpins claquant doucement sur le sol.

My Boss, My ExOù les histoires vivent. Découvrez maintenant