chapitre 8: rencontre

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Tesse

Après que Diego m’ait poussé en direction du mafieux, j'ai continué à avancer vers lui, je n'allais tout de même pas reculer, cela ferait dégonfler.

Plus j'avançais, plus mon cœur battait vite. J'avais l'impression qu'il allait sortir de ma cage thoracique, j’étais stresser, j'aurais même pu dire que j'étais morte de peur ; mais je ne devais rien laisser paraitre, qui prendrait au sérieux une femme en hyperventilation ? Personne.

Mon rôle est de faire croire au homme arrogant de cette pièce que je savais ce que je faisais.

Ma mère ne m'avait peut-être rien appris de concret sur le rôle d'une dirigeante de cartel, mais toute ma vie, j'ai vécu avec un homme vaniteux. Je ne pense pas que ça change grand chose. A part peut-être le nombre, satisfaire leur egos devrait être un jeux d'enfants, tant qu'ils la ferme et qu'ils ne me cherche pas, tout devrait bien se dérouler.

En arrivant enfin à la hauteur de mon époux, je soufflais tout l'air que je m'étais empêché d'expirer.

Personne ne fait attention à moi, personne, sauf lui,  ses yeux sont braqués sur moi, comme s’il n'y avait personne d'autre dans cette pièce.

Et c'est comme si il avait compris, il avait compris que j'étais stressé, j'étais à deux doigts de faire demi-tour , et ses yeux m’ont absorbé, m’ont fait oublier le monde qui nous entourait.

Au plus il me regardait, au plus mon cœur battait vite, et au plus je m'approchais inconsciemment de lui, je ne regardais que lui, le monde qui m'entourait n'avait aucune importance pour moi à ce moment-là.

Mon cœur allait à toute allure, mais c'était différent du stress. Non là c'était agréable, ou presque. Ça me donnait chaud, l’anxiété aussi, mais là c'était différent, j’aimais bien.

Arrivant enfin à côté de lui, je détournais le regard pour regarder droit devant moi, pour regarder les personnes qui se trouvaient en face de moi.

Le mafieux à mes côtés ne cessa de me regarder pendant ces quelques secondes, au plus je sentais son regard scruter mon visage, au plus mon angoisse augmentait, je ne comprenais pas son intérêt soudain pour mon visage, et il attendait quoi au juste ? Que je me rapproche de lui ? Si c'est ça qu'il espère, qu'il attende encore longtemps.

Arrête de te voiler la face, tu en meurs d'envie...

Si c'est pour dire de la merde, ferme la.

Sentant toujours le regard insistant de l'homme à mes côtés, je commençais à croire que j'avais quelque chose sur le visage, il fallait qu'il arrête, et s'il ne voulait pas arrêter par lui-même, il lui fallait une bonne raison pour le faire.

Dans la seconde qui suivit mon talon écrasa le pied du mafieux avec force, il m'offrit un grognement de douleur comme réponse. C'était la chose la plus stupide que je m'étais autoriser à faire depuis que j'étais arriver ici.

Il aura sans doute envie de se venger, et je serrais la première sur sa liste, dans quelle merde je me suis encore foutue.

— Bien, la voici, ma femme.

Il m’attrapa par la hanche pour me rapprocher de lui, et il leur offrit un sourire presque sincère, à croire qu'il n’aime pas ce genre de soirée.

Le fait qu'on soit si proche me donnait envie de le tuer encore plus que d'habitude.

Il s'est sentie obligé de jouer la comédie a se point ? J'avoue qu'on n'est pas très crédible, au vu des regards assassins que je lui lançait, et auquel il me répondait par l'offensive.

Fichu ContratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant