Chapitre 32

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Je vis Nauvere hocher la tête puis poser ses yeux sur moi. Il allait habiter dans les appartements voisins de les miens. 

Comme si je n'en avais pas assez de devoir le voir séjourner dans le château, il a fallu le mettre dans les appartements voisins de les miens. J'allais me marier avec lui dans onze jours et par conséquent devoir être tout le temps avec lui et on me collait encore à lui ?

– Niamh ! S'empressa-t–il de dire.

– Nauvere.

– Tu as vu nous allons loger côte à côte.

– Je vois ça, dis–je.

– N'est–ce pas réjouissant ?

– Si, bien évidemment.

Non, non, ce n'était pas du tout réjouissant. Où que j'aille, je devrais passer devant ses appartements et quoiqu'onques entrera dans mes appartements sera vu par Nauvere. 

J'allais être surveillée. Je ne pouvais plus non plus sortir par le passage secret puisqu'il passait devant la fenêtre de ses appartements. J'étais coincé dans mes appartements.

– Tu vas lire tout ça ? Dit–il en jeta un coup d'œil à la pile de livre que je tenais entre mes mains.

– Oui.

Je passai alors devant lui et entra dans mes appartements sous son regard. Je refermai la porte presque en la claquant à l'aide de mes pieds pour lui montrer que je ne voulais pas lui parler. Je l'entendis lâcher un petit rire à travers ma porte et je soufflai. 

Je déposai ensuite tous les livres sur mon lit et je tria ceux qui m'étaient interdits afin de les cacher dans mon armoire comme je le faisais autrefois. Je rassemblai ensuite les trois autres livres et les empila sur ma table de chevet. 

J'attrapa le premier qui me venait, l'ouvra et commença à le lire. C'était le journal d'une très grande écrivaine. Elle parlait de ses nombreux voyages qu'elle a fait à travers tout Eimaxoa. L'autrice était une simple humaine. 

Elle raconta qu'à défaut de ne pas pouvoir emmener autant de livre qu'elle aimerait dans ses voyages, elle avait seulement apporté un carnet et un stylo afin de s'inventer sa propre histoire.

Pour elle, l'écriture était également un moyen de s'évader de la réalité pour vivre l'histoire que l'on avait toujours rêver. Il faudrait que je commence à écrire, pensais–je. J'étais transporter par le récit de cette humaine, tellement que je ne savais même plus quelle heure il était. 

Je regardai par la fenêtre et vit que le soleil était en train de se coucher. Je laissai le livre sur mon lit et me dirigea par la fenêtre. Je regardai alors à travers celle–ci et observa le coucher de soleil qui était absolument sublime. 

Je restai à le regarder jusqu'à ce que j'aie un peu froid. Je refermai la fenêtre, alluma des bougies. J'en mis une à côté de mon lit une bougie parfumé aux fuits rouges, mes préférés. Les bougies étaient comme ma drogue, je ne pouvais pas me passer de les sentir. Je ne savais pas ce que je leur trouvais mais je les adorais. 

J'en avais toujours dans mes appartements. Les bougies étaient comme une partie de moi, sans elle, je ne serais pas moi, c'est comme les tulipes. 

Ces éléments étaient peut–être de simples choses mais pour moi elles signifiaient bien plus. Je me remis sur mon lit et m'allongea sur le livre. Je terminais alors le livre que j'avais commencé puis en prit un autre.

L'autrice de celui–ci était une elfe. Son livre était également un journal de sa vie cependant, il n'était pas sur les voyages qu'elle avait fait mais plutôt sur la guerre qu'elle avait vécue. La guerre a mis fin à plusieurs royaumes notamment celui de Hétia et d'Ecasian. 

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