Chapitre 5: Histoire de caste 5/10

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🌶 🌭

Après quelques minutes de repas, Absa servit chacun un verre d'eau puis débarrassa la table, ne laissant que le plat principal. Alors qu'elle s'apprêtait à partir, Yaye Khady jeta un regard surpris sur le dessus du plat.

_ Hey Absa, viens, l'appela Yaye Khady d'un ton ferme. Absa, où as-tu trouvé ce plat ?

Absa commença à trembler, les yeux brillants de peur.

_ Hun ? fit Absa, paniquée, en mordant son doigt.

_ Je dis, où as-tu trouvé ce plat ? Il m'appartient ? dit Yaye Khady en vérifiant les bords du plat jusqu'à ce qu'elle remarque l'écriture au feutre noir sur le dessus du plat : F-THIAM.

Yaye Khady sursauta et récupéra le plat des mains d'Absa, déversant le restant de riz par terre. Elle tourna le plat et vit clairement l'écriture : Fatima Thiam.

Yaye Khady n'a pas fait les bancs, mais elle est très intelligente, même ses yeux parlent. Elle fit une rotation devant sa fille.

_ Mame Marie, lis-moi cette écriture sur le plat, demanda Yaye Khady en tendant le plat à l'air.

_ Hun ! L'écriture dit Fatima Thiam, c'est un plat de Fatima, dit Mame Marie en lançant un regard à Absa, paniquée.

_ Un plat de Fatima dans ma cuisine ! dit Yaye Khady, surprise en jetant un regard de feu à Absa. Absa, qu'est-ce que ce plat fait dans ma cuisine ? Elle ne répond pas. Absa, je te parle. Qu'est-ce que ce plat fait dans ma cuisine ? N'est-ce pas qu'on avait tout séparé ? Qu'est-ce que je t'avais dit sur les affaires de Fatima ? Absa baissa la tête en triturant ses doigts, apeurée.

_ Sûrement, on l'a oublié, répondit Absa, convaincue.

_ Oublié ! Devant tes yeux, j'ai tout séparé. Dis-moi autre chose, Absa. Qu'est-ce que ce plat fait dans ma cuisine ? Comment peut-on oublier un plat avec son nom flagrant ? Absa, tu ne m'as pas dit la vérité, dit Khady avec méfiance.

Les yeux inquiets d'Absa allaient et venaient sur Yaye Khady et Mame Marie. Khady regarda Absa, sentant qu'elle cachait quelque chose.

_ Absa, suis-moi dans la cuisine. Je vais vérifier parce que je ne veux plus que les affaires d'une forgeronne se mélangent aux miennes. En plus, tu oses nous servir dans ce plat. N'as-tu pas les yeux avant de servir ? « Sounou wakhé guamay xoulii sa beutou Golo yi. Lo déff yako tay » (Tu n'es pas sérieuse), réprimanda Khady.

_ Bilahi, je ne l'avais pas remarqué, dit Absa, les larmes aux yeux.

_ Tu mens, je dis, cria-t-elle presque. « Topp ma si wagn bi, lo déff yako tay » (Suis-moi dans la cuisine), dit Yaye Khady avant de partir. Absa lui attrapa la main. Yaye Khady était étonnée, ses yeux écarquillés. - Weuh ! prononça Yaye Khady, bouche à demi ouverte. Absa s'agenouilla brusquement par terre en tirant sur le tissu que Yaye Khady portait, puis commença à supplier en pleurant violemment.

_ Badiéne Khady, pardonne-moi... s'il te plaît, pardonne-moi, dit-elle, le cœur battant plus que la normale.

_ Weuhh ! fit Mame Marie, la main devant la bouche. Que y a-t-il, Absa ?

_ Absa, qu'est-ce qu'il y a ? questionna Yaye Khady, surprise. Absa ne répondit pas et resta par terre, pleurant d'inquiétude.

Dans cette maison, c'est Yaye Khady qui est le procureur. Toutes ses décisions sont exécutées sans faille et si tu désobéis, elle va te faire vivre un enfer.

_ Absa, je te parle. Elle ne répond pas, ses yeux rivés de larmes fixant Yaye Khady. Absa, je te parle, qu'y a-t-il ? s'énerva Yaye Khady.

_ Badiéne, fit-elle en essuyant ses larmes avec sa paume, le repas que vous avez mangé tout à l'heure... intrompa-t-elle en pleurant.

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