Hidalgo

1.

Comment m'introduire ?

Je ne sais pas.

Personne ne connaît absolument rien de moi étant donné que je vis dans un coin de la maison.

On m'appelle souvent "souillarde". Je sers ma propre famille comme une domestique mais la paie et les bonnes conditions de travail en moins. J'ai droit à un lit et à un repas par jour et je m'estime heureuse, sachant ce qui pouvait m'arriver.

Le nom que ma mère m'a attribué deux ans avant sa mort est Regina Louise Santoro.

Beaucoup de parents seraient contents en enfantant leur première fille, depuis 22 ans mais ce n'était pas le cas pour les miens, surtout celui que je suis censée appeler Papa jusqu'à la fin de mes jours.

Il ne voulait pas de moi et il me le montre tout les jours. Il m'a privé de ma mère et cette rage ne disparaîtra jamais.

Je ne peux rien faire pour l'instant, à part m'apitoyer sur mon sort et faire ce qu'ils me dictent de faire jusqu'à ce que mon heure soit venue.

- Reginaaa!!

Et bah. Quelle coincidence.

Je descends les marches de l'escalier et rejoins mon paternel dans le séjour.

Celui-ci regarde son reflet à travers la glace, reglant sa cravate

- oui.

- tu en as mis du temps pour venir souillarde

- désolé je..

- je n'ai pas besoin de savoir ce que tu faisais , il m'interrompt

Un moment de silence prend place.

- tu sais qu'aujourd'hui c'est un jour très important, non ?

- si

- et pourquoi

Il me prend pour une conne pour me blesser.

- vous avez un potentiel acheteur pour votre terrain.

- ...... rappelle moi. De quel terrain tu parles?

- celui que ma mère m'a legué.

- excellente mémoire, si ça en valait la peine, je t'amenerais à l'école

Mon coeur ne se serre plus face à ce genre de phrase. J'en ai l'habitude

Quelqu'un sonne à la porte, faisant sursauter celui-ci.

- comment je m'appelle?

- Mr Santoro.

- bien. Hors de ma vue maintenant

J'execute pendant que celui-ci s'extasit devant ses invités.

Je me met à la tache et commence à laver la vaisselle. Je distingue le rire de deux autres hommes et je me concentre sur ce qu'ils disent.

La présence d'un personne se distingue

Lui.

L'aura que dégage son corps se fait sentir dans toute la pièce. Doucement il pose son torse sur mon dos et pose sa main sur mon bras. Mon coeur bat et mes doigts tremblent.

Ses mains descendent doucement et relevent peu à peu ma tenue de servante. Un envie de vomir me prend quand sa peau douche la mienne.

Ça me donne la chair de poule et mes jambes en tremblent.

- Bonsoir petite soeur.

Son souffle me fait couler un larme inconsciemment.

Alors que je croyais devoir revivre le cauchemar une fois de plus, une petite sonnette resonne dans la pièce d'à côté. Je remercie mon père intérieurement.