Ville Natale -Masky X Reader-

Constriction.

Je suivis Hoodie, et mes yeux aperçurent une silhouette blanche, mais je n'y fis pas attention. Il enleva son masque et son sweat à capuche, prenant soin de ne pas tacher la chemise blanche qu'il portait. Il déverrouilla la voiture sans faire attention, se glissa sur le siège du conducteur avec aisance, tourna les clés dans le contact pendant que je m'installais confortablement à l'arrière. Le bruit d'une autre porte qui s'ouvrait me fit sursauter, mes yeux se portèrent sur le siège passager à l'avant, apercevant un homme familier aux cheveux de corbeau, qui était partiellement voûté. "Qu'est-ce que tu fais ici, Jeff?" Demanda fermement mon équipier, ce qui provoqua une moquerie bruyante de la part du garçon, qui pencha la tête pour lui faire face.

"Je me suis fait tirer dessus, putain, je ne peux pas revenir en arrière." Grogna-t-il en appuyant sur la blessure aux côtes, à quelques centimètres de son cœur.

"Assieds-toi à l'arrière et baisse la tête, si quelqu'un te voit, on est foutus." L'attitude de Brian avait manifestement changé depuis l'incident avec le coffre-fort, peut-être ne pouvait-il agir froidement que lorsqu'il savait ce qui allait se passer.

"Très bien." Siffla-t-il en poussant à nouveau la portière de la voiture et en sortant, s'asseyant à côté de moi. Une peur lente et oppressante s'empara de mon cœur, bloquant mon sens du raisonnement. Une partie de moi essaya de calmer mon autre moitié, il était probablement beaucoup plus jeune que moi, je pouvais certainement l'éliminer dans son état actuel. "Est-ce que tu vas juste me regarder comme ça, ma belle?" Dit-il sèchement, me faisant détourner la tête, regardant mes pieds, tout en le gardant dans le coin de l'œil. "Maintenant, roule!" Ordonna-t-il fermement, mais cela sembla avoir l'effet inverse, puisqu'il décida de reculer méthodiquement de sa place, ignorant les grognements de colère de Jeffrey. "Tu peux aller encore plus lentement?"

"Oui, je peux, tu veux que je te fasse une démonstration?" Il était évident qu'il n'allait pas gérer son attitude. Il garda la main sur la blessure, même si les taches de sang plus fraîches qui imprégnaient son sweat à capuche me prouvaient qu'il ne le faisait pas efficacement.

"Écoute, laisse-moi..." Je fus interrompu par un regard acéré, ses iris d'acier me piquant la peau.

"Je ne veux pas de ton putain d'aide, Proxy."

"Tu réalises que je suis aussi un Proxy, n'est-ce pas, Jeffrey?" Professionnel, il ne quitta pas la route des yeux, se concentrant sur le retour à notre cachette actuelle. "De plus, on est obligé de t'aider, si j'avais eu le choix, je t'aurais laissé là-bas." Ajouta-t-il sous sa respiration, me faisant cligner des yeux, nous étions censés les aider s'ils étaient blessés? Ils étaient au-dessus de nous ou quelque chose comme ça?

"Sais-tu au moins comment m'aider?" Grogna-t-il, du sang tachant ses mains anormalement pâles.

"Ça fait un moment que je tire sur des gens, si tu penses que je n'ai jamais eu d'arme retournée contre moi, tu te trompes." Remarqua-t-il, en se retournant brièvement vers moi par le biais du rétroviseur. "(T/P), as-tu toujours cette bande de tissu que tu as pris dans la maison de la cible?" Lentement, j'hochai la tête, déboutonné une poche et sorti le tissu. "Vois s'il y en a assez pour en faire un bandage temporaire." Conseilla-t-il, me faisant jeter un coup d'œil prudent au garçon, craignant qu'il ne me frappe.

"Tu peux, euh, soulever ton pull pour que je puisse voir la blessure?" Ses yeux pâles se posèrent sur ma forme, il ne semblait pas me faire confiance. À contrecœur, il le souleva, me permettant de voir le trou, ce qui me fit momentanément tressaillir. Du sang était étalé partout à l'endroit de la perforation, mais je tirai rapidement la bande de tissu autour de son torse, en la nouant fermement. Le tissu semblait se tendre, mais heureusement, il n'allait pas se rompre, du moins je l'espérais. "Garde tes mains dessus, la pression va être le facteur salvateur ici, est-ce qu'il y a une blessure de sortie?" Demandai-je en gardant une voix posée pour ne pas trahir ma peur de l'homme.