Ils me dévisagent. Je regrette déjà d'avoir posé la question.
Pourtant, mon grand-père Claude s'humecte les lèvres et me répond."- Il a été placé en garde à vue dès l'arrivée des policiers chez vous. ''
Je m'apprête à demander pour quelles raisons selon la justice, il a été placé en garde à vue, mais il anticipe ma question.
"-Pour tentative de meurtre. il aura un procès dans quelques mois pour cela."
Je le remercie pour ses réponses, mais je ne suis pas soulagée pour autant. Angoissée, je jette un bref coup d'œil à ma sœur. Elle commence à remuer légèrement, ce qui me rassure.
Christine, ma grand-mère, me prend délicatement dans ses bras, de peur de me faire mal. Elle me chuchote qu'elle a eu peur, peur de nous voir mortes toutes les deux, peur d'encore perdre des gens qu'elle aime, peur de nous perdre, comme elle a perdu notre mère...
Elle continue de chuchoter à mon oreille, mais ses mots deviennent flous, incompréhensibles. Mon esprit divague complètement. Je repense à ce qu'il s'est passé avec mon père, il y a de cela quelques heures.
Il a tenté de me tuer et de tuer ma sœur...
Mais de toute évidence, c'est moi qu'il voulait éliminer.
Il l'a dit.
Ma sœur n'aurait pas subi ça si je n'avais pas fugué hier soir... si je n'étais pas invivable... si je n'étais pas un cas désespéré...
***
"-Maelyne, comment te sens-tu ?" me demande une femme en blouse blanche.
Je meurs d'envie de m'effondrer en larmes devant elle et de me laisser dépérir à ses pieds. De lui répondre que ma vie n'a jamais été aussi désastreuse et horriblement troublante. Que ma seule envie est de mourir.
Mais je lui rétorque plutôt froidement un :
"-Ça va."
Elle sourit faiblement.
"-D'accord... Est-ce-que tu veux manger quelque chose ?
-Nnmmh.. Vous avez quoi ..?Elle se pince les lèvres.
-Il doit rester de la compote de poire et des cookies si tu veux."Des cookies. Le dessert préféré de Riley.
"-Je veux bien ça s'il vous plaît.
-Pas de problème, je reviens dans une dizaine de minutes. " me répond-elle.
Puis elle passe l'encadrement de porte et disparaît dans le couloir immaculé de l'hôpital Saint-Paul.Comment je sais que nous sommes à l'hôpital St-Paul ?
"-Tu as vu Mae... On est dans la même chambre que maman...y'a nos dessins accrochés au mur..."
Voilà ce que m'a dit Riley en ouvrant les yeux, il y a une heure. Elle s'est rendormie juste après.Riley a perdu énormément de sang hier soir. Selon les médecins d'ici, environ 2 litres.
Il lui en reste assez pour survivre, mais elle doit rester à l'hôpital pour en recevoir.
Je suis soulagée de la savoir bien vivante.Je suis censée me rétablir plus vite qu'elle. J'ai perdu beaucoup moins de sang mais mes blessures étaient plus profondes.
Lorsque j'ai constaté mes blessures, j'avais le bras gauche bandé, l'abdomen aussi, mes mains amochées strapées, ma tempe pansée, mon mollet droit, transpercé, bandé lui aussi.Des tuyaux entrent et sortent de partout dans ma peau rougie et des canules m'alimentent en morphine pour réduire la douleur de mes plaies.
Ma sœur possède le même attirail que moi, avec quelques poches de sang supplémentaire.Elle se réveille de temps à autres, mange un cookie, puis me demande si je vais bien, et enfin, se rendort.
Lorsque Riley s'endort je peux discuter avec l'infirmière qui s'occupe de nous. Elle s'appelle Marianne et est vraiment très gentille.
Elle vient me tenir compagnie le temps que je guérisse."Même si je ne guérirai jamais vraiment." pense-je souvent.
Marianne vient régulièrement changer nos pansements et bandages, et elle apporte en douce des cookies pour Riley ( parce que je l'ai suppliée) .
Mais un jour, après environ deux semaines, elle entre dans notre chambre en se mordant la lèvre inférieure et elle m'annonce que je suis en état de retourner en cours selon les médecins, car je n'ai pas fait la rentrée des classes du 3 septembre.
Cela ne me gêne pas outre mesure, mais un léger détail me chiffonne : où vais-je vivre désormais ?
Ma maison doit être sous scellés pour les autorités, ce qui signifie que je ne peut pas y retourner. Sans compter que ce serai impossible moralement, étant donné que j'ai failli y mourir et y voir mourir ma soeur...
Ma soeur ! Je ne peux pas la laisser seule ici ! Je ne le supporterai pas !
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Hello !!!
Et vous comment ça va ? 😺
A votre avis, que pourrais bien faire Maelyne pour ne pas laisser sa sœur à l'hôpital ? Sachant au passage qu'elle doit aller en cours...📕📖🖊️
Vous ne savez pas ?
Benn... Attendez le prochain chapitre ducoup... 😉
(N'oublie pas de voter ! ⭐)
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Butterfly
RandomMaelyne était une enfant joyeuse et assidue en cours, elle avait de bons amis et était très sage. Ses parents faisaient tout pour la rendre heureuse. Sa petite sœur et elle étaient très complices. Elles grandirent paisiblement jusqu'au mystérieux dé...