Jimin alluma sa télévision. Il cliqua sur Un monstre à Paris. Le programme ne l'intéressait pas bien. Il commença à sortir un crayon. Jimin n'avait jamais été fort dans tout ce qu'il savait faire, style histoire, maths et français. Mais il avait apparemment un joli style d'écriture. Son seul problème, c'est qu'il était doté d'une dysorthographie. Il avait des problème avec l'orthographe. Il n'aimait pas ce problème mais essayait de l'accepter. En lisant plus, en écrivant plus, en réapprenant tout l'orthographe. Ses proches disaient que ce n'était pas un si gros problème, mais Jimin n'était pas d'accord. Il lui fallait absolument continuer, apprendre. Les gens voulaient devenir artistes, peintres, chanteur. Jimin voulait lui aussi faire ce qu'il aimait. Il aimait bien chanter, et l'on disait qu'il chantait très bien. Il pouvait tout aussi bien continuer à danser jusqu'à se produire sur les scènes de l'Opéra Garnier. Il adorait aussi écrire. Cette activité le libérait de la société, le coupait du monde extérieur. Il aimait parler et chantait. Il lui arrivait de chanter ce qu'il disait. Chanter l'endormait, le fatiguait, mais pour au final dormir en paix.
Le bout de son crayon toucha le papier. Il commença à croquer l'histoire d'une petite fille qui détestait le monde social. Elle voulait vivre telle qu'elle était, sans craindre les remarques de ce monde de jugement. Et puis au final, elle ne pouvait pas faire ce qu'elle aimait et en désespoir de cause, se jeta par la fenêtre. Et elle mourut. À côté du croquis, il inscrivit l'histoire. Puis il contempla le dessin.
Elle lui donnait envie de pleurer. Maintenant qu'il y réfléchissait, il y reconnaissait sa Florie. Indépendante, intrépide et courageuse. Sortant son téléphone, il l'appela.
-Ma Florie?
-Oui?
-Tu me manques.
-Toi aussi.
-Tu passes à la maison?s'enquit Jimin.
-Allez. J'arrive mon amour.
Jimin reposa son téléphone. Il prit une nouvelle feuille et croqua cette fois-ci une petite fille au visage innocent. Il commença à conter son histoire. C'était une petite fille qui avait grandi dans le petit village de Busan, qui avait étudié à Busan, qui avait enfanté à Busan, qui allait mourir à Busan. Lorsqu'il écrivit cela, il eut les larmes aux yeux. C'était précisément l'histoire de sa grand-mère à lui. Une larme vint mouiller le papier. On toqua à la porte et Jimin vint ouvrir.
-Oui?
-Jimin!
Florie lui sauta dans les bras.
-Ça va bébé? T'as l'air triste, remarqua t'elle.
-On peut dire que ça va.
Florie referma la porte et se jeta sur le canapé.
-Tu regardais Un monstre à paris? s'étonna Florie.
-Pas vraiment. Je préférais dessiner.
Florie regarda sur la table et consulta les dessins.
-Waouw...j'ai rien à dire.
Jimin la prit dans ses bras.
-Je t'aime. Oh Florie, j'ai peur pour ma grand-mère.
-L'hôpital aurait appelé si c'était si grave que ça, promit Florie.
Le téléphone de Jimin sonna sur la table. Les deux se regardèrent, horrifiés.
-Oui? demanda Jimin.
-Bonjour, c'est l'hôpital. Votre grand-mère est morte. Nous lui avons administré un sérum pour qu'elle vive encore quelques heures. C'est votre dernière chance pour venir la voir.
La dame raccrocha et Jimin éclata en sanglots. Florie le prit dans ses bras, sanglotant elle aussi. Elle sortit un mouchoir de sa poche et essuya les joues baignées de larmes de Jimin. Jimin lui prit la main, se leva d'un bond et prit ses clés de voiture. Saisissant la main de Florie, il ferma la porte de son appartement. Il actionna l'ascenseur, qui s'ouvrit. Florie appuya sur le bouton descendre et l'ascenseur descendit jusqu'au sous-sol, à l'entrepôt des voitures. Il alluma sa voiture et sortit du parking sous-terrain.
La secrétaire gardait la tête baissée sur ses papiers; elle ne pouvait pas dormir, elle restait coincée ici jour et nuit. L'anti-cerne ne cachait plus rien. Un masque sur la bouche, elle gardait une main sur le front depuis une demi-heure. Cela faisait bien 4 heures qu'il n'y avait personne dans le hall. Et puis il n'y avait pas non plus de caméra. Elle posa sa tête dans ses bras. Soudain la porte s'ouvrit brusquement. Elle se redressa aussitôt.
-Carla Park, s'il vous plaît, énonça le jeune homme, accroché au bras de sa petite amie.
-Salle 174, salle d'urgence, fit la secrétaire.
Sans plus un mot, Jimin s'élança dans l'escalier, suivit par la belle demoiselle. La secrétaire reposa sa tête dans ses bras.
Florie commença à regarder le numéro des portes. 166, 168, 170, 172...
-C'est là, déclara Jimin en lui prenant la main et en désignant la porte 174.
Il toqua poliment.
-Entrez, fit une voix faible.
Jimin entra et regarda sa grand-mère, couchée dans son lit, les yeux semi-ouverts, un patch dans la peau qui administrait le fameux liquide, un sourire aux lèvres.
-Approche, Jimin. J'ai hâte de partir. Je ne supporte plus le sérum. Jimin, s'il te plaît, viens à mon enterrement. Fais-moi honneur. Occupe-toi bien de ton gosse, marie-toi avec ta femme, réussit dans le travail, et vient me rendre visite de temps en temps.
-Halmeoni..., commença Jimin.
-Chut, fit la vielle dame. Laisse-moi parler. Après avoir réussi dans la vie, installe-toi dans ma maison, je te la lègue. Je te parle de la maison en bordure de Séoul, celle où tu venais me voir pendant les vacances. Fais-moi honneur, Jimin. INFIRMIERE!
Une infirmière arriva dans la pièce.
-Adieu, Jimin, adieu, Florie.
Et de sa main valide, la femme utilisa ses dernières forces pour arracher le patch. Sur le détecteur, il était marqué qu'elle était à présent définitivement morte.
Jimin éclata en sanglots, pressant Florie contre lui.
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Un Taekook de qualité/ Le novembre où tu m'as manqué
FanfictionTOME 3. Jeon Jungkook est parti pour l'Amérique avec son père qui veut le marier à Pranpriya Manobal. Mais Jungkook aime Taehyung, bouleversé après la dernière lettre que Jungkook a laissé. Ainsi commencèrent plusieurs semaines d'harcèlement, de rév...