Partie 2

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C'était elle, sa correspondante. Une rousse, grande pour son âge, les yeux marrons et un grand sourire collé au visage. Quelques tâches de rousseur parsemant sa peau, de très bonne humeur et assez dynamique bien qu'elle paraissait assez intimidée par cette situation. Elles ne savaient trop que faire. Une photo de groupe fut demandée et les jeunes ainsi que les professeurs se regroupèrent pour poser. Une fois la photo prise, tous rejoignirent leurs familles et pour Almundena, seulement Maria et sa mère étaient venues la chercher. Les parents de la plus jeune étaient divorcés, son père vivait à Wolverhampton, et elle avait un frère. Le fameux jeune avec qui Almundena avait beaucoup parlé avant de venir là. Effectivement, Maria, étant trop timide, avait eut demandé à son frère de l'aider à répondre. La brunette ne l'avait appris qu'une semaine après. Maria avait fini par arrêter de demander à son frère quoi répondre, et quant à lui, il avait commencé à lui parler de son côté. Ayant déjà pas mal parlé, ils s'entendaient plutôt bien ce qui la laissa penser que cette semaine allait être superbe. A vrai dire c'était bien au-delà de s'être bien parlé. Elle avait bien plus parlé avec lui qu'avec sa correspondante puisqu'ils se parlaient... tous les jours. Il faut croire que le courant semblait être bien passé entre les deux.

Le trajet dans la voiture était assez silencieux mais comme la grande comprenait un peu l'espagnol, elle comprît que sa mère insistait pour que Maria lui parle mais qu'elle ne savait quoi dire. Le cœur de la française se faisait nettement ressentir dû au stress. Elle regarda inconfortablement et de façon détaillé chaque bâtisse passant sous ses yeux. De temps en temps elle croisa le regard de Maria se tournant vers elle lui souriant. Elle tentait souvent de lui poser des questions mais était vite arrêtée par l'appréhension.

Maria habitait dans un appartement au septième étage, dans un immeuble plutôt grand qui se situait en plein milieu d'une banlieue de Madrid. Après avoir laissé la voiture dans le parking, elles prirent l'ascenseur, montèrent et rentrèrent dans l'appartement. Il était de taille moyenne. A gauche se trouvait la cuisine, ouverte au reste de la maison avec une table haute en guise de table à manger au centre de la pièce. A droite, ouvert aussi, se trouvait le salon avec un canapé en forme de ''U'' face à une télé et de nombreux meubles. En face se trouvait le couloir avec à gauche la chambre de Maria, la chambre d'amis ainsi que la salle de bains et de l'autre côté la chambre de Liam, et celle de Rosa avec une salle de bain inclut et les toilettes.

« Liam! appela la mère de Maria. »

Elle appela l'aîné de deux ans par rapport à Maria soit un an de plus que la française. Il sortit alors de sa chambre. Almundena prit le temps de l'observer. Grand châtain aux yeux noisettes. Un visage fin et une coiffure avec une légère frange. Il s'approcha alors de la française :

« Salut ! Tu as fait un bon voyage ? lui demanda-t-il en anglais.

– Salut ! Oui un peu fatigant mais ça va.

– Bon, maintenant tu sais que je comprends le français, rigola-t-il, donc si jamais tu as un problème au niveau de l'anglais ou de l'espagnol surtout n'hésites pas !

– D'accord merci ! »

Il retourna dans sa chambre et Maria conduisit Almundena à sa chambre. Elle se trouvait à droite de la chambre de Liam qui elle-même se trouvait à droite de la chambre Maria. Elle y déposa sa valise puis ils partirent manger. La française était assise en face de Liam, à sa droite se trouvait Maria et à sa gauche leur mère, Rosa. Une discussion commença alors pour apprendre à connaître la correspondante.

« D'où viens-tu déjà ? demanda Rosa.

– Anglet, s'empressa de répondre Maria.

– Voilà, rigola-t-elle.

– Et c'est loin de l'Espagne ?

– Non à même pas une heure de la frontière espagnole.

– Ah très bien.

– Liam est déjà allé en France, s'écria Maria.

– Ah oui ? Et où ça ?

– A Paris, répondit il.

– Et tu as aimé ?

– Oui c'est beau comme ville. La ville de l'amour !

– Vous pouvez parler en français les deux, juste pour voir si je comprends ? demanda Maria.

– Ok, eum...

– Tu sais, ma sœur est vraiment effrayé par le fait d'avoir une correspondante, dit Liam en français.

– J'ai vu ça !

– En tout cas c'est sympa d'avoir pu apprendre à te connaître avant. Ça aurait été bizarre sinon d'avoir quelqu'un chez sois pendant une semaine sans la connaître.

– Vu comme ça tu n'as pas tord.

– Je crois que je n'ai jamais autant rien compris, reprit Maria en anglais.

– Moi non plus, ajouta Rosa. »

Après manger, ils allèrent dans la chambre d'Almundena pour que cette dernière leur donne les cadeaux pour les remercier de l'accueillir. Ils la remercièrent puis Maria et Almundena partirent sur le canapé. La plus jeune, assise au bout de son canapé, se triturait les mains. Un silence pesant puisque gênant tramait autour des deux jeunes. Il était bien plus simple de se parler par message qu'en face. Les deux pensaient à commencer une conversation mais elle ne savait comment faire. Finalement, face à la détresse posturale involontaire que transmettait l'espagnole, la française décida de se servir de ses anciennes expériences pour débloquer la conversation.

Des correspondances: 1 voyageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant