𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗

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Externe

La maison des Siacko était indescriptiblement calme en cette fin de soirée. Chacun des SIACKO vaquait à leurs occupations chacun de leur côté dans l'immense maison.

Depuis leur retour du procès , ils avaient tous les nerfs à rude épreuve. Hamid était à l'hôpital , sa tension était montée d'un coup et les médecins avaient décidé de le garder en observation.

Fatima ne s'en était pas encore remise, elle était enfermé dans sa chambre et refusait de sortir tandis que Mathy et Sylva s'interrogeait sur une probabilité improbable.

Le manoir Siacko était si grand que des gens pouvait y rester sans se voir durant des jours. Et puis la luxueuse décoration n'aidait pas vraiment , si bien que chacun était si confortable dans sa chambre, qu'il ne lui était même pas nécessaire de sortir.

C'est pour cela que le feu grand-père Siacko avait insisté pour que les petits déjeuner et les dîner se fasse toujours en famille , de peur de briser les liens familiaux qui étaient déjà fragile chez eux.

Ce soir là, Sylva Diouf était assise sur la petite terrasse du premier étage. Elle repensait à sa vie. Réfléchissant à chaque instant , elle se disait qu'elle avait fait les bons choix.

Elle était parvenue à la conclusion que si elle n'avait pas fait toutes ces choses -aux prix de vie humaine- elle n'en serai pas là. Elle n'aurait cette vie dont elle a tant voulue. Une vie dont elle avais envié à sa meilleur amie et qu'elle a maintenant.

Ce qui l'avait amené à réfléchir sur tout cela c'était ce procès qui n'arrêtais pas de tourner en boucle dans sa tête.

Cette dame...

Elle fut tirée de ses pensées par l'arrivé de Lalla. La jeune fiancé de Hamid qu'il avait laissé ici le temps que les choses se tassent.

En vérité , Sylva était la seule qui avait montré un brin de sympathie à son égard depuis qu'elle était ici. Alors c'était la seule personne à qui la jeune femme osait parler.

_ Ta Sylva ? Vous aviez l'air perdue dans vos pensées, désolé , je ne voulais pas vous dérangez.

Elle lui sourit gentiment. Décidément, cette jeune fille était bien trop polie et gentille pour être réelle. Hamid ne la méritait sûrement pas.

Et de tous , elle était celle qui devait être le plus chamboulé par le procès. Mais elle était déjà enchaîné. Que pouvait-elle faire de plus ?

_ Mais tu ne me déranges pas ma chérie. Qu'est ce que tu voulais ?

_ Le tchouray que vous m'aviez donné est fini , alors je me disais que peut-être vous pourriez m'en donner un peu.

_ Bien sûr. C'est dans ma chambre suis moi.

Elle se leva et guida la jeune fille jusqu'au deuxième étage.

Sylva pénétra dans sa chambre, Lalla attendait patiemment derrière la porte. Tandis qu'elle se dirigeait vers son tiroir pour chercher le pot de tchouray, une sensation glaciale parcourut sa nuque. Ce n'était pas une simple brise ou un frisson dû à la fatigue. Non, c'était autre chose, comme une présence.

Le silence de la pièce, pourtant familière, lui parut soudain étrangement oppressant. Elle secoua la tête, essayant de se convaincre que ce n'était rien.

Elle n'y prêta pas plus d'attention et recommence à chercher. Une fois le pot dans sa main , elle se relève et dit :

_ C'est bon ma Cherie , Je l'....

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