Vivre Ou Mourir (Livaï X Oc)

Chapitre 10

Je me réveillais en sursaut, comme si on venait de m'arracher à la réalité de mes souvenirs.

Je me levais et fis les cents pas dans ma chambre. J'avais l'impression de devenir folle.

- Les mauvais eldiens doivent mourir, me chuchotais-je.

Cette phrase ne voulait pas quitter mes pensées. De la même manière que l'instinct d'un animal sauvage revenant stimuler la bête, mes souvenirs me hurlait de les laisser venir à moi.

Le souffle rapide je m'assis sur le bord de mon lit, passais mes mains dans mes cheveux, les serrant jusqu'à presque arracher des mèches.

J'étais tiraillé entre ce que je devais faire et ce que je trouvais juste. J'avais l'intime conviction que je ne devais pas accomplir ma mission pour Mahr, et pourtant, je savais que si j'avais grandis dans un camps, c'était à cause d'eux.

J'avais l'impression que tout ce à quoi je croyais, était finalement faux. Aussi bien d'un côté que de l'autre. Il fallait renverser Mahr, mais toute forme de résistance devait être éliminé.

  « Les enfants eldien sont brisé, puis reconstruit. Tu es la preuve qu'on n'en guérit jamais vraiment »

Yelena avait raison. Le conditionnement par la peur et la propagande Mahr ne s'effacerait probablement jamais.

- Lorelei ?

Sans réfléchir, je pris la première chose qui était à porter, et le lançais dans la direction de Livaï, qui venait d'entrer. Ce n'est que quand le verre se brisa sur la porte près de lui que je revins à moi.

- Tu vas bien ?

Je le regardais sans dire un mot, le cœur battant à toute vitesse. La simple idée, que j'aurais été capable de le tuer me glaça le sang.

Je le fixais en me demandant si ce n'était pas moi le monstre finalement. Ils n'étaient peut-être pas les démons que je pensais. C'était peut-être moi le démons.

- Eh ! Lorelei ! Tu m'entend quand je te parle.

Je hochais la tête. Je ne voulais rien dire. Je craignais de parler plus vite que ma pensée.

- On t'attend. Je te rappelle qu'Hansi à passé la journée à préparer ton anniversaire.

Je fronçais les sourcils, et tournais la tête vers mon miroir. J'avais dû m'assoupir après m'être préparée.

Je secouais la tête, avalais ma salive et pris une grande inspiration. J'accrochais un sourire sur mon visage, dans l'espoir de paraître le plus naturelle possible.

- J'arrive toute suite.

Il ne dit rien de plus, s'en alla, puis revient dans l'entre-baillement de la porte.

- Est-ce que ça va ?

- Oui. Je vais bien.

- Si tu le dis.

Après son départ, je pris le temps de souffler un peu, laissant ce qu'il venait de se passer derrière moi, et allais les rejoindre.

Hansi me sauta dans les bras, en criant joyeux anniversaire, lorsque j'entrais dans la salle de réunion.

Il n'y avait que Mike, Erwin, Livaï et elle, et je dois avouer que ça me soulageais. Je ne me voyais pas passer ma soirée entouré d'une foule.

On a passé une bonne partie de la nuit à boire, parler, jouer à des jeux de société, et encore boire.

Erwin était partit se coucher assez tôt, tout comme Mike et Livaï. Nous avons fini par nous dire qu'il fallait que nous aussi nous devions nous coucher.

J'ai raccompagné mon amie comme je pouvais. Elle se laissa tombé sur son lit et s'endormit. Quant à moi, je fermais sa porte et regagnais ma chambre, le pas chancelant.

Je sentis un bras passer autour de ma taille et m'aider à marcher. Livaï me raccompagna dans ma chambre et m'allongea sur mon lit.

Il s'est accroupi près de mon lit et je me tournais vers lui pour lui faire face.

- Tu es sûr que tu vas bien ?

- Je ne suis plus sur de rien depuis quelque temps.

J'aurais du mettre fin à cette conversation avant même qu'elle n'ai commencé, mais l'alcool parlait à ma place.

- J'ai l'impression d'être cinglé, Livaï.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Des que je ferme les yeux je fais des cauchemar. Tu crois que je deviens folle ?

- Nan. Mais je crois que tu devrais arrêter de te mentir en disant que tu vas bien.

- Mh. T'as raison je vais pas bien.

Il mit correctement la couette sur mes épaules et se leva. Étrangement j'avais envie qu'il reste là. Je ne voulais pas être seule, chez moi ce n'était jamais bon.

- Eh Livaï ? Tu peux me faire un cadeau pour mon anniversaire ?

- Oui, tu veux quoi ?

- Je veux que tu dorme ici cette nuit.

- Lorelei, tu sais qu'Erwin va nous tuer si je reste.

Je lui fis les yeux doux espérant qu'il accepte.

- S'il te plaît ? Et en plus c'est pas comme si c'était pas déjà arrivé.

- C'est arrivé une seule fois et c'est parce qu'il n'y avait pas assez de matelas dans la base de ravitaillement.

- Justement. Jamais 1 sans 2.

- On dit jamais 2 sans 3.

Sur ces mots il vint s'allonger à côté de moi. Je le regardais, le sourire aux lèvres, fière de l'avoir fait craquer.

- Ça veut dire qu'il y aura une troisième fois ?

- Nan.

Je ris légèrement et me tournais dos à lui.

- Merci Livaï.