Chapitre 11: La famille

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La suite du chapitre 10 + la suite du chapitre 00 = ???

Lisez attentivement, sinon vous risquez de perdre le fil après ce chapitre.

Bonne lecture ❤️

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En descendant les escaliers, elle rejoignit Yaye Khady qui l'attendait dans le salon. Cette dernière, assise avec un calme glacé, lui lança un regard entendu.

_ Tout est réglé ?  demanda Yaye Khady d'une voix basse, presque inaudible.

_ Oui, c'est fait, Maman, tout s'est passé comme prévu, répondit Mame Marie en hochant la tête.

Yaye Khady se leva, un sourire cruel au coin des lèvres.

_ C'est bien. Cette forgeronne ne salira plus notre famille. Maintenant, il ne reste plus qu'à s'assurer qu'Abssa prenne sa place. Nous devons tout faire pour qu'Idarissa ne découvre jamais la vérité.

Elles se fixèrent un instant, un silence lourd de complicité pesant entre elles. Yaye Khady savait qu'elles venaient de franchir un point de non-retour, mais elle n'avait aucun regret. Pour elle, Fatima n'était qu'un obstacle, un déshonneur qu'il fallait effacer.

Mame Marie, elle, se répétait intérieurement les paroles de Yaye Khady, se convainquant qu'elle avait fait ce qu'il fallait pour préserver l'honneur de leur famille. Elles étaient prêtes à tout pour atteindre leur objectif, même à plonger leurs mains dans le sang.

_ Désormais, nous devons agir avec précaution. Il ne faut laisser aucune trace, aucun soupçon, ajouta Yaye Khady avant de se tourner vers Mame Marie.  Va te reposer. Nous aurons besoin de toute notre énergie pour la suite.

Mame Marie acquiesça et se dirigea vers sa chambre, tandis que Yaye Khady, le cœur lourd mais déterminé, commençait à élaborer les prochaines étapes de leur plan.

Yaye Khady, une fois que Mame Marie se fut retirée, prit une profonde inspiration et décida d'avancer le plan suivant. Elle appela Abssa, qui se trouvait dans la chambre, pour lui donner des instructions précises.

_ Abssa, viens ici,  dit-elle d'une voix ferme mais posée.

Abssa s’approcha rapidement, le cœur battant, consciente que l'heure était grave.

_ Oui, Badiène, répondit-elle en se tenant droite devant Yaye Khady.

_ Il est temps de faire les choses proprement, commença Yaye Khady, en fixant Abssa droit dans les yeux. Tu vas appeler la police et les sapeurs-pompiers. Rappelle-toi bien de ce que je vais te dire : ce sont nos hommes, ils savent exactement quoi faire. Tu vas leur dire que c'était un accident, une chute mortelle après qu'elle ait glissé en sortant de la salle de bain. Ils feront le reste.

Abssa, tremblante, hocha la tête en silence. Elle connaissait l'influence de Yaye Khady et savait que refuser d'obéir n'était pas une option.

_  Oui, Badiène, je m'en occupe tout de suite.

Yaye Khady la retint un instant, serrant son bras avec une certaine force.

_  Et n'oublie pas, ma fille, tout ceci doit rester entre nous. Personne d'autre ne doit savoir ce qui s'est réellement passé. Garde-le pour toi, pour notre bien à tous. Est-ce que c’est clair ?

_ Oui, c'est clair, répondit Abssa, un mélange de peur et de détermination dans les yeux.

Elle se dirigea vers le téléphone, les mains légèrement tremblantes, et composa les numéros que Yaye Khady lui avait donnés.

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