Chapitre 4: Histoire de caste 4/10

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ALLONS-Y
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Je rentre chez moi après environ quinze minutes, et j'étale mon corps sur le lit en position fœtale, mes jambes bien repliées contre mes bras, en pleurant avec un cœur qui bat à tout rompre et des narines dégoulinantes de larmes. Je me redresse soudainement et arrache ma perruque, laissant ma tête ornée de quatorze tresses.

J'entends le bruit d'une voiture se garer devant la maison ; évidemment, c'est mon mari. Je jette un coup d'œil furtif à travers les stores de la fenêtre. Je sursaute de peur, ramasse mes chaussures, mon sac, et ma perruque éparpillés par terre, et les range précipitamment dans l'armoire. Soudainement, je sors mon gel de douche et ma serviette, et je file directement dans la salle de bain sans même me déshabiller.

Ida entre dans la maison et se dirige immédiatement vers les escaliers. Il fait tourner son trousseau de clés au bout de ses doigts en chantonnant le nom de sa femme, Fatima ("Awo yaay"). Il monte les marches, tout heureux.

_ Mon amour ! Miel de mon cœur ! Ton amoureux est là, annonce Ida en pénétrant dans la chambre, mais il ne voit personne. Il retient son souffle, pose doucement son sac et lance des regards partout avant de repérer le téléphone de Fatima sur le lit. Fatima, mon amour, où es-tu ?

Fatima, dans la salle de bain, tire la chasse d'eau et reste sur place, paniquée, triturant ses doigts et mordillant ses ongles.

_ Oui... je suis là... Attends-moi, répond-elle d'une voix à peine audible, tellement inquiète.

_ Hum ! D'accord, dit Ida en s'asseyant doucement sur le bord du lit, appuyant ses deux mains et retirant sa cravate pour respirer. Mon amour, fais vite, j'ai une grande nouvelle pour toi, ajoute Ida en souriant.

Enfin, je décide de me déshabiller et de prendre soigneusement ma douche. Je suis une femme, la seule capable de gérer son ménage avec discrétion. Ida m'aime et son amour me suffit.

Après quelques minutes, je sors du bain, enfile un peignoir ajusté à ma poitrine et commence à frotter mes cheveux.

_ Mon amour, comment vas-tu ? J'espère que tu n'es pas trop fatigué, lui demandai-je doucement.

_ Oui, je vais bien et toi, comment s'est passée ta journée ? J'espère que tu as bien profité avec ta famille, répond-il.

_ Oui, ça va, dis-je timidement.

_ Hum, c'est bon. S'il te plaît, il faut que tu m'aides, je dois faire mon rapport technique d'enquête et l'envoyer avant la fin de la semaine.

_ Et alors...

_ Ah ! fit-il en souriant. Comme d'habitude, aide-moi à l'écrire.

Je lui lance un sourire coquin.

_ Mon amour, peux-tu m'embaucher ou cesser de me manipuler ?

_ Ah, gros mots ! Bébé, ce que tu dis est fort. Je suis ton mari, si tu ne m'aides pas, qui le fera ? En plus, je te paie, non ?

_ D'accord, dis-je en souriant avant d'ouvrir mon armoire. Mais toi, tu ne m'as pas raconté comment s'est déroulée l'enquête. N'est-ce pas que vous étiez à Diamniadio ? dis-je en fouillant dans mes vêtements, la tête figée.

_ Oui, nous avons mené l'enquête auprès de la population de Diamniadio, mais c'était vraiment épuisant. Les habitants de Diamniadio souffrent, et ce qui est grave, c'est que le TER a eu un impact négatif sur leur vie. Tu imagines, si quelqu'un veut prendre le TER, il doit aller jusqu'à Bargny pour accéder à la gare. Ils dépensent beaucoup d'argent en faisant un grand détour avant d'accéder à la gare. Ils souffrent économiquement et socialement. J'ai interrogé une commerçante de mangues, mais elle a fini par éclater en sanglots. C'est vraiment un autre monde, explique Ida en gesticulant.

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