Chapitre 14

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Reiner et Berthold avaient été découvert. Ces deux idiots voulaient rentré sans même en parler avec Sieg.

Après cet incident, Erwin nous avait laissé prendre un jour de repose. J'en ai profité pour aller en ville. Je n'avais pas envie de rester au château.

En me promenant dans les rues de Trost, je me sentais observé. Quelqu'un arriva à ma hauteur. Je tournais la tête et quelle ne fut pas ma surprise quand je vis le visage de Sieg.

Je pensais pourtant qu'il devait rester de l'autre côté du mur pour ne pas se faire remarqué lui aussi.

- Ça fait longtemps.

- Ça fait 10 ans Sieg.

- Ah oui ? Déjà dix. Le temps passe vite.

- Qu'est-ce que tu fais ici. On est pas censé avoir d'interaction. Il ne faut pas que quelqu'un se doute de quoi que ce soit.

- Ne t'en fais pas. Tu rentres au pays.

Cette phrase me fis l'effet d'une bombe. J'allais rentré à Mahr.

- Ça ne te dérange pas, n'est-ce pas ? Même après dix longue année ici tu n' as pas changé de camps. Pas vrai Lorelei.

Son ton me fis comprendre que je n'avais pas le choix que d'accepter. Si je refusais ou même tentais de m'opposer, on me ferait tuer.

- Je pars quand ? J'ai hâte de rentrer.

C'était faux. J'étais terrifié.

- Yelena t'attend sur le bateau. Fais vite tes bagages.

Je hochais la tête et me dépêchais de rentrer au château. En rangeant mes affaires, je vis toutes les feuilles que m'avait ramené Yelena durant ces 10 dernières années.

Ces informations pourrait être important et utile pour Paradis. Mais est-ce que c'était juste de leur laisser ? Est-ce que je ne devrais pas plutôt tout brûler ? Est-ce qu'ils allaient me détester ? Je pourrais rester ici et me cacher. Mais ce serais peine perdu. Tôt ou tard on finira par me retrouver.

- Lorelei ?

Je sursautais et fermais le tiroir de ma commode.

- Erwin et Hansi nous attendent. Tu viens.

C'était le moment. J'avais la possibilité de tout leur dire. Mais pourquoi les mots ne sortais pas ?

- Je peux pas. J'ai plein de chose à faire. Et je dois aller voir ma famille aujourd'hui.

- On en a pas pour longtemps.

- Je. Ne. Peux. Pas.

Mon ton était sortis plus froid et plus méchant que je ne le voulais.

- Ok, amuse toi bien.

Je l'avais vexé. Je le voyais bien. Mais je n'avais pas le choix. Voir les autre avant mon départ m'aurait donner envie de rester, au détriment de ma vie.

J'enfilais l'uniforme des guerriers Mahr, et rejoignais Yelena, après avoir laisser un mot sur mon lit.

Ce n'était peut-être pas ce que je devais faire, ou même ce qu'on attendait de moi, mais c'était ma décision.

En arrivant sur le bateau, je mis mon brassard et saluais les officiers présents. J'allais voir Yelena qui m'attendait sagement.

- Alors ? Que penses-tu de ce rapatriement si soudain ?

- Je n'en pense rien.

Elle me proposa un verre et une cigarette que j'acceptai volontiers. Il allait m'en falloir plus d'un.

Mon amie analysa mes expressions faciale avec le plus grand des sérieux. Je n'étais pas de très bonne humeur. Quoi de plus normal quand on vous demande de quitter l'endroit où vous avez vécu pendant 10 ans.

- Qu'allons nous faire, caporal ?

- Pour l'instant, rien. On attend d'en savoir plus.

- Contre qui allons nous nous battre Lorelei ? Les résistants ont besoin de réponse. Ils veulent savoir si ça en vaut la peine ?

- Je ne sais pas !

J'avais perdu mon calme. Toutes ces questions auxquelles je n'avais pas de réponse me stressaient. En arrivant sur Paradis c'était simple. Je savais où était ma place. J'avais des ordres, je savais ce que je devais faire.

Mais là, tout n'était plus que doute et incertitude. Je ne savais plus où était ma place. Je n'avais plus d'ordres, je ne savais plus ce que je devais faire.

J'étais perdu entre Mahr et Paradis. Une guerre n'était pas la bonne solution mais elle était inévitable. L'Homme était incapable de trouver un terrain d'entente.

Même si Mahr acceptait de faire des concessions, qu'est-ce qui nous confirmais que Paradis n'aura pas soif de vengeance ?

- Tu as perdu de ta grandeur Lorelei. Il y a dix ans tu aurais été capable de faire un choix.

- Il y a dix ans j'aurais été capable de de tuer des milliers d'innocent.

Je me levais pour rejoindre le pont.

La question n'était pas de savoir quoi faire. Nous devions décider de vivre pour nous, ou de mourir pour eux. Dans tous les cas, la mort de centaines de personnes était inéluctable.

Il y avait des innocents dans les deux camps. Le même peuple était persécuté, mais que devions nous faire des civils Mahr, qui n'ont comme seule faute d'être né du bon côté du camp.

J'observais la terre de Paradis s'éloigner de plus en plus. Alors c'était comme ça, que dix années de ma vie s'effaçaient en a peine dix minutes.

Est-ce qu'un jour j'allais les revoir ?

Les souvenirs passés avec eux le revinrent. J'avais passé dix années merveilleuses, et je leur en serais éternellement reconnaissante.

Vivre Ou Mourir  (Livaï X Oc) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant