Chapitre 3 - Son nom

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7 ans plus tôt.

Il était 21 h 30 quand mon frère débarqua dans ma chambre assez affolé.

– Éli !? Me dit-il les yeux paniqués.

– Quoi ?

– Papa n'est toujours pas rentré et il ne répond pas à ses appels ! Il est directement en boîte vocale !

Il est vrai que mon père répond toujours au téléphone en général, ou alors son téléphone n'est jamais éteint. Même après être rentrée à la maison, cela lui arrive souvent de recevoir des coups de fil de gros clients.

– Et donc ? Enfin la paix, non ? Lui dis-je en refermant mon bouquin que j'avais entre les mains allonger sur le ventre.

– Ça reste bizarre quand même, je vais essayer d'appeler à son bureau. Il s'essayait sur le bord de mon lit en fouillant dans son téléphone en cherchant sûrement le numéro de son bureau.

À vrai dire, je ne comprends pas pourquoi mon frère est si inquiet. Moi, en revanche, cela me laisse plus de temps pour être détendu et laisser du temps avant que la boule d'anxiété ne reprenne sa place.

– Trouver ! En espérant que ça réponde.

– Tu es ridicule, Gabriel, franchement. Lui dis-je en m'allongeant sur le dos, un soutien-gorge derrière la tête.


Je regarde mon frère porter le téléphone à ses oreilles, une main sur ses genoux très tendus, de stress ? Le son assez fort de son téléphone me permet d'entendre légèrement ce qui se passe. Au bout de la 3e totalité, ça répond.

– Allo papa ?

— Euh... Non, c'est sa secrétaire, vous êtes ?

– C'est Gabriel, fils.

– Oh Gabriel, bonsoir, que me vaut ce coup de fil ?

– J'aimerais savoir à quelle heure mon père a quitté le bureau ?

– Oulah, euh, je ne saurais pas vous dire exactement, mais je dirai vers 15 h, il avait un rendez-vous urgent en ville apparemment ! Pourquoi ?

– Pour rien, merci ! Mon frère raccrocha sans laisser le temps à la secrétaire de répondre.


Il balança son téléphone sur le lit en se pertinent, frottant ses mains sur son visage, l'air plus stressé que quand il a débarqué dans ma chambre.


– Demain, tu restes ici, tu ne vas pas en cours, personne ne sort de cette foutue baraque, c'est clair ?

– Hein ! ? Ce n'est pas possible. J'ai cours demain ! Et un DTS de Science demain ! Je me redressai subitement à son ordre qu'il m'avait laissé sans même me regarder, quittant la pièce.

– Mais qu'est-ce que tu racontes ? Gabriel, reviens là, tu commences à me faire peur !

J'attrapas son bras pour le forcer à se tourner pour me faire face.

– Tu crois que je rigole, Eli ? De toute façon, je sais comment changer le code de sécurité, papa m'a montré.

— Si c'est une blague, elle est vraiment nulle !

Distance mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant