Chapitre 23

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Je regardais Mahr s'éloigner. Je pouvais presque entendre les cris d'effroi de la population affolé. Je connaissais ces gens. J'avais grandis avec eux. Je n'avais pas l'impression d'avoir gagné quelque chose. Je savais simplement que nous avions tuer.

Mahr et Paradis était à égalité. Les deux camps avaient tuer autant d'innocents.

Je n'avais pas cette sensation de victoire. Je ne pensais qu'à tous ces gens qui ont perdu la vie alors qu'ils n'avaient rien demandé. Je ne pensais qu'à mon frère et ses enfants. Je ne le connaissais plus très bien, mais je savais que ces gosses allait devoir vivre sans leur père.

Je pensais à la dame de l'épicerie qui m'offrais toujours des sucreries quand je passais en courant devant sa boutique. Et au boulanger qui souhaitait bonne journée à tous les habitants. Ou encore à cet officier qui jouait aux billes avec moi quand j'avais un peu de temps libre.

Je pensais à tout ces gens et je me demandais ce qu'ils avaient fait de mal pour mériter une sort aussi cruel que les gens de Paradis.

En fin de compte nous n'étions pas si différents. On ne croyait pas au même choses. Nous n'avions pas les même convictions. Mais nous étions un seul et même peuple divisé et forcé à d'entre tuer.

Mahr avait peut-être fini par gagner. Ils voulaient l'extermination des eldiens, et n'avaient même pas besoin de bouger le petit doigt pour que ça arrive.

Je pourrais paraître fataliste, mais nous sommes tous condamné. L'être humain ne peux pas trouver de compromis.

- On arrive bientôt.

Je me relevais et aperçut Livaï qui vint s'asseoir à côté de moi sur le dirigeable.

Je ne m'étais même pas rendu compte que nous étions presque arrivé.

- Comment tu vas ?

- Toshi est mort.

Je compris à son expression qu'il ne savait pas qui était Toshi. Et c'était normal.

- Mon frère. Ses enfants sont venu me chercher. Et je suis partis.

Je ne pouvais pas les aider. Je ne pouvais pas le faire alors que j'étais en partie responsable de ce massacre. Ça aurait été bien trop hypocrite de ma part.

- Mais, je vais bien.

- Ne me ment pas Lorelei.

- T'es chou à t'inquiéter pour moi.

Je lui lançais un sourire pour tenter de le rassurer. Il n'avait pas besoin de savoir que je n'allais pas si bien. Personne n'avait besoin de le savoir.

- Lorelei.

- Quoi ? On était pas proche je ne vois pas pourquoi je devrais aller mal.

Cette phrase sonnait moins méchante dans ma tête.

- Je sais que tu mens. Ça fait des heures que tu es ici. Et en plus tu es distraite.

- J'ai toujours été distraite Livaï.

- Tu ne vas pas bien. Et tu as le droit de ne pas aller bien.

- Je vais bien. Alors arrête de t'inquiéter pour rien. C'est gentil. Merci, mais maintenant tu peux arrêter.

Je tapotais son épaule avant de rejoindre Hansi, qui visiblement était entrain de réfléchir. Je ne voulais pas l'interrompre, alors je suis restée là, assise à côté d'elle.

En y repensant, j'étais reconnaissante de l'avoir trouvé. Elle était mon âme sœur. On se complétait parfaitement. Et je ne serais jamais devenue celle que je suis sans elle.

On plaqua notre dos sur le mur d'un même mouvement et nos regards se sont croisés. Nous avons rit aux éclats. C'était notre façon de décompresser.

J'essuyais les larmes de rire au coin de mes yeux quand le pilote nous a informé que nous venions d'atterrir.

Nos escouades se sont chargé de décharger le dirigeable, Livaï à amener Sieg dans une des forêts d'arbres géants, tandis que je mettais Eren en cellule.

Il n'avait rien dit. Quand j'ai verrouillé la porte il s'est contenter de me fixer, puis de détourner le regard. Ce gosse était flippant quand il voulait.

Je pris une bonne douche, me mis en pyjama et me laissais tomber sur mon lit. Tout ça m'avait épuisé.

Je venais de m'assoupir quand j'entendis du bruit venant du réfectoire. J'étais bien décidé à leur faire fermer leur grande bouche par tous les moyens possible.

Hansi arrêta Livaï qui voulait me suivre et s'est adossée au mur.

Je continuais ma route jusqu'à arrivé au milieu de leur attroupement ridicule. Je n'étais pas spécialement violente mais ruiner mon sommeil était un bon mobile pour un meurtre.

Je m'arrêtais devant un soldat qui visiblement faisait les éloge d'Eren comme un fan hystérique.

- Qu'est-ce que vous foutez ?

- On fêtait simplement notre victoire, caporal.

Son petit sourire à la con me donnait envie de lui mettre des claques. On avait l'impression qu'il prenait tout le monde de haut avec ses grands airs et sa coupe au bol désastreuse.

- Aller la fêter plus loin.

- Oh aller caporal on ne fait que s'amuser. On en a le droit. On a bien bosser. À moi tout seul j'ai tuer une dizaine de ces monstres !

Il se ventait d'avoir tuer des gens et il se trouvait intéressant en plus de ça.

- Tu parles à l'un d'eux. Alors fait gaffe, je pourrais me cacher sous ton lit.

Cet abruti pouffait, mais plus ça allait plus ça devenait un rire nerveux.

- Bouh.

Il sursauta et recula d'un pas.

- Maintenant retourner dans vos chambres où je vous y un par un. Et vous ne voulez pas que je le fasse.

Les soldats se sont dispersé jusqu'à sortir complètement de la salle. Je rejoignais mes deux meilleurs amis qui n'avaient pas louper une seules miette de la scène.

Je baillais et m'étirais. Je n'avais qu'une envie aller dormir. Hansi a passé son bras au dessus de mes épaules et me regarda toute fière.

- Je suis persuadé qu'il s'est pisser dessus.

Je ris doucement. Ça ne m'étonnerais pas.

Nous avons dis bonne nuit à Livaï, et Hansi me raccompagna dans ma chambre. Elle s'en alla une fois que j'étais couché.

Vivre Ou Mourir  (Livaï X Oc) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant