Chapitre 2 - Glace vanille chocolat

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      Le jour tant attendu de la rentrée scolaire pour les lycéens japonais avait enfin sonné

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      Le jour tant attendu de la rentrée scolaire pour les lycéens japonais avait enfin sonné. Les rues de la ville, encore somnolentes sous les premières lueurs de l'aube, commençaient à s'animer de l'activité fébrile des jeunes élèves en uniforme. La brise fraîche du matin apportait avec elle un mélange de nervosité et d'excitation palpable, flottant dans l'air comme les pétales des derniers cerisiers en fleurs.

      Chihiro se tenait devant le grand miroir de sa chambre, ajustant méticuleusement son uniforme scolaire. La jupe plissée bleu marine et la chemise blanche étaient impeccables, les couleurs contrastant avec ses longs cheveux châtains qui cascadaient le long de son dos. Ses mains tremblaient légèrement alors qu'elle nouait une cravate bleu nuit autour de son col. Son reflet dans le miroir lui renvoya une image à la fois familière et étrangement nouvelle, marquant le début d'une nouvelle ère de sa vie.

— Tu es prête ? demanda doucement son père en apparaissant à la porte, un jeune homme encore dans la fleur de l'âge, les cheveux d'une couleur uniforme assortie à ceux de sa fille.

      Chihiro hocha la tête, bien que son cœur batte la chamade dans sa poitrine. Elle prit une profonde inspiration, essayant de calmer le tourbillon d'émotions qui l'habitait.

— Oui, je pense que oui, répondit-elle en esquissant un léger sourire.

      Dans le salon, assise en tailleur sur le canapé gris devant la télévision, Aiko, avec ses deux couettes fidèlement accrochées sur son crâne et déjà vêtue de son uniforme scolaire, tournait son regard vers sa grande sœur, visiblement extrêmement stressée par son futur imminent.

— Papa, je crois qu'elle va s'évanouir, regarde sa tête, constata la jeune fille, une brioche au chocolat à moitié mangée dans les mains.

— Chi, tu devrais manger quelque chose, proposa le jeune père de famille.

      Sa proposition fut immédiatement rejetée par la concernée, un air dégoûté collé au visage comme prise par un réflexe vomitif.

— Je crois que ça veut dire qu'elle va vomir si elle mange, ajouta la brunette à couettes.

      Chihiro la gratifia d'un regard noir lourd de sens, l'intimant à se taire rapidement sous peine de passer un mauvais quart d'heure. L'horloge fixée au mur indiquait à présent la demi, alertant la nouvelle lycéenne de se presser à quitter l'appartement familial. — Il est temps, annonça Chihiro, sa voix tremblant légèrement sous l'effet du stress.

      Sa cadette la salua en lui souhaitant une bonne journée, un grand sourire aux lèvres. Son père fit de même en la guidant sur le palier de la porte. Chihiro, encore un peu perdue dans ses pensées, se retrouva soudain à l'extérieur, sans avoir eu le temps de prononcer un seul mot. La porte se claqua derrière elle, la laissant perplexe face à la porte de bois marquée du numéro trente trois.

      Elle inspira profondément, sentant une bouffée d'air frais envahir ses poumons. Le silence de l'appartement familial cédait maintenant la place aux bruits de la rue et aux échos des voix lointaines des autres habitants se préparant également pour la journée.

      Chihiro inspira profondément une dernière fois, puis commença à descendre les escaliers de son immeuble, chaque pas résonnant légèrement dans la cage d'escalier encore déserte.

      Dehors, les sons de la ville qui s'éveillait l'entouraient : le bourdonnement des voitures, le chant des oiseaux, et les éclats de rire lointains des autres élèves en route vers leurs propres écoles.

      Elle rejoignit la rue principale où la circulation commençait à s'intensifier. Les vélos des élèves passaient en coup de vent, leurs clochettes retentissant joyeusement. Les boutiques ouvraient leurs volets et les premiers rayons du soleil illuminaient les vitrines. Chihiro se fondit dans le flot de lycéens, trouvant un certain réconfort dans le sentiment d'appartenance à ce groupe qui partageait son excitation et sa nervosité.

      Le chemin vers Furin High School était bordé de petites rues à traverser pour gagner du temps. D'après les connaisseurs du coin qu'avait suivis Chihiro pour se faire une idée du trajet à suivre, bien trop timide pour leur poser la question de vive voix, ces raccourcis étaient la meilleure option.

      À mesure qu'elle s'approchait de l'école, l'ambiance changea. Les bâtiments autour d'elle devinrent plus décrépits, les graffitis et les affiches déchirées couvrant les murs. Chihiro sentit une boule d'anxiété se former dans son estomac. Les autres élèves, qui semblaient tout à fait à l'aise dans cet environnement, la mettaient mal à l'aise.

      Soudain, alors qu'elle tournait un coin, elle percuta de plein fouet une autre élève. Chihiro perdit l'équilibre et tomba en arrière, ses affaires éparpillées autour d'elle.

— Fais attention, murmura une voix rauque au-dessus d'elle.

      Chihiro leva les yeux et rencontra le regard perçant d'un jeune homme, ses yeux bicolores assortis à sa tignasse blanche et brune. Vêtue du même uniforme scolaire qu'elle.

On dirait une glace vanille chocolat.

— Désolée, balbutia Chihiro, se hâtant de ramasser ses affaires.

      Le bicolore ne dit rien, se contentant de la regarder un moment avant de hausser les épaules et de s'éloigner, rejoignant un groupe d'élèves qui semblaient tout aussi intimidants que lui. Chihiro se releva, son cœur battant encore plus fort qu'avant. Elle se sentait plus nerveuse que jamais à l'idée de sa première journée à Furin High School.

      Continuant son chemin, Chihiro aperçut enfin l'école. Les bâtiments étaient vieux, avec des fenêtres cassées et des murs recouverts de graffitis. L'endroit semblait être un repaire de voyous plutôt qu'un établissement scolaire respectable. Les élèves, rassemblés en petits groupes, avaient l'air durs et indisciplinés.

      Chihiro inspira profondément, essayant de se donner du courage en vain.

      La brune tenta de consulter le tableau des classes malgré la foule devant et la grosse boule qui était installée dans son ventre, lui pesant sur le moral.

      Après quelques minutes de tentatives à essayer de percevoir son nom sur le tableau, elle aperçut ce qui ressemblait à son prénom, suivi de la classe 1-1. Un sentiment de soulagement mêlé d'appréhension l'envahit. Se frayant un chemin à travers la foule, elle se dirigea vers le bâtiment principal pour trouver sa salle de classe. 

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Après plusieurs tentative, je tente de développer le personnage de Chihiro, j'ai découvert la difficulté d'écrire un personnage au caractère timide, personnellement je trouve que c'est un véritable calvaire  de développer son caractère en même temps que ses idées et ses fond de pensée. 

Un peut plus tard dans l'histoire le contexte familial sera développer dans les grandes lignes, j'ai déjà ce passage en tête depuis longtemps, mais ça n'arrivera pas tout de suit.  

Merci de votre lecture le chapitre 3 arrive très bientôt. 

Judith Arroyo

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