Ambre avait tout pour être heureuse. Des amis en or, l'université de ses rêves et surtout Vincent, son petit copain. Tout pour en faire jalouser plus d'une.
Le bonheur et les rires étaient dupliqué de journée en journée. L'étudiante avait enfin trou...
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Ambre
H. Company's, 24/11/24, 14:56
L’atmosphère dans le bureau du tyran était lourde, presque étouffante. Un mélange de tension et de non-dits flottait encore dans l’air, comme si la dispute entre Vincent et cette femme n’avait laissé que des débris invisibles, mais bien réels. Je restais figée un instant, essayant de remettre de l’ordre dans mes pensées. Qui était-elle ? Et qu’est-ce qu’elle insinuait, avec ce ton tranchant et ce regard méprisant ?
Je tournai légèrement la tête vers Vincent. Il était toujours là, debout, bras croisés, son regard déjà posé sur moi. Un regard sombre, contrarié, presque dur. D’habitude, il savait mieux masquer ses émotions, mais là, il ne semblait pas faire l’effort. On pouvait lire la contrariété sur ses traits comme un livre ouvert. Il portait, bien sûr, une tenue impeccable, son costume sombre taillé à la perfection. Et cette odeur de menthe flottait encore autour de lui, fidèle à lui-même. Pourtant, l’arôme fleuri et entêtant du parfum de la femme semblait lui coller à la peau, ajoutant une dissonance dans cette image toujours trop maîtrisée.
Je décidai que c’était le bon moment pour filer d’ici. Je n’avais pas l’intention de me mêler davantage à ses affaires, ni de chercher à comprendre ce qui se tramait entre eux. Pas mon problème. Alors, avec une pointe d'ironie, je lâchai un simple :
- Charmante.
Je fis demi-tour et me dirigeai vers la porte. Mais alors que je posais la main sur la poignée, la voix de Vincent me rattrapa, calme, mais avec une certaine lassitude.
- Excuse-la pour son comportement.
Je me figeai un instant, surprise. Vincent s’excusait. Pour quelqu’un d’autre, en plus. Wow. Ça, c’était une première. Cette femme devait vraiment avoir de l’importance pour qu’il s’abaisse à ce genre de politesse. Une petite amie, peut-être ? Ou quelqu’un d’encore plus proche ? Peu importe. Ça ne me regardait pas.
Sans me retourner, je haussai légèrement les épaules et lui fis un petit signe de la main, signifiant clairement que je m’en fichais. Si la femme voulait jouer à la reine des vipères, c’était son problème, pas le mien. Le ton méprisant qu’elle avait utilisé avec moi m’avait agacée, c’est vrai, mais j’en avais vu d’autres. Je n’allais pas perdre mon temps à me comparer à une inconnue, peu importe son arrogance. Je savais ce que je valais. Je partis sans un mot de plus, le dos droit et le menton levé.
De retour dans mon bureau, je posai mon sac sur le fauteuil et me laissai tomber dans ma chaise avec un soupir. Le silence de la pièce me fit du bien. Après quelques secondes à observer mes croquis déjà terminés, je décidai de reprendre un ancien projet : la robe dorée que je n’avais jamais vraiment terminée. Elle était magnifique, mais il manquait encore quelque chose.
