La victoire du coeur

Un vol pas comme les autres...

*Sonnerie d'annonce aéroport*Mesdames, Messieurs, Bonjour, Suite à des anomalies météorologiques, Le Vol AM 7453 de la Compagnie American Airlines, à destination de Miami, aura un retard de 3 heures. Au nom d'American Airlines, je vous prie de bien vouloir excuser ce désagrément. *Sonnerie d'annonce aéroport*

« - Et voilà on dirait que mon vol est encore en retard ! » précisa James.

- Vous prenez aussi cet avion ?

- Oui je rentre chez moi, j'adore Paris mais rien ne vaut les plages de Miami Beach.

- C'est ce que j'ai cru entendre.

- Que vous attend à Miami, mademoiselle Julia ?

- Juste quelques semaines de vacances.

- Vous partez seule ? quelqu'un vous attends là bas surement ?

- Non, non ! J'y serais seule ! j'ai envie de découvrir le coin seule !

- C'est bien dommage, une si charmante jeune fille seule en voyage dans la plus belle ville du monde !

- Parfois, Il vaut mieux être seule ...

- Si vous le pensez... ca vous dit d'aller boire un café en attendant notre vol ?

- Oui, allons y, pourquoi pas.

Pendant toute la discussion, je ne détourne pas mon regard du sien comme hypnotisée... Nous rassemblons nos affaires et nous rejoignons la caféte juste en face de nous. Installés à une table, la serveuse vient prendre notre commande.

« - Bonjour, qu'est ce qui vous ferez plaisir ?

- Julia ?

- Un chocolat chaud, s'il vous plait !

- Donc cela sera un chocolat chaud et un café serré s'il vous plaît !

- Cela vous fera donc 5€80, s'il vous plaît !

- C'est pour moi, je vous invite, voici !

- Merci James, c'est gentil de votre part !

- Je vous en prie, si cela peut vous faire sourire, vous avez l'air effrayée !

- Non, je ne suis pas.

- Parlez-moi un peu de vous ? Qui est cette jeune fille qui fixe un simple inconnu dans un hall d'embarquement ?

- Je suis vraiment désolée, je ne m'en suis pas rendue compte !

- Je ne vous crois pas, mais si vous désirez que je vous croie !

- Que voulez vous savoir ?

- Quel âge avez-vous ?

- 25 ans.

- D'où venez-vous ?

- De Lyon.

- Et que faites vous dans la vie ?

- Ca ressemble plus à un interrogatoire... Je suis organisatrice de mariage.

- Waou ce n'est pas courant ! Vous aimez ca ?

- Oui mon travail me passionne, je crée le rêve de couples qui s'aime et qui s'apprête à vivre le restant de leurs jours ensemble.

- Vous êtes mariée ?

- Non !

- Pourquoi vous me regardiez comme çà ?

- (mon cœur se mit à battre encore plus vite, son regard devint brulant) Je ne sais pas trop, je regardais la vitrine derrière vous !

- Vous mentez, vous le savez bien ! Je vous questionnerais tant que vous n'avouerez pas les réelles raisons.

- Bon d'accord ! Je vous trouvais intimidant et différent.

- Je veux bien le croire, on ne voit pas tous les jours un géant de 2m10 bâti comme un dieu (dit il malicieusement, en passant rapidement sa langue sur ses lèvres)

- (mon regard se détacha alors de ses yeux pour s'arrêter sur sa bouche, mon pouls s'accélère, j'ai l'impression qu'il va exploser) c'est sûrement çà !

- Je ne parle pas du pourquoi vous me regardiez mais de la raison pour laquelle vous me regardiez comme çà ?

- Comment est ce que je vous regardais ?

- Avec des yeux pleins d'envies...

- Vous vous trompez, James, je suis confuse !

- Les yeux ne trompent pas, je vous ai vu ! Je vous prouverais que j'ai raison !"

Pendant les minutes qui suivirent nous avons parlé des différents endroits à visiter et à découvrir à Miami. Puis vint le moment d'embarquer dans l'avion. Nous nous sommes rendus devant le guichet, par chance nous fumes les premiers. Je suis triste de le quitter...

« - Monsieur, Bonjour, votre Billet, s'il vous plait ... (il lui tend son billet) Très bien, Monsieur Mc Connely, voici votre ticket, merci de vous rendre à l'avant de l'appareil pour que nous puissions vous installer en Première classe !

- Merci, c'est très aimable ! Dites moi, par pur hasard, resterait il une place à coté de moi dans l'avion ?

- Oui, monsieur Mc Connely, ce siège a été annulé il y a quelques minutes !

- Parfait, alors pourriez vous surclasser ce billet et mettre la différence sur mon compte AK3615, s'il vous plait ! (il prit mon billet des mains sans même me demander et le donna à l'hôtesse)

- Voici, c'est fait ! Madame, monsieur, bon voyage à vous et à bientôt !

- (choquée aucun mot ne sort de ma bouche) Comme çà vous ne me quitterez pas si vite !

- Je ne sais pas quoi vous dire, je suis surprise !

- Dites-moi juste que cela vous fait plaisir !

- Merci beaucoup, James !

Nous montons dans l'avion, nous rentrons dans une section de l'appareil où sont placés des canapés massants, des écrans de télévision et des petites tables en verre. Tellement de luxe, que je ne sais pas où regarder.

Une hôtesse nous accueille avec le sourire, et nous amène à nos places.

« - De quel côté voulez vous être assise, Julia ?

- Je ne sais pas, comme voulez !

- Moi peu m'importe, je ne veux faire que vous regarder donc ...

- (soudain rougissante) du côté du hublot !

- Parfait ! (il prit mon sac, le posa sous son siège, s'assit et me prit la main et la portant à ses lèvres) Je suis ravi que vous m'accordiez ces quelques heures avec vous, belle Julia !

- Merci ! »

Nous avons choisi un film, avons dégusté un délicieux diner. Et puis je me suis endormie...

Quand je me suis réveillée quelques heures plus tard, l'accoudoir entre nous avait été baissé et j'étais allongée en boule contre lui, son bras droit m'entourant. Je n'arrivais pas à le croire, me voilà dans les bras d'un homme qui m'était inconnu il y a encore quelques heures... Le plus surprenant était le sentiment que j'avais... Je me sentais bien, au calme, protégée, j'y étais bien ! Je le regardai dormir, son visage si proche du mien ! Ses paupières légèrement closes, ses lèvres roses et charnues. Tout chez lui était contradictoire : ses yeux étaient tendres mais sa bouche tellement sensuelle ! Je n'avais qu'une seule envie, l'embrasser ! Je me suis empêché, je me suis blottie encore plus contre lui et fermé les yeux.

« J'ai encore senti ton regard... a-t-il chuchoté en posant son autre bras protecteur... mais ce n'est rien ! »

Je fis comme si je dormais et comme si de rien n'était encore une fois...