Vivre Ou Mourir (Livaï X Oc)

Chapitre 28

- Je repars sur Mahr demain matin.

Ces mots ont précédé un silence de mort. J'avais l'impression qu'ils cherchaient la meilleure manière pour me hurler dessus.

Mais à la place ils sont rester très calme. Hansi n'a rien dit.

- Tu quoi ?

La réaction de Livaï était celle que je craignais le plus. Je savais que peu importe mes raisons il allait m'en vouloir.

- Je repars sur Mahr, j'assassine les haut gradé de l'état Major et Yelena les remplacera par des taupes.

- Pour combien de temps ?

- Je ne sais pas encore.

- Et donc tu t'es dis que c'était une super idée de ne pas nous en parler et de prendre ta décision toute seule.

Hansi releva la tête et m'observa avant de prendre la parole.

- Et comment tu vas leur expliquer que tu faisais partie des troupes qui ont débarqué dans le camps, il y a six mois ? Ils pourraient te tuer. Ils pourraient te changer en titan.

- Yelena a tout prévu, je lui fais confiance.

- Je ne suis pas d'accord.

- Livaï ma décision est déjà prise.

- Et qu'est-ce que tu fais de nous ? Qu'est-ce que tu fais d'Hansi et de moi ?

- Ça ne va pas nous tuer de ne pas se voir pendant quelque mois.

- Mais le problème c'est que tu pense qu'à toi ! Tu te met pas à ma place !

- T'es sérieux ?! Je pense à l'avenir de notre peuple !

- Bordel de merde Lorelei qu'est-ce que tu ne comprend pas ?

Hansi s'était levé et avait quitté la pièce, sentant sûrement que la conversation devenait trop personnelle.

On en revenait au même point. Comme à chaque fois je ne comprenais pas son point de vue parce qu'il ne me laissait que des morceaux d'informations.

Et ça finissait toujours par des cris. Je n'arrivais pas à le comprendre. Il ne me laissait pas l'occasion de comprendre ses émotions et la façon dont il réagissait.

- Toi, Livaï ! C'est toi que je ne comprend pas. Pourquoi est-ce que ce serais un problème que je m'en aille ? On est pas obligé de rester ensemble 7 jours sur 7.

- Parce que je m'inquiète pour toi ! Parce que tu ne sais pas, parce que je ne sais pas ce qu'ils vont te faire là bas !

- Mais arrête alors ! Arrête de t'inquiéter pour moi je suis une grande fille ! Je sais me débrouiller toute seule !

- Je ne peux pas !

- Explique moi pourquoi ! Pourquoi tu peux pas me laisser partir !

- Parce que je t'aime Lorelei, merde ! Tu ne le vois pas ? Je suis fou de toi !

Je m'étais choisi. Une nouvelle fois j'avais agis comme un guerrier Mahr aurait pu agir. La situation devenait trop compliqué alors je préférais fuir.

- Mais visiblement tu as trouvé la meilleure excuse pour te barrer.

Je ne m'étais même pas rendu compte que ça pouvait impacter autant mon entourage.

Je m'étais choisi. Encore.

J'avais choisi ma propre survie au détriment de la leur. Je n'avais pas conscience de ça jusqu'à maintenant. J'étais encore un guerrier. Je réfléchissais en fonction du conflit qui se déroulait. Je ne m'étais pas mise à sa place. Je n'avais pas pensé à lui une seule seconde.

- Je ne veux pas que tu parte parce que j'ai peur de te perdre. Je ne te l'ai pas dit souvent mais je tiens à toi Lorelei.

- Alors pourquoi on se dispute autant ? Pourquoi on est jamais d'accord sur rien ?

- Parce que tu ne veux jamais admettre tes torts.

- Donc si on s'entend si peu c'est uniquement de ma faute ? Et après on dit que c'est moi qui veux toujours avoir raison.

- J'ai jamais dis que j'étais parfait.

- Je ne l'ai jamais dis non plus.

- Alors tu peux reconnaître que cette idée est une idée à la con.

- Mon idée est très bien. C'est le déroulement qui est moins bien.

- Tu vois !

Je m'assis et pris ma tête entre mes mains. Je me fichais de la difficulté de cette conversation, je ne voulais pas sortir de cette pièce sans avoir réglé nos problèmes.

- Pourquoi tu veux autant me fuir ? Pourquoi tu veux trouver n'importe quel prétexte pour t'en aller ?

- C'est pas ça.

- Alors c'est quoi ? Parce que si tu communique pas je peux pas comprendre.

- Parce que toi tu communique ? M'ignorer quand tu te lève du mauvais pied j'appelle pas ça de la communication moi. Ni même te barrer en pleine nuit sans me dire pourquoi.

Il s'est adossé contre le mur, les bras croisés en me fixant.

Je ravalais ma fierté et mis mon ego de côté. C'était la seule chose à faire, je le savais très bien.

- Ça me perturbe. Je dirais même que ça me met mal à l'aise.

- De quoi tu parles ?

- Tout ça. Nous deux et toute l'attention que tu me donne. J'ai l'impression que c'est pas réel.

- J'ai tellement perdu de gens à qui je tenais, maintenant je suis terrifié à l'idée de te perdre aussi.

S'en ai suivit une longue conversation. Nous nous sommes mit à nue autant l'un que l'autre. Je découvrais des facette de Livaï que je ne lui connaissais pas.

Et c'était pour le mieux. Nous apprenions à nous connaître, et à poser des limites. On en avait besoin tous les deux. Mon égo en avait prit un coup mais c'était comme ça. Je devais faire avec.

Ça y est, je m'en voulais terriblement. J'avais pris cette décision sans le consulter, et je m'en voulais de ne pas l'avoir fait.

Je fini par me lever. Il vint poser ses mains sur mes épaules, et sècha mes larmes.

- Je m'excuse Livaï.

- Je m'excuse aussi.