Chapitre10

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09h30. Je regarde l'heure et me recouche, épuisée . J'ai pleuré toute la nuit et maintenant une atroce migraine me bousille le crâne. J'ai la bouche sèche ayant terriblement soif mais rien qu'à l'idée de croiser Ousmane dans la cuisine, une larme coule. Je le déteste . Tellement .Et j'ai décidé de ne plus lui adresser la parole..de faire comme si il n'existe plus .
Je me lève finalement du lit et me dirige à la salle de bain . Devant le miroir , une colère énorme naît en moi quand je vois les marques sur mon corps. Les marques des douloureux baisers d'Ousmane qui me rappellent la soirée d'hier . Je me suis surprise pleurant de nouveau. Merde. Pourquoi il m'a fait ça ? Il etait si..différent. J'ai peur d'avoir d'autres révélations du genre concernant Ousmane. Et je suis angoissée rien qu'en pensant que là soit son vrai visage.
........
Je finis de prendre ma douche et me vêtus d'un bas de pyjama gris et d'un tee-shirt noir . J'attrapai mon portable et composai le numéro de mon père.
Je discutai brièvement avec lui , mentant nécessairement sur ma situation avec Ousmane. Je raccrochai après avoir promis de lui rendre visite bientot .

Quelques heures plus tard, je réalisai que j'étais affamée quand mon ventre se mit a gargouiller . Je ne veux pas le rencontrer mais mon ventre ne me laisse pas le choix. J'entre ouvre la porte de la chambre et regarde aux alentours pour voir si il est là. La voie est libre. Je sors et cours le plus rapidement et avec le moins de bruit possible jusqu'à là cuisine. Je souffle de soulagement. J'ouvres le placard, prends des pattes et un sachet de hog dog. Je prépares le tout et le verse dans un bol. Je manges le contenu fais la vaisselle quand soudain, j'entends un bruit de clé provenant de la serrure. Je recours vers ma chambre et m'y enfermes de nouveau. Ousmane est revenu.

Pdv de Ousmane

Je fermai la porte et m'affalai directement sur le canapé . Je suis sorti très tôt aujourd'hui pour régler quelques trucs et passer au resto. J'ai dû me faire violence pour sortir du lit et là un mal horrible me transperce le crâne.
Je soufflai un moment puis parti me servir un peu d'eau à la cuisine. J'aperçu un paquet de spaghettis ouvert sur la table . Fatima.
Je repensai a hier et soupirai . Je n'étais pas moi même. Je ne me souvenais pas de grand chose mais le peux d'images qui me revenaient me faisait me sentir mal. Cette merde me perdra. Je sais que je dois arrêter mais c'est plus fort que moi. Je suis tombé dans ce cercle vicieux depuis bien trop longtemps...

DRING DRING
Je sors mon portable de ma poche et regarde l'écran. C'est ma mère qui appelle. J'espère que fatima ne lui a rien dit. Je prend une profonde inspiration et décroche.

Moi: Allô maman.

Elle: Allô Ousmane. Pourquoi n'êtes vous pas venu hier? Que s'est t-il passé?

Je ne me rappelle pas lui avoir dit que nous allions passer hier.

Moi: de... de quoi tu parle maman?

Elle: fatima ne t'a rien dit? Nous vous attendions pour dîner.

Eh merde.. il faut que je trouve un mensonge.

Moi: ah.. euh.. sisi. Mais on pouvait pas venir maman desolé.. euh.. fatima se sentais pas bien donc je l'ai conduit à l'hôpital et j'ai oublié de te prévenir.
Elle: quoi. Qu'est qu'elle a. Rien de grave j'espère.

Moi: non non.. elle va beaucoup mieux elle a juste eu des nausées.

Elle: des nausées hin.. donc elle va mieux vous pouvez passer dîner aujourd'hui alors.

Je lui réponds que oui puis raccroche. Je décide d'aller prendre une douche avant de prévenir fatima.

Pdv de fatima.

Je suis tranquillement assise sur le lit à lire un livre pour arrêter de penser à hier quand j'entends quelqu'un toquer à la porte. Je me fige soudain ne sachant plus quoi faire. Dois je lui ouvrir la porte ou rester ici. En même temps je ne peux pas rester là toute ma vie. Il n'arrête pas de toquer et d'appeler mon nom mais je restai stoïque.

Ousmane: fatima ouvre la porte s'il te plaît... écoute je m'excuse pour hier. Je ne savais pas ce que je faisais. Ma mère à appelé et nous devons aller dîner chez elle ce soir. Alors prépare toi vite je vais t'attendre en bas.

J'entendis ses pas s'éloigner et descendre les escaliers. Je decidai de me préparer pour le dîner. J'imagine qu'elle doit être fâché pour hier alors je préfère ne pas lui faire faux bonds aujourd'hui même si ce n'était pas ma faute. Je met une robe en wax blanche accompagnée d'une petite veste et des compensés noires et lache mes cheveux qui marrivent aux épaules. Comme maquillage je met juste un peu de crayon et du rouge à lèvres. Je saisi mon sac et rejoint Ousmane en bas non sans être stressée. Ce dernier était assis dans le canapé du salon entrain de manipuler son portable. Il etait habillé en une chemise blanche et un pantalon. C'était simple et pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de le trouver très beau. Avec les muscles de ses bras qui se dessinaient à travers la chemise qui elle même était ouverte au niveau du torse. Ok ok.. je devrais arrêter de le mater là et ne pas oublier que je lui en veux toujours énormément. Quand il me vit il rangea son phone dans sa poche et se leva pour me scruter de haut en bas avec un regard qui me faisait froid dans le dos.

Ousmane: alors tu es prête? On peut y aller?

Je l'observai sans aucune expression sur mon visage pendant un moment puis detourna vivement la tête avant de marcher vers la porte et jusqu'à sa voiture attendant qu'il la deverouille.
Mais il n'en fit rien. Il s'avança jusqu'à la porte de la maison et s'y accouda tranquillement. Il restait là à me regarder pendant des secondes qui me parurent une éternité. Il affichait un air intrigant, comme s'il cherchait à déchiffrer quelque chose. Je commençais vraiment à être gêné par ce regard pesant.

Moi: tu va te décider à déverrouiller la voiture oui ou non.

Il prit un air amusé et se mit à avancer.

Lui: ah... tu t'es enfin décidé à parler à ce que je vois.

Moi: ouais parce que là tu vois tu me soûle à être debout là à me regarder et si tu te dépêche pas on sera en retard.

J'avais di tout ça sans prendre la peine de le regarder dans les yeux. Il s'approcha de moi doucement et son air redevint sérieux. Il toucha mon menton avec ses doigts et tourna avec douceur ma tête vers lui. Mes yeux se perdirent dans les siens et je ne pouvais plus m'en détourner.

Ousmane: fatima. Crois moi Je suis vraiment desolé pour ce qui s'est passé hier. Je n'étais pas moi même et Ça ne se reproduira plus. J'ai besoin que tu me pardonnes.

Ses yeux plongés dans les miens étaient suppliants et je crois vraiment qu'il était sincère. Je serais même tenté de lui pardonné si je n'avais déjà pri une résolution.

Moi: eh bien je suis au moins d'accord sur une chose avec toi. Ça ne se reproduira plus car je vais demander le divorce.

J'avais dis ces mots le plus calmement possible. Ces yeux s'agrandirent sous l'effet du choc et il recula d'un pas comme si je l'avais brulé.

chronique de Fatima: mon destin tragiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant