Chapitre 33 : Adrien

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Le vol dure 1 h et 30 minutes. Nous prenons une voiture que Josh a louée pour moi, il n'a pas vraiment eu le choix, avec Leo qui lui criait dessus et moi. Je crois que le pauvre est fatigué de nos caprices, on l'a empêché de dormir ce soir.

Je mets le GPS, même si je connais l'adresse. J'ai prêté mon appartement à Emma, ​​comme elle n'avait pas beaucoup de temps pour réserver l'hôtel, je lui ai proposé de loger dans le mien. Quand je dis mien, je parle de l'hôtel, non pas de la chambre. Pour ne pas mentir, l'hôtel est un héritage, comme plusieurs qui sont dispersés dans le monde. Si j'ai bonne mémoire, il y en a cinq à Paris, vingt à Londres, trente à New York et à Tokyo trois. Ma mère gérait une entreprise de construction et d'achat : Nationality Hôtel.

Je me gare dans le Parking privé, j'ai juste besoin d'utiliser mon ADN. J'ai créé un système de sécurité, qui c'est se montrer infaillible jusqu'à maintenant. Léo et moi allons à l'accueil, dès que Raphaël me voit, il vient vers nous.

- Bonjour, Monsieur Nestor. Cela fait longtemps que vous n'êtes pas venu à Paris.

- C'est vrai Raphaël, nous parlerons de tout ce qui concerne l'hôtel une autre fois. Je te présente ma fille Leonora.

- Oh, bonjour Mademoiselle.

- Bonjour, Monsieur Raphaël.

Seigneur, fils accent ! Je me retiens de rire, mais c'est très difficile. Raphaël éclate de rire, lui n'a pas réussi à se retenir à ce que je vois. Ma fille lance un regard noir à Raphaël, qui essaie de se retenir.

- Un conseil, Raphaël ne te moque jamais d'elle ! Elle a déjà envoyé un homme de ta carrière au tapis.

Quand je me souviens de ce jour, je me mets à rire seule comme un fou. L'homme qu'elle avait mis KO, était un boxeur débutant. Il a insulté Eva, ce qui a mis Léo dans une rage incontrôlable. Elle l'a complètement amoché, le pire, c'est qu'elle ne sait même pas excuser ce jour-là.

- Bien, je vais prendre le conseil au sérieux, Monsieur. Que puis-je faire pour vous ?

- La suite que je t'avais dit de donner à une jeune femme, qui se présenterait ici, sous le nom d'Emma Bray. C'est bien la suite du 15e étage ?

- Bien, Monsieur.

Soudain, je me rappelle de l'ex d'Emma.

- Y a-t-il quelqu'un qui a demandé si elle était là ?

- Oui, un jeune homme. Il m'a dit qu'il était l'un de ses amies, donc je lui ai indiqué la direction.

- Quand ?

- Il y a cinq minutes.

- Merde ! Leo, on prend les escaliers, c'est plus rapide. Et toi fait monter nos affaires dans 20 minutes !

Nous nous ruons tous les deux vers les escaliers, on grimpe les marches trois à trois. On arrive au 15e étage complétement épuisé. C'est l'étage le plus eau de l'hôtel, il est réservé au propriétaire, ce qui veut dire moi.

Ce connard est là, debout en train de sonner à sa porte, cela me met tellement en rage. Nous commençons à avancer vers lui, Leo non plus n'a pas l'air de l'apprécier, alors qu'elle est d'habitude la plus sage de nous deux. Elle s'arrête juste en face de lui.

- Bonjour, je me permets de vous demander ce que vous faites à cet étage ?

- Pourquoi devrais-je répondre à votre question ?

Mon pauvre, tu es tombé sur la mauvaise personne. Ce qui est bien, c'est que tu parles au moins Anglais.

- L'irrespect des Français, on dit que vous êtes des personnes avec un grand égaux, je vois que les rumeurs sont vraies.

- Non, mais toi la gamine contrôle ta petite gueule ! Ou...

Je décide d'intervenir même si Leo n'en a pas besoin.

- Eh, parle à ma gosse avec un peu plus de respect. Oh et ne fait pas le malin en essayant de l'insulter en français. Il n'y a que les lâche qui change de langue, pour pouvoir insulter les autres.

- Toi là, tu te prends pour qui pour me parler sur ce ton ?

- Pater, nothum possum curare ? ( Papa, je peux m'occuper de cet enfoiré ? )

J'adore ma fille ! Je devrai la félicité plus tard pour sa parfaite prononciation de la langue latine, je ne pensais pas qu'elle y arriverait aussi bien, puisqu'elle n'en a pas parlé depuis trois ans. La langue latine, est langue de prédilection de la dynastie des Nestor. On l'enseigne au plus jeune, jusqu'à ce qu'il la parle comme il parle l'anglais. Et elle a réussi.

- Bene sane, honorem tibi meae puellae deliciae relinquo. ( Bien sûr, je te laisse l'honneur ma petite fille chérie. )

La porte s'ouvre au même moment, que Leo qui lance son coup-de-poing vers le visage de l'homme, il le reçoit en pleine figure. Emma apparaît à l'embrasure de la porte, je me précipite vers et la prends dans mes bras.

- Putain ! Qu'est-ce que tu m'as manqué !

Elle fond en larmes et enfouie sa tête contre mon torse, ce connard a dû vraiment lui faire peur. Je lui caresse la tête, elle reste blottie contre moi.

- Emma, arrête cette gamine... !

- Leo, c'est comme ça que tu comptes le faire taire ? Je grogne en colère, comment ce minable peut-il oser lui parler ?

- Désolé, je voulais m'amuser un peu. Toi, dis-moi qui t'a donné la permission d'adresser la parole à ma future mère ?

La voix de ma fille, semble être une menace. Elle frappe jusqu'à ce qu'il ne puisse plus bouger, puis le tire par les jambes jusqu'à l'ascenseur, et entre à son tour. Je lui fais confiance pour la suite. J'entre avec Emma dans la suite, je m'assois sur le canapé, et elle s'allonge juste à côté, la tête poser sur mes cuisses. Je lui sèche les larmes, je n'aime vraiment pas la voir pleurer !

- Tout va bien, mon Pikachu. Je suis là, tu sais que je déteste te voir pleurer.

- Je suis désolé... Tout est de ma faute !

Je ne comprends pas, pourquoi est-ce qu'elle s'excuse ? Elle n'a rien fait de mal, c'est ce bâtard qui est venu ici, c'est à lui de s'excuser et non à elle.

- Tu n'as pas besoin de t'excuser, Pikachu.

- Si Adrian, tu ne connais pas encore la vérité, c'est pourquoi tu dis cela.

- De quoi est-ce que tu me parles ?

Elle prend une grande inspiration avant de se lever, puis s'assit à côté de moi. Leo entrant dans le salon, et vient s'asseoir à côté d'Emma, de l'autre côté.

- Je parle de mon histoire, du passé.

Sa voix tremble, elle a l'air nerveuse.

- Si tu n'es pas prête à en parler, ne le fait pas Emma.

- Je suis prête, je n'aime pas me sentir aussi coupable.

- D'accord, je ne vais pas insister.

Même si j'avais insisté, cela n'aurait servi à rien, je l'ai compris à sa voix, elle n'est pas prête à changer d'avis. Je vais simplement l'écouter.

- C'était, il y a environ deux ans, j'étais en dernière de lycée. À ce moment-là, je sortais avec Mike. On s'était mis en couple un ans avant, j'étais amoureuse de lui et je pensais que lui aussi. On s'amusait comme des fous tous les deux, il était quand j'avais besoin de lui, il me soutenait dans ma voie. Quand j'étais triste, il était là.

Elle fait une pause et prend une grande inspiration.

- Mais un jours tout a dérapé...

Amour interdit (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant