Chapitre 10 : Adrian

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     Cette fille ne se fatigue jamais, en fait. Je n'en peux plus. Cela fait deux heures qu'on ait là, et je parie qu'on a fait la moitié de toutes les attractions. Plus précisément elle, parce que moi, je sais que je n'ai fait qu'un car de tout ce qu'elle a fait. Et puis toute cette énergie, on ressemble à ma petite sœur quand elle était plus jeune. Des vrais petits monstres. Le pire dans tout ça, c'est que je ne peux pas lui dire non.

- Léo, on fait une pause. Je n'en peux plus !

- Mais papa, on vient à peine de commencer ! Râle-t-elle, comme une gamine.

Comme si elle ne l'était pas. Lance ma voix intérieure, que j'ignore royalement.

- Leonora Nestor, ramène toi tout suite et on va faire une pause avant que, je décide de te ramener à la maison.

- D'accord papa. Bougonne-t-elle.

Je me tourne et commence à marcher vers le stand de confiserie, je me retourne pour lui demander ce qu'elle voudrait. Et là, comme par magie, elle n'est plus là.

Merde !

Je commence à chercher, mais je ne la vois pas. Où est-ce qu'elle a bien pu passer ? La panique commence à m'envahir, j'ai peur qu'on l'ait enlevé comme elle. Je ne veux pas perdre la seul personne qui me reste;

- Vous cherchez quelqu'un ?

Je me tourne vers l'homme qui m'a posé cette question, un grand gaillard aux cheveux bruns. Ne voulant pas me montré en polie, je décide de lui répondre.

- Oui, je cherche ma fille. Elle est petite, les cheveux noirs avec des yeux gris. Vous l'avez vu ?

Il se met à réfléchir, puis pointe du doigt vers la gauche.

- Oui, je l'ai vu courir dans cette direction.

- Merci.

Je me mets à courir, inquiet. Leo à l'habitude d'agir, et après de réfléchir. Ce qui est une mauvaise habitude qu'elle a prise de moi. Pourtant, je lui répète tous les jours de réfléchir puis d'agir. Mais bien sûr, têtue comme elle l'est, elle ne m'écoute pas. Je ne suis pas mieux qu'elle, c'est moi qui lui ait donné ce conseil, mais moi-même je ne le respecte pas. C'est normal que ma progéniture ne le fasse pas non ? Je l'aperçois, elle est avec d'autres personnes. J'avance jusqu'à être à quelque pas d'eux, quand je reconnais Emma. Cette fille qui n'arrête pas de tourmenter mes pensées, cette fille qui me rend si dingue, mais que je dois m'abstenir de trop approcher.

Merde !

C'est compliqué de ne pas la trouver belle ! Ces cheveux noirs sont attachés en queux de cheval, avec une frange devant. Quelques mèches qui sortent de sa coiffure. Et la robe qu'elle porte. . . Seigneur ! Elle enveloppe ces formes parfaitement bien, lui donnant un air sérieux et aussi sensuel. Elle n'est pas maquillée comme certaine fille, qui exagère avec le maquillage. C'est très simple, et cela lui va bien.

Elle est beaucoup trop belle !

Et cela provoque chez moi un désir incontrôlable. Je veux la plaquer contre un mur et la prendre. Je veux arracher sa robe. Je veux marquer sa peau, pour que chaque homme sache qu'elle m'appartient. Et ses lèvres ! Je veux l'embrasser, je veux posséder ses lèvres pulpeuses. Je veux la toucher. La cacher, je ne veux pas que d'autres hommes voix son corps de rêve, se corps qui me fait perdre la tête.

Merde ! ET MERDE !

Malgré le désir que je sens pour elle, je décide de m'approcher. Je m'arrête derrière ma fille, et lui tapote l'épaule. Elle sursaute et se retourne en criant :

Amour interdit (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant