Chapitre 7

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Musique du chapitre 23 : 59 : Meedas.

Il sait qui je suis, alors que moi, je ne sais même pas à qui je dois faire face.

– Ne t'inquiète pas, vois, me dit-il en tirant sur sa cigarette, je ne te nuirai pas.

Un éclat de rire sincère s'échappa de ses lèvres, libérant aussi la fumée qu'il venait d'emporter.

– Ou presque.

Tout à coup, je me recroquevillais sur moi-même, comme si j'essayais de créer une fine bulle de protection invisible. Mes yeux se fixèrent toujours sur lui, même si je n'arrivais toujours pas à identifier son visage.

– Que souhaitez-vous de moi ? Pourquoi m'avoir kidnappé ?  Je l'ai dit d'une voix plutôt neutre, exigeant de dissimuler mon stress, mais surtout ma crainte.

– Malheureusement, je suis incapable de te dire quelque chose pour le moment, mon amour.

Je me levai un peu, saisissant le plateau qu'il avait fait glisser à côté de moi, le balançant avec toute ma force. En tout cas, ce que j'avais. Le plateau se rapproche à peine de lui et retombe brusquement sur le sol, laissant son contenu parquet s'étaler.

– Eh bien, Eh bien, Eh bien. Crois-moi, je ne souhaite pas te punir dès à présent. Garde ton calme, me dit-il en jetant sa cigarette au sol, la laissant finir de se consommer elle-même.

Il se redressa lentement, laissant la chaise s'écrouler sur le sol, ses pattes lourdes s'étendant lentement vers moi.

Mon instinct de survie est en pleine ébullition, j'essaie avec tant de difficulté de trouver une sortie, observant mon environnement. Cependant, sans succès, aucune des idées ne se présente à moi. Étant donné que la porte était trop éloignée et que les chaînes retenaient ma cheville, il allait être considérablement difficile de lui s'échapper. Je me résigne donc avec tant de difficulté, mon destin était arrivé. J'étais sur le point de mourir à quelques jours de mes 17 ans. Aujourd'hui. Sans être au courant de la raison.

Mes jouets étaient couverts de larmes silencieuses, laissant ainsi ma tristesse à ce bourreau dont je ne connaissais pas l'identité. Dans l'ensemble, la vie difficile que j'ai vécue pendant 16 ans devait à un moment donné s'arrêter.

Donc, je me retourne vers lui avec la petite fierté que je parviens à ressentir malgré tout, mon corps en alerte, qui souhaitait absolument que je crie, que je me débatte, ou pire, que je tue l'homme en face de moi.

Il me prend par les cheveux d'un coup direct, me levant du sol pour lui faire face, mais malheureusement, il était bien plus grand que moi, ce qui me fit me mettre sur la pointe des pieds pour éviter qu'il ne me coupât les cheveux qu'il avait pris avec une force inimaginable. Une odeur de bois rompait la barrière de mes narines, me faisant émettre une grimace de dégoût.


– Lâche-moi ! M'écriais-je d'un son rempli de rage.

La force se manifeste sur celle où j'ai essayé tant bien que mal de retirer sa main.

– Si tu veux partir d'ici vivante, me murmura-t-il près de mon visage, il serait préférable de rester prudente.

Voilà enfin son visage. Je pouvais enfin identifier les caractéristiques de cet individu terrible, qui semble n'avoir pas de projets prometteurs pour moi.

Un homme brun aux yeux bleus me fixait avec une colère inexplicable : ses cheveux étaient aussi noirs que les ténèbres, mais cette couleur ne pouvait pas être naturelle. Les traits de son visage me font subitement penser à quelqu'un, mais cela ne pouvait pas être possible.

Distance mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant