Chapitre 27

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Le visage d'Ellorial laissa alors transparaitre ses émotions. C'était à mon tour de lire en lui comme un livre ouvert. Il avait un air triste et désolé, je n'arrivais pas à savoir s'il était désolé de ces actes ou que je le vois de cette façon.

-Je suis désolé Niamh, sincèrement, je n'ai jamais voulu te blesser ou que tu penses cela de moi...

-Trop tard, lui coupais-je.

Son regard désolé s'intensifiait. Je n'avais jamais vu Ellorial aussi sensible. J'entendais des bruits de pas qui se rapprochaient de nous et soudainement, je me retourna. Azriel était revenu. Je me demandais s'il avait entendu notre conversation.

-Qu'est ce qu'il y a ? Quelqu'un est mort ? Demanda t-il à son meilleur ami.

Le regard d'Azriel passa d'Ellorial au miens plusieurs fois attendant que quelqu'un lui reponde.

-Personne n'est mort, rassure-toi, dis-je.

Le visage d'Ariel se détenda et il soupira de soulagement.

-Pourquoi faîtes-vous alors des têtes de déterrés ?

-J'ai l'air d'avoir une tête de déterrés ? répondais-je.

Son regard resta alors plus longtemps sur mon visage, analysant mes traits.

-Non pas toi, admet-il, mais Ellorial si.

Il regarda une nouvelle fois son meilleur ami puis de nouveau moi. Je fis un signe à Azriel signifiant que s'il voulait obtenir plus d'information, il n'avait qu'à lui demander. 

Je n'avais pas envie de continuer cette discussion et encore moins devant son meilleur ami qui allait sans doute trouver des excuses à Ellorial. J'avança alors en direction de la porte mais Azriel m'attrapa le bras.

-Tu restes là.

Je me retourna vers lui et lui donna un coup au poignet le faisant lâcher mon bras.

-Je ne vais pas m'enfuir, j'ai besoin de respirer. Je vais visiter la ville s'il faut que je reste encore ici pour un bon moment.

Je ne regarda pas la réaction d'Ellorial, je regarda seulement son meilleur ami qui sembla à moitié confiant en moi. Ellorial l'a bien formé à se méfier de moi on dirait. Finalement, il me lâcha le bras et me laissa partir.

***

Je marchais dans les rues de la ville, des passants me jetèrent des regards en analysant ma silhouette. Bien évidemment, je n'étais pas couverte, tout le monde pouvait me reconnaitre. Je vis même des enfants me pointés du doigt puis parler à leur parents qui me jetèrent à leur tour un regard avant de répondre à leur enfant en chuchotant. 

J'avança tout de même jusqu'au pont par lequel j'étais passé en essayant de m'enfuir. Avant de monter sur le pont, je fis mine de regarder quelque chose à gauche en paraissant interrogative. 

Je marcha ensuite vers l'endroit que je regardais, puis, une fois être hors de vue des habitants de la ville, je recommença à courir en longeant la rivière.

S'ils pensaient que j'allais rester dans cette ville sagement pendant qu'une guerre allait se préparer, ils s'étaient gravement trompés.

Je ne savais pas où amenait la rivière mais c'était la seule dont j'avais une potentielle issue. Je ne connaissait pas Eocklisia, je n'y étais jamais allée de ce que je me souvienne. Je savais seulement qu'une rivière peut être un moyen de se repérer, une rivière revient très rarement à son point de départ alors dans tous les cas, j'aurais déjà avancé. 

Nos Royaumes EnnemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant