Chapitre 5

1 0 0
                                    

*Athéna*

Je reste pétrifiée devant ces mercenaire qui avancent vers moi en souriant d'un air méchant et mesquin. Le premier, qui semble être leur chef, se baisse devant moi :

- "Tiens tiens tiens... Mais qu'est-ce que l'on a là ? Une esclave...?"

Il me regarde d'un air pensif et se tourne vers les deux autres hommes derrière lui.

- "Comment est-ce que l'on s'en occupe, on l'étrangle ? Ou bien on lui casse le cou ? Ça c'est bien mais sa maîtresse et son amie préfère une mort longue et atroce..."

Il se tourne soudain vers moi et me regarde d'un air interrogatif.

- "Tu préfère que l'on te tue comment ?"

Morte de peur, je n'arrive pas à prononcer un son, quand soudain je réalise que ce n'est pas en me faisant dessus de peur que je vais m'en sortir. Je relève le menton.

- "Personnellement, je préfère que vous ne faites rien et que vous repartez sagement merci bien !"

Je le defis du regard. Il paraît extrêmement surpris puis rejette la tête en arrière et éclate d'un rire silencieux. Je le regarde se moquer de moi en soupirant. Il sèche les larmes qu'il a au coins des yeux et me regarde, encore hilare.

- "Tu sais très bien qu'on ne peut pas faire ça et que, de toutes façons, tu ne pourrais rien faire même si l'on te détachait et qu'on te donnais une arme."

Je le regarde, en prenant conscience que je n'aurais pas d'autre chance de me défendre. Je plisse les yeux et dis :

- "Qu'est-ce que t'en sais ?"

Il me regarde a son tour avec un regard moqueur.

- "Peut-être parce qu'on est des mercenaires et toi une pauvre esclave décharnée. Mais bon... si tu veut te battre contre nous... enfin... à toi de voir."

Il me fait un sourire narquois et je le défis du regard.

Satisfait, il se penche vers les chaînes qui menserrent les poignets, les chevilles et enfin celles sur mon cou.

Quand je me redresse, je me sens libérée. Je me lève et m'étire avec bonheur. Mes articulations ankylosée craquent et je sautille pour faire revenir le sang dans mes pieds. Un raclement de gorge me rappelle soudain où je suis et je me tourne vers le chef.

Il est en train de me sourire et me tend une longue dague avec un manche en ivoire et un tigre à dents de sabres : Puissance !

Je le regarde avec suspicion, comment peut il avoir ma dague, sensée être sous mon matelas en ce moment ? Voyant que je reste perplexe, il s'explique :

- "La personne qui nous a engagé nous l'a donné pour qu'on te tue avec, mais bon...elle n'est pas là pour vérifier..."

Il ponctue cette déclaration d'un sourire satisfait et se campe sur ses pieds, le dos droit et les yeux plissés.

- "Bah alors", dit-il quand je ne bouge pas d'un pouce, "tu ne veut plus te battre ?"

Je lui lance un regard courroucé et me positionne à mon tour, prête à attaquer. Il m'explique la seule règle du jour :

Un seul mercenaire à la fois contre moi.

***

Il trace rapidement un cercle sur le sol de la grange. Le mercenaire le plus jeune et le moins expérimenté commence, il a reçu l'ordre de ne pas me tuer mais de juste me mettre K.O.

Mon premier adversaire s'appelle Demon et il a une épée aussi longue que ses jambes. Il est bien battit et fait au moins deux tête de plus que moi. Il est musclé, comme tout les autres mercenaires, mais il n'est jamais allé à l'école militaire du Guépard.

Ce dernier, le félidé au poste, est le maître de l'école et entraine les meilleurs mercenaires du pays. Il est, d'après les rumeurs, très agressif et cruel. Mais malgré son titre, il n'a jamais voulu se montrer et personne mis à part les soldats de l'école ne l'ont vu.

Je me place dans le cercle, au bord. Tremblante de peur (Ok je suis peut être pas encore morte mais il ne faut pas abuser quand même !), je me tourne vers Demon et le regarde bien en face.

Il est détendu, sûr de gagner. Cette attitude désinvolte m'énerve tellement que je fronce le nez et souffle furieusement, prête à lui mettre une raclée qu'il n'oubliera pas de si tôt.

Le chef, qui s'est présenté comme "Boch le Boss", se met entre nous deux et tend son épée devant lui. Celle-ci est longue mais pas autant que celle de Demon, avec un manche en laiton et un pommeau en or gravé d'une tête de mort.

Il nous regarde tour à tour et échange un signe de tête avec Demon. Je me crispe et plisse les yeux. Puis Boss recule et dit tranquillement :

- "Que le combat... commence !"

Demon se jette mollement sur moi et me fait une clef de bras, m'empêchant de répliqué avec Puissance. Mais, heureusement pour moi, je suis habituée à toutes ces techniques de vipères, grâce à John qui n'hésite pas à nous en faire à moi et ma soeur, à chaque fois que l'une de nous deux ne fait pas son travail assez bien pour lui. Je reste donc calme et n'essaye pas de me débattre, sachant très bien qu'il va encore plus me tordre le bras et me déboiter l'épaule d'une seule pression.

Devant mon manque de réaction, Demon resserre sa prise, mais je ne bouge toujours pas. Il se penche vers moi pour me parler d'une voix agacée :

- "Bon... Tu vas te décider à te battre un jour ou...."

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que j'empoigne de ma main libre son uniforme et le stabilise à ma droite. Il me regarde, surpris, et je profite de sa stupeur pour envoyer mon pied le plus fort possible entre ses jambes. Il me lâche d'un coup et se penche en avant en gémissant de douleur. Je me libère et me met hors de sa portée. Il relève légèrement la tête :

- "La vache...! Espèce de... Putain ! Tu sais où frapper toi...!"

Il souffle et se redresse à demi. Je recule d'un pas en réfléchissant à la manière de sortir vivante de là.

Je me campe sur mes pieds avec un plan en tête. Il récupère entièrement et commence à avancer vers moi. Je le laisse venir, attendant le bon moment.

Il me regarde avec suspicion, se méfiant de moi après ce coup de traître que je viens de lui asséner. Il fait traîner les choses et s'arrête à 2 mètres de moi. On s'observe fébrilement pendant quelques secondes. Voyant qu'il n'attaquera pas cette fois, je change de stratégie, bande mes muscles et me prépare. Je me jette sur lui et, à l'aide d'une feinte sur sa gauche, je le contourne rapidement et saute sur son dos. Pour se débarrasser de moi, il se secoue et essaye de m'atteindre avec ses bras. Manquant de souplesse, il n'arrive pas à me toucher. Je le nargue d'un ton méprisant :

- "Bah alors ! On a plus travaillé les bras qu'autre chose !"

Avec un sourire narquois qu'il ne peut pas voir, j'attrape ses bras pour les lui bloquer sous moi. Les mains dans le dos, il ne trouve qu'une solution pour me faire partir : Se jeter au sol sur le dos.

Quand je le sens tomber, je prends appui sur le sol et saute, le laissant s'écraser lourdement. Profitant du fait qu'il soit sonné, je le retourne et lui fait la même prise que celle qu'il a utilisé sur moi tout à l'heure. Forcé de ne pas bouger pour que je lui déboite pas l'épaule, il capitule difficilement, blessé dans son orgueil.

Je me redresse et me tourne vers Boss :

- "Alors ? J'ai gagné ?"

Boss me regarde avec un air amusé puis se tourne vers l'entrée de la grange.

Je me retourne a mon tour et vois une silhouette.

- "Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ??? "

Je me crispe en entendant cette voix :

Andrew


L'Eden de Félixa [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant