Chapitre 1 : Sauce sucrée²

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Ambre




Minnesota, 07/10/19, 11:42.



Un léger grincement à peine audible parvint à mes oreilles alors que j'ouvrais la porte de la chambre d'hôpital. La pièce était baignée d'une lumière douce, tamisée par les rideaux tirés qui filtraient les rayons du soleil de l'après-midi. En entrant, je découvris ma mère assise sur son lit, les jambes recouvertes par une couverture blanche immaculée. Elle portait un bandana coloré sur la tête, masquant la perte de ses cheveux due à la chimiothérapie. Malgré les cernes sous ses yeux et la pâleur de son teint, elle sourit en me voyant, illuminant la pièce de sa présence.

Je me jetai dans ses bras, m'accrochant à elle comme si je craignais qu'elle ne disparaisse. Son étreinte était faible mais chaleureuse, et je sentis une pointe douloureuse se loger dans mon cœur, une douleur sourde que j'essayais de cacher derrière mon sourire.

- Tu as l'air d'être de bonne humeur aujourd'hui, ma chérie. Murmura-t-elle doucement, caressant mes cheveux.

- Oui, maman. Répondis-je en m'asseyant sur le bord de son lit. J'ai juste... j'ai beaucoup pensé à Vincent. On a échangé plein de messages ce matin, et il m'a tellement fait rire.

Ma mère hocha la tête, son sourire s'élargissant légèrement. Mais avant qu'elle ne puisse répondre, une infirmière entra avec un plateau en plastique rempli de plats insipides. Elle le posa sur la table d'appoint près du lit, sourit poliment, puis sortit de la pièce sans un mot.

Je savais que ma mère ne mangerait pas cette nourriture. Cela faisait des mois qu'elle n'avait plus d'appétit pour ce qu'on lui servait à l'hôpital. Le voir m'arrachait le cœur à chaque fois. C'était comme une nouvelle manifestation de la maladie qui la rongeait.

- Tu sais, ton père vient souvent me voir. Dit-elle doucement en repoussant le plateau de nourriture sans même y jeter un œil. Il est toujours aussi attentionné. Je suis chanceuse de l'avoir.

Je hochai la tête, sentant ma gorge se serrer à la mention de mon père. Il passait autant de temps qu'il le pouvait à l'hôpital, mais il avait aussi sa vie, son travail, et je savais que cela le pesait de ne pas pouvoir être plus présent.

- Tu sais, ma chérie, poursuivit ma mère, vous êtes tous les deux des amours, mais je veux que vous viviez vos vies. Je ne veux pas que ma maladie vous retienne. La vie continue, même si parfois, c'est difficile.

Je sentis les larmes monter, mais je les refoulai, inspirant profondément.

- On veut juste être là pour toi, maman. Tu es tout pour nous.

Elle me prit la main, ses doigts froids serrant doucement les miens.

- Et je suis tellement fière de la personne que tu es devenue. Parle-moi de Vincent. Il semble vraiment te rendre heureuse.

My Boss, My ExOù les histoires vivent. Découvrez maintenant