Partie 3

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« Ne sois pas stressée ! rigola Almundena. Je ne suis pas méchante ne t'inquiète pas !

– Je n'en doute pas mais, c'est la première fois que je fais une correspondance, répondit-elle.

– Je comprends !

– On a un terrain de tennis en bas de l'immeuble, ça te dirait d'aller jouer avec mon frère ?

– Bah oui. Pourquoi pas.

– Ok. Liam ! reprit-elle en espagnol en criant dans son appartement. Va chercher les raquettes.

– Elles sont où ?

– Là où elles sont toujours !

– Dans le placard de la chambre d'ami ?

– Bah non non dans la grange !

– Ouais bah ça va hein !

– Tu as compris ce qu'on vient de dire ? demanda-t-elle en anglais à sa correspondante.

– Oui. En fait j'en suis à ma sixième année d'espagnol mais mon niveau n'est pas très bon.

– Ah bah c'est super ça ! Je vais te faire bosser et tu vas devenir bilingue !

– Ahah bien sûr ! Et moi le français. D'ailleurs, tu fais du français ?

– J'ai commencé cette année.

– Ah bah bravo.

– Rigoles pas !

– Je ne rigole pas !

– Je te haie. (NDA : ça sonne mieux en anglais : « I hate you ») »

Son frère vînt les couper dans leur fou-rire et, après s'être mis leurs baskets, ils descendirent au terrain. Il s'agissait d'un petit terrain de tennis appartenant à la propriété des différents immeubles. Ils firent deux groupes : Maria et Almundena contre Liam. Ils commencèrent alors à jouer tout en discutant pour apprendre à se connaître un peu plus. Et l'idée du tennis avait été une sacrée bonne idée. Le fait de faire une activité leur forcer à se parler et cela les aida à enlever toute gêne ou timidité. Au fur et à mesure du jeu, ils remarquèrent qu'il avaient beaucoup de point en commun notamment au niveau de leur dérision et second degré.

« Avec Maria dans ton équipe, tu es sûre de perdre ! Prévint Liam.

– Hé ! Je ne te permets pas !

– Ah mais parce qu'on compte les points ? s'interrogea la française.

– Non. C'était juste pour l'embêter.

– Ah ok. Vous vous entendez vraiment bien !

– C'est ce que tu crois ! Mais quand tu vas repartir il va recommencer à me battre et j'aurais des bleus partout je vais même finir à l'hôpital tu verras ! Restes s'il te plaît !

– Pour moi aussi me faire battre ?! Non merci ça va aller.

– Tu auras ma mort sur ta conscience.

– Wouu ! J'en ai déjà des remords.

– Il n'empêche que tu parles de moi mais rappelle-moi qui m'a fait cette cicatrice ? demanda Liam en exposant une cicatrice au niveau de ses phalanges.

– Non !? Est-ce vraiment toi qui a fait ça ?

– Oui mais à ma décharge j'avais 6 ans et rappelle-moi qui m'avait fait des chatouilles ?

– C'était gentil moi ! »

Une demi-heure plus tard, après de nombreuses râlerie et sollicitation de la rousse envers son frère, ce dernier accepta de les emmener en ville. Ils montèrent alors dans l'appartement pour changer les chaussures et pour avertir Rosa de leur départ en ville. Ils partirent donc. Frère et sœur firent visiter les petites ruelles de leur banlieue dans laquelle ils avaient grandi. Ils traversèrent une ruelle assez normal mais déserte avec seulement un garçon de leur âge qui regarda la jeune française d'une façon qui lui fit froid dans le dos. Elle voulu se rapprocher de Liam et Maria mais n'osant pas les coller et paraître lourde, elle décida de rester où elle était tout en continuant d'avancer. Lorsqu'ils avaient passé le garçon, ce dernier siffla et se rapprocha de la française. Liam et Maria, étant un peu plus en avant par rapport à Almundena, ne virent pas ce qu'il se passa. Le garçon, vêtu d'un sweet à capuche noir plaqua la française contre le mur en mettant sa main sur sa bouche pour qu'elle ne fasse pas de bruit. Mais le coup contre le mur était assez violent pour que Liam l'entende. Le sang de ce dernier ne fit qu'un tour, il saisit le jeune, le plaqua par terre et le rua de coup. Les filles, prises de peur, ne savaient que faire mais finirent par crier à Liam de s'arrêter. Ce dernier regarda le jeune en sang puis lance :

« Ose refaire ça une seule fois et je te jure que la prison tu te la taperas à vie si je ne t'ai pas tué avant c'est clair ? Barres toi maintenant. »

Aucune réaction.

« BARRES TOI ! cria Liam »

Ayant prit peur il partit en courant. Quelques larmes de peur avaient traversé la barrière des yeux d'Almundena. Maria, elle, était restée neutre. On pouvait voir la confiance aveugle qu'elle avait en son frère. Liam se retourna et quand il vit que la française pleurait, étrangement, il n'hésita pas à la prendre dans ses bras. Puis Maria s'approcha, lui caressant les cheveux.

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