Rosa

Chapitre 5

Rayan:

Je demeure immobile, figé par la révélation. Elle a trouvé la raison, et mon cœur s'emballe, tambourinant dans ma poitrine. Je m'y attendais, mais pas à ce moment précis. Elle a dévoilé la raison en un temps si court, comme si elle avait lu dans mon âme. Je ne devrais pas être surpris, elle est intelligente, perspicace et ses yeux me transpercent me laissant vulnérable.

Nos regards se croisent, mes iris dans les siens, et je sens des frissons parcourir le long de mon échine, une douce agonie mêlée d'excitation et de peur. Elle comprend tout de moi en un instant et je me sens très vulnérable en sa présence.

-Dis-moi la vérité, Rayan, commence-t-elle.

Silence.

-Rayan, dis-le moi, est-ce que c'est ça ? Me supplie-t-elle.

Je soupire un bon coup avant de répondre.

-Oui, c'est bien ça... Dis-je tête baissée.

Mais d'un mouvement, je relève la tête avec les yeux écarquillés. Elle remarque ma réaction, arque un sourcil et finit par dire :

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Donc, attends... si j'ai bien compris, toi aussi tu as la même mission que moi ?

-Exactement, Rayan, me dit-elle avec un sourire aux lèvres.

Je suis toujours outré de la situation, elle va avoir des ennuis, elle va être en danger.

-Bella, commençai-je, tu sais que ce n'est pas un jeu, ta vie est carrément en danger !

Elle me dévisage, puis répond :

-Je sais Rayan, d'ailleurs, toi aussi t'es en danger, mais n'oublie surtout pas que je suis Bella Taylor-Smith, et je n'ai peur de rien. En plus, tu devrais le savoir, depuis petite, mon père m'entraîne dur dans tout combats, me dit-elle sûre d'elle.

Je souris et dis :

-Comment l'oublier Bella, une fois tu m'as mise au sol avec une de tes techniques, rigolai-je en me remémorant ce souvenir.

Elle sourit, gênée, donc pour la taquiner je murmure :

-Tu rougis Bella, dis-je avec un sourire en coin.

En guise de réponse, elle me frappe l'épaule.

Son sourire me fait fondre le cœur, elle m'avait tellement manqué, punaise.

Quel conard suis-je, moi qui ai essayé de la détester pendant toutes ces années alors qu'elle n'y est pour rien mais, celle de sa mère, je n'y arrive pas, quand je la vois je pense à elle, à sa mère et la colère me monte.

Le temps s'écoule sans que l'un de nous ne prononce un mot, nos regards fixés l'un sur l'autre. Je me noie dans ses iris marron et verts, qui me hantent chaque jour. Chaque battement de mon cœur résonne dans le silence, audible à des kilomètres d'ici.

Elle détourne le regard, me ramenant à la réalité.

Soudain une idée germe dans mon esprit.