Ville Natale -Masky X Reader-

Piquer.

(Une fois de plus, spoilers Marble Hornets!)

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Ses doigts tapotaient le volant, il n'avait pas l'air en état de conduire, un mélange d'épuisement, de contrariété et d'amertume. Pendant qu'il conduisait, il avait enlevé son masque, ce qui me permettait de voir ses traits tandis qu'il se concentrait sur la route. Il avait une tête de déterré, si je puis m'exprimer ainsi. "Tim?" Recommençai-je, observant la façon dont ses yeux se tournaient vers moi, cela allait être un risque.

"Quoi?" Il se recula un peu dans son siège et se décala prudemment sur l'autre voie.

"Tu ne veux pas fuir d'ici?" Demandai-je doucement, ce qui allait faire ou défaire ce fragile sentiment d'amitié que nous avions construit.

"C'est quoi cette putain de question? Tu crois que j'aime ça?" Eh bien, oui, c'était pour ça que je posais la question, évidemment.

"Je ne sais pas," répondis-je honnêtement, reportant mes teintes (c/y) sur lui, l'observant attentivement. "C'est pourquoi je demande."

"Bien sûr que je veux partir, mais ce n'est putain pas si facile que ça." Dit-il sèchement, me faisant sursauter sur mon siège, c'était un changement soudain de comportement. "J'ai passé toute ma putain de vie à essayer de lui échapper, (T/P), pourquoi penses-tu que tu as plus de chance que moi?" Cela piquait, de s'entendre dire que ma détermination était inutile, mais je n'allais pas me contenter d'accepter ce terrible destin. Je ne l'aidais pas pour sauver mon ego ou quoi que ce soit d'autre, j'allais l'utiliser comme échappatoire, c'était aussi simple que cela. Ils perdraient un membre et j'en gagnerais un dans mon gang "Enculé de l'homme sans visage," ce qui était une victoire pour moi.

"On peut toujours essayer." Soulignai-je avec circonspection, en roulant un peu les épaules.

"Il n'y a pas de raison, on va juste finir par être blessés, plus brisés qu'avant. Je n'ai pas envie d'être ici non plus, mais je ne vais pas aggraver mon cas. Tu ne devrais pas non plus." Son expression était fine, ses yeux fixés sur la route, c'était un peu déstabilisant, de penser qu'il pensait sincèrement qu'il n'y aurait pas d'échappatoire, qu'il était coincé ici. "En plus, je suis recherché, (T/P), je ne veux pas vivre en cavale, je veux juste une vie normale, c'est trop demander?" Je voyais la frustration s'accumuler dans sa posture, ses mains se crispaient, il voulait frapper quelqu'un. Ou quelque chose d'autre. J'espérais que c'était ce dernier. Je suis restée silencieuse quelques instants, je ne connaissais pas bien le fonctionnement de la contrainte, cela pouvait nous mettre en danger tous les deux.

"Et si on se rangeait du côté du gouvernement ou quelque chose comme ça? Tu pourrais prouver que tu n'es pas une personne ordinaire..."

"Et puis quoi? On fait des tests... On est torturé pendant Dieu sait combien d'années?" Mon cœur se serra légèrement, avait-il vraiment pensé à toutes les possibilités? Toutes les possibilités d'évasion? C'était doux-amer, il voulait s'échapper, mais il n'était pas prêt à aller jusqu'au bout, puisqu'il pensait que c'était inutile. Ne pouvait-il pas être optimiste pour une fois?

"Beaucoup de personnes recherchées s'enfuient..."

"Je ne veux pas fuir les flics, (T/P), je veux juste pouvoir retourner chez mon médecin, d'accord? Les choses allaient bien, j'allais mieux." Ses mots étaient amers, teintés d'une autre émotion que je n'arrivais pas à cerner.

"Qu'en est-il d'un plaidoyer pour la folie?" Demandai-je vaguement, en observant le regard qu'il me lança.

"Comme si j'allais me rendre volontairement dans un autre hôpital." Se moqua-t-il, baissa sa vitre avant de fouiller dans la poche de sa veste, d'en sortir une cigarette et de l'allumer. "Je crois que je préférerais rester un esclave." Dit-il en ricanant, bien que son ton soit dépourvu d'humour. Encore? Il en avait déjà fréquenté un par le passé? J'aurais peut-être dû m'en douter à l'évocation de 'mon médecin', mais il avait peut-être simplement des problèmes de santé à force de fumer. Son expérience avait dû être assez mauvaise pour qu'il soit prêt à tuer des gens plutôt que d'aller voir un médecin. "C'est inutile. Tous les chemins sont peu recommandables, autant rester sur celui qui nous permet de rester en vie." Raisonna-t-il, même si ses sourcils se froncèrent comme pour exprimer silencieusement son désaccord.