Beautiful Beast : Tome 1 [ en cours ]

chapitre : 20

PDV BELLE

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Le lendemain, Monsieur Romanov n'était toujours pas venu. Son absence se prolongea toute la semaine.

J'avais prévu de le remercier pour son geste et de lui rendre sa veste.

Je l'avais même glissée dans mon casier, mais face à son absence, j'avais dû la ramener chez moi.

Chaque fois que je passais devant son manoir, je n'arrivais toujours pas à croire qu'il habitait si près.

Pourtant, même sa demeure semblait vide, sa voiture n'était pas visible, comme si personne n'y vivait.

Était-il simplement parti ? Cette pensée tournait en boucle dans ma tête.

Mais je savais aussi qu'il ne partirait pas ainsi.

Bon sang ! Quel était mon problème au final ? Qu'est-ce que cela pouvait bien me faire qu'il soit là ou ailleurs ?

Je n'en avais absolument rien à faire.

Du moins, c'est ce que je croyais.

Je laissai échapper un long soupir, décidant d'abandonner ces pensées. Je devais me concentrer sur autre chose : Nora et la soirée qui m'attendait.

On était vendredi soir et c'était enfin le week-end.

Nora m’avait convaincue, non sans mal, d'assister à cette fête, malgré mes réticences profondes.

Les rassemblements bruyants, pleins d'adolescents de notre âge et une musique assourdissante, n'étaient vraiment pas ma tasse de thé.

Mais pour Nora, j’étais prête à faire cet effort.

Elle avait réussi à me faire changer d'avis en me suppliant avec une telle conviction, ses grands yeux implorants et son sourire désarmant, que je n’avais pu résister.

Nora était ma seule amie, la seule personne en qui j'avais réellement confiance. Elle représentait beaucoup pour moi, et je pouvais bien faire ce sacrifice pour elle.

Nous avions même fait du shopping pour l'occasion, une aventure que je n’oublierai pas de sitôt.

Les magasins étaient éclairés par des néons vifs, et chaque étalage débordait de vêtements à la mode.

Je me souvenais encore de son expression de surprise lorsque je lui avais avoué que c’était une première pour moi. Me retrouver parmi toutes ces tenues me faisait me sentir terriblement mal à l’aise.

Je n’avais pas l’habitude de ce genre de choses et je me sentais trop banale, trop insignifiante pour porter ces vêtements.

Pourtant, grâce à l'enthousiasme contagieux de Nora, j'avais fini par trouver une robe assez jolie dans laquelle je me sentais à peu près présentable.

Il était bientôt 20 heures et Nora devait venir me chercher. Le stress montait en moi comme une vague prête à déferler, ma gorge se nouait et mes mains tremblaient légèrement.

Je décidai enfin de me lever de mon lit, lâchant un petit juron. Je devais m’habiller.

Je traînai des pieds jusqu’à mon placard, chaque pas résonnant lourdement sur le sol, pris ma robe et me dirigeai vers la salle de bain.

La pièce était froide, et le carrelage glacé sous mes pieds n’aidait pas à calmer mon anxiété.

Je retirai tous mes vêtements avant d'enfiler la robe. C’était une robe verte, d’un vert émeraude profond, qui m’arrivait aux genoux.