Butterfly

Chapitre VII

Mes muscles se contractent, une décharge électrique parcours mon corps et me fige soudain.
Le bruit cesse, me laissant avec l'angoisse de ne pas être seule dans la maison plongée dans le noir.

Je ne bouge pas ; ose à peine respirer.

"Que faire ?"

Peut être qu'un voleur est entré dans maison ! Ou un criminel !
La peur me prend aux tripes, me donnant un terrible mal de ventre et une sensation de malaise.

Je suis paniquée. Je suis aussi probablement en danger. Ma maison est plongée dans l'obscurité absolue et dans un silence plus que pesant ; un silence de mort, assourdissant.
Mon cœur s'accélère dangereusement. Je sens ses battements transpercer ma cage thoracique. Je l'entends résonner dans la pièce tant la maison est silencieuse.

Peut-être que l'intrus va m'éliminer prochainement, ou bien me mutiler et m'arracher les membres un par un !

Je frissonne d'effroi à cette pensée.
Mes mains tremblent, mes doigts sursautent à chaque battement de cœur.
Je devrai tenter de m'enfuir discrètement, ou appeler la police, même s'ils ne seront pas là à temps.

Mais contre toute réaction logique et sécuritaire, je hurle, la voix tremblante :

"- Où êtes vous ?!"

Ma voix se brise.
Je voudrais courir à toute vitesse loin d'ici, mais il est trop tard.
Le tueur m'a sans doute localisée, il n'attend que le moment idéal pour me flanquer son arme dans la tête.

J'ai peur. Si peur.

Je vais mourir ici.

Sans avoir dit adieu à Riley, ma petite sœur de quatorze ans.
Je l'abandonne là, elle sera seule avec le poids de Papa en prison et de Maman décédée sur ses frêles épaules.

- Je suis désolée Riley... pensé-je.

Un bruit soudain me fait tourner la tête vers l'encadrement de porte.

Elle est ouverte, ou plutôt, entre-ouverte.

Et une main en dépasse.

Dans un grincement glaçant, la porte découvre un homme, grand, habillé de noir.

Seul son regard perce l'obscurité aveuglante de ma chambre, ses yeux luisent dans la noirceur.
Il me regarde dans les yeux.
Son arme à feu braquée sur ma tête.

Sa voix rauque et sèche s'élève soudain.

"-Rassemble tes affaires. Tu as cinq minutes."

Je le regarde, incrédule et terrorisée.
Je redoute le piège.

Il me ré-ordonne.

"-Tu as cinq minutes pour déguerpir d'ici. Prends tes affaires et casse toi gamine !" crie t'il.

Surprise, je ne traîne pas. J'enfourne dans un sac au hasard des affaires de rechange, mon chargeur de téléphone et mon casque, mes carnets, cahiers et crayons. Je vais à la cuisine et prends des trucs mangeables aléatoirement, dont une bouteille d'eau.
J'hésite quelques secondes, puis décide se prendre tout l'alcool de mon père aussi. Je me munis d'un couteau de chasse que j'ai trouvé dans un tiroir.
Je fourre tout dans mon sac, cours jusqu'à ma chambre, attrape ma guitare et m'enfuis de la maison.

Je ne prends pas le temps de penser au mec de ma maison, je cours aussi vite que possible. Où ? Je ne le sais pas encore.

Il me faut une destination, une personne qui pourrait m'accueillir mais qui ne se soucierai pas de moi.
Mais qui ?!
Je cherche, tout en sprintant dans les avenues désertes.

Je m'essouffle progressivement à mesure que je m'éloigne de chez moi.

Soudain, une illumination se fait dans mon esprit.

Je connais quelqu'un qui pourrait m'accueillir dès mon arrivée.

Et il n'est qu'à deux rues de ma localisation actuelle. Je décide de m'y rendre sans plus attendre.

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Hey !

Selon vous, chez qui va Maelyne ? 🤔

Salut !

( Oublie pas de voter ! ⭐)