Ville Natale -Masky X Reader-

"Ce n'est plus la même chose qu'avant."

(Marble Hornets spoilers vers la fin, joue en quelque sorte dans l'intrigue, donc cela vous aidera probablement si vous le lisez.)

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Anxieuse, je me balançai sur mes pieds, ajustant mon masque alors que je suivais Masky. Il avait remplacé son couteau par un pied de biche, je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Prenant une inspiration hésitante, je jetai un coup d'œil autour de moi, tapotant la surface rugueuse, mais froide, de mon tuyau. J'allais aller en enfer pour cela, même si je serais forcée de le faire si je refusais.

C'était amoral de s'enfoncer là-dedans, mais le seul plan que j'avais était de me ranger de son côté, ce qui ne serait possible que si je le convainquais de me faire confiance.

Toute cette situation était mauvaise, cependant, il était mis dans une position délicate. S'il voulait récupérer ses médicaments, qui étaient destinés à Dieu sait quoi, il devait les tuer. Il ne me semblait pas être du genre à souffrir volontairement, donc je n'étais pas trop surprise. Il faisait cela depuis longtemps, de toute évidence, et il aurait été stupide de penser qu'il souffrirait pour aider des étrangers. Peut-être était-il différent envers ses amis, mais j'en doutais.

Dans l'ensemble, il m'apparaît comme un homme assez égoïste et asocial, bien que sûr de lui. Rien de ce qu'il faisait n'indiquait le contraire, il agissait pour s'empêcher de recevoir une punition. C'était assez égoïste à mes yeux. Combien de vies avait-il gâchées? La marche fut courte, je sentais mon cœur s'accélérer dans ma poitrine en entendant les voix de ceux qui seraient probablement morts dans la prochaine demi-heure. Expirant profondément, je gardais la tête baissée, restant aux côtés de Tim. Je ne voulais pas penser à ce que j'allais voir. Serrant la mâchoire, je fixai le sol et restai silencieuse.

Tim ouvrit la voie sans effort, se dirigeant vers les voix. Je regardai autour de moi avec méfiance, ne sachant pas si je préférais voir quelqu'un ou non. Chaque craquement ou claquement qui rebondissait sur les arbres me mettait sur le qui-vive. Un prédateur effrayé par sa proie. C'était un concept étrange, que malgré le fait d'être celle qui était venue ici avec de mauvaises intentions, j'étais celle qui avait peur d'eux. Cela aurait dû être l'inverse.

Avec amertume, je regardai mes mains, l'arme que je tenais. Aurait-il été préférable de les tuer alors que j'étais consciente ou aurait-il été préférable de le laisser faire? Je devinais que c'était la première solution, je veux dire que j'avais le pouvoir de décider de la vitesse à laquelle je les tuais, mais si je ne le faisais pas...

Un frisson me parcourut l'échine à cette idée, je suppose que je n'avais pas vraiment le choix si je voulais que ce soit relativement indolore pour eux. De temps à autre, des branches craquaient sous mes pieds, et mes dents s'enfonçaient dans ma lèvre. Le crépitement et l'éclatement d'un feu en pleine croissance résonnaient à mes oreilles, une lumière rouge baignant les arbres d'une lueur cramoisie. Plusieurs sacs de couchage étaient installés autour du feu, des rires résonnant à mes oreilles. Instinctivement, j'hésitai, Masky me jetant un coup d'œil en retour. "Qu'est-ce que tu fais? Viens par ici." Lança-t-il sèchement, parvenant à peine à garder sa voix basse. Ils ne semblaient pas le remarquer, je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Leurs voix étaient un peu trop étouffées pour que je puisse distinguer les détails, mais je suis presque sûre qu'ils ont dit Tim s'approcha, en gardant le silence, le pied de biche tenu fermement dans la main. Je ne voulais pas imaginer les dégâts qu'il pouvait causer. D'un autre côté, je supposais que mon tuyau ne serait pas beaucoup mieux, j'avais vu de mes propres yeux ce que ces choses pouvaient faire. Les voix s'amplifiaient, je sentais la chaleur du feu traverser mon masque et réchauffer ma peau. C'était une sensation étrangère, à laquelle je ne m'étais pas encore habituée. Une partie de moi espérait que ce ne serait jamais le cas. Mon souffle tremblait, la terreur était suspendue dans mes tripes comme une boule de fer, me rappelant que c'était tout ou rien. J'étais égoïste, j'allais les tuer, juste pour avoir une chance d'échapper au destin. Mais leur vie était déjà tracée, n'est-ce pas? Ils allaient mourir de toute façon. Il fallait que je me le répète. Ils riaient d'une chose ou d'une autre, mais je fis de mon mieux pour ne pas y prêter attention, je ne voulais pas penser à la façon dont les choses allaient changer dans les prochains instants. Ils nous tournaient le dos, nous offrant une ouverture parfaite, ils ne faisaient pas attention. Masky continuait à mener l'assaut, s'approchant de quelques pas supplémentaires. Un craquement sec emplit l'air lorsque le pied de biche fut envoyé à l'arrière de sa tête, et elle fut tirée en arrière, un cri s'échappant de ses lèvres. Je me figeais, après qui m'en étais-je prise? Qu'est-ce que je faisais? L'un des hommes se retourna, criant en titubant. Il était plus grand que moi, facilement, mais j'avançai, lui assénant un violent coup de poing dans le ventre. Des sanglots me parvinrent aux oreilles, mes poings se resserrèrent sur le tuyau alors qu'il se mettait à plat ventre, me donnant l'occasion de l'écraser sur sa nuque. Il n'y avait rien, aucun sentiment de fierté, ni aucune forme de précipitation alors qu'il s'effondrait sur le sol. Cela signifiait-il que je pouvais être sauvée? Que je n'étais pas aussi mal en point que je le pensais? Je tressaillis au son du craquement des os, Tim avait attrapé le dernier. J'entendis un léger sifflement, et ma tête se dirigea vers la source. Un océan de couleurs s'empara du ciel, ce qui me fit réfléchir. Ils étaient juste là pour s'amuser, nous avions tout gâché. Mon rythme cardiaque s'accéléra alors que je reculais de quelques pas, quelqu'un était mort à cause de moi.