chronique de Fatima: mon destin tragique

Chapitre 13

Dring Dring!!!

Le son infernal du reveil de mon portable me tire d'un sommeil profond. Il faut vraiment que je change cette sonnerie.

Deux semaines sont passées depuis le dîner désastreux chez les parents d'ousmane. Et depuis je ne cesse de penser à cette discussion que j'ai surprise entre son père et lui. Je me demande dans quoi ousmane est impliqué. Il ne me dira sûrement rien vu son caractère réservé. Peut être aussi que c'est parce qu'il ne m'apprecie pas. Enfin bref pour le moment je dois plutôt penser à me dépêcher pour ne pas être en retard à mon nouveau job. Eh oui! J'avais besoin d'un travail d'un travail pour les vacances. J'en ai donc parlé à ma meilleure amie khadija qui m'a arrangé un entretien avec le patron d'un prêt à porter homme et femme dans lequel elle travaille. Mon entretien c'est bien passé et donc je commence aujourd'hui.

En quelques minutes je suis sous la douche. Je me baigne vite pour ensuite mettre un jean noir taille haute avec une chemise blanche et une veste noir par dessus, le tout avec des ballerines. Je coiffe mes cheveux en une banane en guise de raie de côté et attache le tout à l'arrière. Pendant que je me maquille devant le miroir de la salle de bain, la porte s'ouvre sur un ousmane torse nu qui entre avec un air ensommeillé. Au début il a l'air de pas me remarquer mais ensuite il s'arrête les yeux écarquillés m'observant de haut en bas.

Moi: tu pourrais au moins frapper avant d'entrer. Imagine si tu m'avais trouvé non habillé?

Lui: tuveux dire toute nue? Eh bien ça ne m'aurait pas déplu.

Je roule les yeux à son ton enjoleur.

Lui: euh... je peux savoir où tu vas habillé comme sa?

Il me regarda avec un air interrogateur. Je laissai échapper un long soupir avant de lui répondre à contre coeur.

Moi: eh bien j'ai trouvé un job dans une boutique de prêt à porter et je commence aujourd'hui.

Lui: quoi? Quand est ce que c'est arrivé et pourquoi ne suis je pas au courant?

Moi: parce que... ousmane tu n'as pas cherché à savoir. Tu n'est pas resté dans cette maison plus de 3 jours cette semaine. Et à ce que je sache tu n'en as rien à faire de ma vie.

Lui: ben.. j'avais des trucs a faire. Pourquoi veux tu travailler? Si c'est pour tes études tu n'a pas à t'en faire. J'ai assuré à ton père que je les financerai.

Moi: je ne veux pas dépendre de toi ousmane. En plus ça m'occupera pendant les vacances. J'y serai avec khadija.

Lui: avec qui? C'est qui elle?

Moi: mais bien sûre . comment le saurais tu? Tu ne sais rien sur moi pas plus que je n'en sais sur toi.

Je le contourne en l'entendant soupirer. Je prends mon sac et me dirige vers la sortie.

...

(..): tu peux pas savoir comme tu m'as manqué. Depuis ton mariage tu m'as complètement jeté aux oubliettes.

Khadija et moi étions entrain de ranger le désordre laissé par les clients. Il est vrai qu'on s'est perdu de vue depuis que je me suis marié. j'étais beaucoup trop préoccupé par mes problèmes.

Moi: te jeter aux oubliettes? Non jamais. C'est juste que j'étais vraiment très occupé dija.

Elle: occupé avec ton mari! T'inquiètes je comprends. En tout cas j'espère que tout va bien entre vous. Il te plaît finalement?

Je ne sais pas si je devrais lui dire tout ce qui se passe dans ma vie. C'est ma meilleure amie certes, mais je ne veux pas l'inquiéter avec mes problèmes. Je dois bien pouvoir les gérer seule.

Moi: oui Dija. Tout va bien. Ce n'est pas le gentleman du siècle mais je m'y adapte bien.

Elle me regarde déjà en fronçant les sourcils ce qui me vaut de détourner les yeux et espérer qu'elle ne s'étale pas sur le sujet. Ma chère meilleure amie a le don de déceler le mensonge dans mon regard. Je ne peux dire si c'est dû au fait qu'elle me connaît mieux que quiconque ou que je suis tout simplement une mauvaise menteuse. Je ne serai jamais assez reconnaissante à la personne qui entra à ce moment même où elle s'apprêtait à parler.

La personne en question était un homme et il s'arrêta à l'accueil pour parler à la caissière. A entendre le ton qu'ils utilisaient, ils se connaissaient déjà. Ce doit être un habitué. Ce que je remarquai en premier chez lui c'est sa carrure. Il était grand et baraqué et portait un t shirt blanc avec une veste en cuir jeté sur son epaule (je me demande à quoi ça sert vu la chaleur qu'il fait), un jean noir et des chaussure noires. Son teint était clair et une barbe naissante sur son menton lui donnait un air incroyablement sexy. Son look faisait vraiment bad boy. Je lui aurait donné dans les 24 ans ou plus.
Lorsqu'il nous remarqua il s'engagea tout sourire dans le rayons où nous nous trouvions. Son regard glissa vers khadija qui se dirigea vers lui et lui fit une accolade.
Lui: alors on di quoi ma tite dija?
Dija: on est là tu vois au boulot avec ma best.

Il s'éloigna d'elle et plongea ses iris marrons dans les miens. Ses yeux me fixaient d'une telle manière que j'eu l'impression qu'ils violaient mon intimité. Je ne pouvai cependant pas m'en détacher. J'étai comme hypnotisé. Il sépara doucement ses lèvres roses laissant sensuellement sortir ces mots qui me donnèrent encore plus d'intérêt en sa personne.

(...): Mme*** je suis heureux de vous voir enfin. Comment se porte ce cher ousmane?

Moi: ah. Vous êtes un ami à ousmane?

Il fronça légèrement les sourcils.

Lui: il ne vous a pas parlé de moi. Je vois. Eh bien on peut dire ça oui. tous les deux on se connaît depuis longtemps oui. D'ailleurs je ne le vois plus trop ces temps ci.. vous devez en être la raison.

Son ton était assez bisarre. Comme s'il m'accusait plus qu'il ne faisait un constat. Son regard fixé sur moi me fit froid dans le dos et je ne su pas suoi répondre.

Lui: je passai juste dire bonjour. On se voit plus tard khadija. Et fatima, dis à ton mari de ma part que Sadir demande de ses nouvelles.

Je fît un hochement de tête alors qu'il disait aurevoir aux filles et quittait la boutique.