Chapitre 9

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Maintenant

Suite à notre baiser passionné, Valentin avait choisi de m'attendre dans le salon, observant les dessins animés en compagnie d'un paquet de chips. Il semblait que cette habitude n'avait pas évolué : même à 26 ans, il avait toujours conservé son esprit d'enfant malgré tout.

En ce qui me concerne, je me retrouve dans la salle de bain en cherchant à reprendre mes esprits autant que possible. Les joueurs restent rouges de la gêne qui en émanait lorsque j'ai réalisé ce que nous venons de faire. En me frottant le visage avec de l'eau froide, je me dirigeai vers mon dressing pour y trouver une robe noire à fine bride que j'allais assortir d'un bas résille noir et de bottines à talon haut, ainsi qu'une veste en cuir noir que j'avais réussi à trouver dans une boutique de franges dans le 11e arrondissement. J'ai relevé mes cheveux en un chignon négligé, avec un maquillage léger, seulement un trait d'eye-liner noir, un peu de blush et un rouge à lèvres bordeaux.

Après avoir terminé, je suis sorti de ma chambre, me dirigeant vers la télévision, ne prêtant pas attention pendant une seule seconde. Cependant, en entendant le bruit de la télécommande qui allait frapper le sol et de l'étouffement qu'il retenait, je ne pouvais que me sentir fier de la réaction que j'avais réussi à lui donner.

– Tu vas y aller comme ça ? Je demande-t-il en se pertinent. Allez-vous voir votre cicatrice de cette manière ?

Il avait raison, c'est vrai, mais une sensation inexplicable me posait la question de dévoiler mon visage entièrement ce soir.

– Je suis consciencieuse, mais si je ne dissimule pas mes yeux, tu ne dissimuleras pas non plus ton visage, lui dis-je en positionnant mon téléphone dans mon sac et en saisissant mon manteau.

– Tu rêves.

Il était conscient que je ne plaisantais pas, et c'est ce qui l'effrayait énormément. Il était conscient que je n'allais pas abandonner cette affaire.

– Est-ce que tu souhaites simplement que nous nous fassions repérer ?

– Tu as l'intention de nous lâcher dans la gueule du loup, alors autant le faire avec élégance, n'est-ce pas ?

– Je n'ai aucune idée de ton plan, Eli, mais je suis partagé entre l'appréciation de cela et le fait que je ne l'aime pas du tout. Me dit-il en sortant un sac de sport qu'il avait dissimulé derrière mon canapé.

Sans me poser de questions supplémentaires, il se rendit vers ma salle de bain, s'y enfermant, laissant en sortir 10 minutes plus tard un Valentin que je n'avais jamais rencontré auparavant.

Je vais être encore plus amoureuse...

Il se rapprocha de moi, en appuyant sur les derniers boutons de sa chemise noire satinée dont les deux premiers boutons n'étaient pas fermés, les bras serrant les manches de celle-ci qu'il avait portée avec un jean noir. Sa chevelure était légèrement redressée en arrière, laissant une large place à ses yeux d'un bleu azur. Ces yeux que j'appréciais contempler sans fin... Il avait un parfum plus intense qu'à son habitude, comme s'il venait de se parfumer. Il semblait être un homme. Si je l'avais rencontré une seule fois ainsi dans la rue, je serais certainement tombée amoureuse, ne le reconnaissant même pas une seconde.

- You are...

– Difficile à reconnaître ? C'est l'objectif.

Il arriva à mes côtés, me laissant la bouche ouverte devant ce magnifique tableau que j'avais en face de moi, saisissant un trench noir qui était posé sur mon porte-manteau. Même lui, je n'avais pas remarqué son arrivée ici.

Distance mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant